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Léo fait son cinéma

WALL-E (Andrew Stanton, 2008) Posté le Samedi 24 Janvier 2009 à 12h40

Wall-E

 

WALL-E de Andrew Stanton

 

 

Synopsis : WALL-E est le dernier être sur Terre et s'avère être un... petit robot ! 700 ans plus tôt, l'humanité a déserté notre planète laissant à cette incroyable petite machine le soin de nettoyer la Terre. Mais au bout de ces longues années, WALL-E a développé un petit défaut technique : une forte personnalité. Extrêmement curieux, très indiscret, il est surtout un peu trop seul...

Cependant, sa vie s'apprête à être bouleversée avec l'arrivée d'une petite "robote", bien carénée et prénommée EVE. Tombant instantanément et éperdument amoureux d'elle, WALL-E va tout mettre en œuvre pour la séduire. Et lorsqu'EVE est rappelée dans l'espace pour y terminer sa mission, WALL-E n'hésite pas un seul instant : il se lance à sa poursuite... Hors de question pour lui de laisser passer le seul amour de sa vie... Pour être à ses côtés, il est prêt à aller au bout de l'univers et vivre la plus fantastique des aventures !

 

 

Les studios Pixar ont franchi un échelon avec WALL-E. Si leurs précédentes productions dépassaient aisément les dessins animés des autres grands studios (si l'on ne regarde pas du côté de l'Asie) de part leur immense avance technique mais aussi grâce à leur qualité d'écriture, leurs films manquaient d'un je ne sais quoi qui les maintenaient dans le seul milieu du dessin animé. WALL-E dépasse cela, transcende le genre, en devenant une œuvre importante dans le cinéma en général et non plus dans le seul cinéma d'animation. WALL-E est autant un film d'animation qu'un film de science-fiction. Ce n'est pas non plus un simple film de divertissement, c'est bien plus que cela, en proposant divers niveaux de lectures et de réflexions, en s'inspirant et en rendant hommage à tout un genre cinématographique, en racontant une histoire d'amour universelle, en prenant le risque de réaliser un film quasiment muet…

Et tout cela fonctionne, on prend un réel plaisir à suivre l'aventure romantique de ce robot plus humain encore que les humains eux-mêmes, on est émerveillé par la beauté de l'animation (les décors apocalyptiques sont magnifiques, la Terre abandonnée et désertique est impressionnante), on est conquis par l'humour léger et jovial omniprésent, ému par la tristesse et la mélancolie d'un robot (c'est dire si ils sont forts), concerné par le message écolo et humaniste suffisamment explicite pour que tout le monde s'en rende compte mais assez subtil pour ne pas en faire l'objet principal du film. WALL-E réussit à concilier tout cela avec talent et maîtrise.

L'histoire se construit en trois temps. Dans la première partie, Wall-E, notre héro-robot compacteur de déchets, s'évertue à mener à bien sa mission qui consiste à nettoyer la Terre. Le temps et l'immensité de la tâche ont malheureusement eu raison de ses collègues robots et Wall-E se retrouve seul. Cette partie est probablement la plus réussie d'un point de vue technique. L'animation est sidérante, les images de cette Terre inhabitée, stérile et sans vie sont d'une extrême beauté. C'est aussi et surtout l'opportunité de captiver le spectateur sans lui donner un seul dialogue mais simplement en lui montrant le quotidien d'un robot à chenilles adorable et sympathique.

Dans la seconde, Wall-E reçoit la visite d'une « robote » prénommée Eve dont il va tomber éperdument amoureux. Ses tentatives de séduction vont donner lieux à de nombreux moments irrésistibles, à la fois hilarants et touchants toujours dans cet univers désert et silencieux duquel émerge par le balai amoureux des deux robots une forme de communication vibrante et poétique.

Enfin dans la troisième partie, Wall-E suit sa bien-aimée jusque dans l'immense vaisseau spatial qui héberge l'humanité en exil. Cette partie permet de revenir sur un terrain plus connu et classique, plus divertissant. On retrouve ainsi une multitude d'autres robots et finalement des hommes. Les gags s'enchaînent, le film reprend de la vitesse et un rythme effréné,  tout devient fou et excessif mais maintient son intérêt et reste réjouissant. Cette partie est à mon sens moins intéressante (au niveau de l'histoire mais aussi de l'animation) car moins originale mais malgré tout nécessaire et ne gâche en rien la qualité générale du film.

Si la thématique environnementale était sous-jacente dès le début du film, l'apparition des hommes apporte de nouvelles thématiques et critiques sur notre société (et particulièrement sur la société américaine puisqu'il s'agit tout de même d'un film américain) et nos comportements. Ainsi l'obésité et la paresse des individus de cette société du tout confort sont une terrible caricature (très osée pour un tel film) de nos sociétés occidentales actuelles.

WALL-E est donc un petit bijou d'animation qui trouvera son public à la fois parmi les plus jeunes et les plus âgés et qui le mérite amplement. Du grand cinéma.

 

 

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Titre : WALL-E

Titre original : WALL-E

Réalisateur : Andrew Stanton

Scénario : Andrew Stanton, Peter Docter, Jim Reardon

Musique : Thomas Newman

Format : Couleur

Genre : Animation

Durée : 98 min

Pays d'origine : Etats-Unis

Date de sortie : 2008 

Un commentaire. Dernier par relais le 20-05-2013 à 10h04 - Permalien - Partager
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