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Nouvelle Vision

Un avenir prospère, c'est possible!!

DU DISCOURS A L'ACTION Posté le Jeudi 22 Mai 2008 à 14h35

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Je crois qu'aujourd'hui ce sentiment de dégoût, de colère qui nous anime est partagé par beaucoup de Centrafricains et même par des étrangers qui s'intéressent de prêt ou de loin à notre pays. C'est une honte!

La Centrafrique fait partie des pays africains qui comptent le plus d'intellectuels à l'étranger. Mais force est de constater que ceux-ci ne sont nullement associés aux décisions visant le progrès et la reconstruction de leur pays, faute d'affinité ou d'appartenance politique. La réalité actuelle du développement politique, économique et social exige pourtant la démarche contraire.

J'ai l'intime conviction qu'une réelle prise de conscience est en train de s'opérer à travers chacun de nous. C'est pourquoi je dis non à la fatalité, non au clanisme, non au copinage, non à l'appartenance ethnique, qui n'ont jamais fait avancer notre pays.

« Ce que je veux aujourd'hui pour mes enfants, pour ma famille, c'est ce que je souhaite de tous mes vœux pour la Nation centrafricaine toute entière ».

Nos frères et sœurs ont besoin d'être insérés socialement et professionnellement:

Il est urgent de contribuer à la requalification de nos villes, de nos quartiers, de notre pays. Susciter l'implication et la responsabilisation des centrafricains, tels sont les objectifs principaux que nous devons nous assigner.

Nous devons coordonner nos réflexions sur le sens de nos actions et mettre en place, à l'échelle nationale, un programme d'actions basées sur l'échange et la valorisation des compétences de chacun.

Nous devons désormais être les vrais acteurs de ce développement longtemps souhaité et espéré.

Encourager le fait associatif, valoriser et développer l'expertise de nos concitoyens, tendre vers la "professionnalisation" de nos politiciens, renforcer nos capacités à entreprendre dans le cadre d'une économie solidaire...et, de fait, maintenir collectivement le sens et la cohérence de nos actions, tels sont les enjeux auxquels nous devons nous forcer de répondre. C'est pourquoi le temps nous tarde de nous mettre en action afin qu'ensemble nous contribuions efficacement au développement de notre pays.

Le développement de notre pays passera nécessairement par la concertation et la cohésion: un Yakoma, un Nzakara, un Mbati, un Gbaya, un Mandjia, un Gbaka... doit se sentir concerné et être soucieux du devenir de ses enfants, de son pays. Nous sommes tous centrafricains, nous avons ainsi un destin commun. Pour ce faire, enterrons nos haches de guerre, nos haines, nos colères.

Aujourd'hui le seul projet qui tienne c'est la reconstruction de la Nation par le dialogue, la concertation, le respect de nos différences, la responsabilisation de chaque acteur, l'ouverture à d'autre. Le pays Centrafrique ne sera reconstruit que si et seulement si ses enfants « pilotent » ensemble.

J'ai précédemment évoqué l'idée d'un mode social centrafricain basé sur une solidarité collective. Je réitère une fois encore ma conception de la chose.

Aucune action, aucun projet ne peut aboutir sans « trame ». Le principe d'un développement durable, bénéfique à toutes les classes sociales, doit se prémunir d'un mode social, propre au territoire ainsi qu'aux âmes qui le composent. Je souhaite que par là, nous réduisions n'inégalité sociale en concevant une classe sociale intermédiaire. Aujourd'hui le centrafricain est soit pauvre soit riche. La classe moyenne est inexistante, caractéristique des petits pays très pauvres.


Je reste pour ma part convaincu que notre pays a besoin d'une vraie politique en faveur de l'emploi et de la formation. Créer de l'emploi aujourd'hui en Centrafrique n'est point une mince affaire mais ne demeure en rien utopique. Une politique créatrice d'emploi doit former une dynamique autour du « Social » et de « l'Economique ». Je m'explique en proposant ceci :

De la Formation

Commençons par revoir notre système éducatif. Les filières universitaires à Bangui correspondent elles aujourd'hui aux besoins et aux réalités actuelles d'un point de vue sous régional, régional voire international ? La réponse est sans équivoque NON !!!

Et si les tentatives de solutions suivantes pouvaient être sujets de réflexion ?

۰    Que soient privilégiées les filières professionnelles (mécanique auto et industrielle, la maçonnerie, la menuiserie, boulangerie.) ; cela passe nécessairement par la valorisation de ces secteurs d'activités, en les rendant attractifs : amélioration des conditions de travail, rémunération intéressante, campagne de communication autour de ces métiers.

Du dialogue social

۰    Que les organisations syndicales occupent une place importante avec un réel pouvoir. Qu'elles retrouvent leur vraie fonction syndicale, animée par la défense des intérêts du travailleur en engagement un bon dialogue social afin de garantir à tous une protection sociale conformément au code du travail.

De la Protection sanitaire

۰    Que la politique de l'accès à la Santé pour tous soit révisée. Le principe d'une Assurance Maladie me semble la plus intéressante. La contribution à cette « Garantie Santé » pourrait obéir au principe de solidarité collective. C'est-à-dire contribuer en fonction de ses moyens et recevoir en fonction de ses besoins (lequel principe régie le système de Sécurité Sociale français). Je précise qu'il ne s'agit pas de faire du « copier coller ». Mais cette piste, je le conçois, nécessite une vraie étude ; ceci dit, l'idée a déjà été évoquée par plus d'un (SOLIDEC). J'ai l'intime conviction que c'est possible ; ce serait une sorte « d'impôt solidaire ».
Notre système de Santé doit se doter des moyens humains et matériels :
- Continuer à former davantage du personnel soignant et lui garantir des rémunérations à la hauteur des qualifications ; mener une politique contre la fuite de cerveaux.
- Le Programme de Nation Unies pour le Développement (PNUD) et l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) doivent être effectivement mis à contribution. Le Gouvernement doit faire des efforts dans le domaine budgétaire. Il est inconcevable que dans un pays où les gens ont besoin de soin, on puisse donner plus de moyens à l'armée qu'à la Santé !!!!!

De la Solidarité et de la Coopération internationale

۰    Nous devons mobiliser les professionnels prêts à transmettre bénévolement leur savoir-faire à notre pays. Le Cameroun et certains pays ouest africains l'ont expérimenté et adopté depuis longtemps. C'est cela faire appel à la solidarité internationale. Les aides au développement ne doivent pas se négocier qu'en terme monétaire.

۰    Favoriser l'échange entre la RCA et d'autres pays autour de la Culture et du Sport. Ce qui implique inéluctablement de développer aussi le secteur touristique.
Mettre un accent particulier sur le Loisir. Je suis persuadé qu'un équilibre social trouve également son sens dans les activités récréatives et associatives qui contribuent efficacement à l'animation de la vie de nos territoires, de nos quartiers. Les centrafricains doivent réapprendre à vivre et non plus seulement à survivre ; il faut leur redonner l'opportunité de rire, de s'amuser afin que renaissent l'espoir et la foi en l'avenir.

En ce qui concerne l'Economique, je propose :

Avant toute chose, de changer la « fiscalité » centrafricaine. Celle-ci ne répond plus aux réalités actuelles. Le parlement, aidé par des techniciens du domaine, devra se pencher sérieusement sur la question.

De la contribution « solidaire »

۰    Inciter les sociétés à contribuer à l'amélioration du cadre de vie des habitants de leurs lieux d'implantation. Au lieu de ne reverser que la TVA à l'Etat, elles paieraient une sorte de « Taxe commerciale » directement aux municipalités. Les apports peut être d'ordre purement matériel : construction de routes, d'écoles, de postes de santé etc. Cette pratique est courante dans beaucoup de pays africains voire européens, pourquoi pas chez nous ?

De la solidarité à la création d'activité

۰    Inciter les initiatives individuelles en favorisant l'accès aux micros crédits envers les projets de création d'entreprise ; créer par la même occasion, un organe chargé d'accompagner les porteurs de projets avant, pendant et après le démarrage de leurs activités.
Je souhaite que les responsables politiques garantissent et facilitent les initiatives économiques des centrafricains de l'étranger. Aussi, centrafricaines, centrafricains de l'étranger, prenons des initiatives, exigeons des autorités de Bangui notre place dans l'essor économique. Nous avons l'avantage de résider dans des zones monétaires extraordinairement fortes, alors peu importe le montant du capital, l'important c'est d'apporter sa pierre à l'édifice.

۰    Créer un Organe collecteur de fonds auprès de la diaspora. Ces fonds seront destinés à l'aide au développement. Cette instance « indépendante » basée à Bangui, sera dirigée par un Représentant de la diaspora.
Cette idée reste dans la logique du développement durable basé sur une économie solidaire.

Un secteur délaissé

۰    Développer le secteur agricole afin de tendre ver une auto suffisance alimentaire par la revalorisation du secteur, la mise en place d'une politique agricole pilotée par l'Etat. Engager autour de ce secteur des échanges de pratiques avec d'autres pays, mécaniser le travail agricole, combiner l'élevage (avicole, bovin, caprin etc.) et l'agriculture.



Chers amis, voilà quelques pistes d'actions que j'ai souhaité partager avec vous.
Le contenu, vous vous en doutez, traduit mon engagement pour le développement de la Centrafrique.
Privilégions la concertation, le dialogue, la réconciliation nationale afin qu'enfin renaissent l'espoir et la foi en l'avenir.

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