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Léo fait son cinéma

Le cuirassé Potemkine (Sergueï M. Eisenstein, 1925) Posté le Jeudi 26 Février 2009 à 14h44

Le

 

Le cuirassé Potemkine de Sergueï M. Eisenstein

 

 

Synopsis : En janvier 1905, éclate la première révolution russe, suivie le 14 juin de la révolte des marins du "Potemkine". Ce qui au départ s'annonçait comme une petite protestation d'un équipage lassé et furieux de n'avoir à manger que de la viande pourrrie a dégénéré en une véritable insurrection dans le port d'Odessa.

 

 

Considéré comme l’un des tous meilleurs films jamais réalisé, principalement pour son côté révolutionnaire (dans tous les sens du terme), ce film de propagande, commandé spécialement par le régime bolchevik pour le 20ème anniversaire de la Révolution russe de 1905, se révèle être un chef d’œuvre du cinéma muet et l’un des précurseurs du cinéma moderne tant il fut l’inspirateur d’une nouvelle façon de filmer, de mettre en scène ou de monter un film. Le cuirassé Potemkine est un modèle, une sorte de maître-étalon dans le septième art, qui est étudié dans toutes les écoles de cinéma pour sa technique hors du commun, son sens du rythme parfait, son montage et son découpage narratif dynamiques et exemplaires et son souffle épique et sa furie irrésistibles. Je ne m’attaquerai pas ici à vous faire une analyse filmique qui s’avère être extrêmement riche d’enseignements mais en cherchant bien vous devriez pouvoir trouver de nombreuses études à son propos sur le web.

N’importe quel spectateur, même le moins averti, est capable de se rendre compte des nombreuses qualités techniques du film. Un film muet demande plus de concentration de la part du spectateur d’aujourd’hui qui en se focalisant davantage sur l’image du fait de l’absence de dialogue remarque plus facilement les baisses de rythme ou les approximations du montage. Le cuirassé Potemkine est indéniablement au dessus de cela tant par son rythme effréné qui ne souffre d’aucune baisse de régime que par un montage virtuose extrêmement travaillé et efficace mais aussi par des séquences anthologiques qui ont marqué l’histoire du cinéma (et qui ont été reprises ou qui ont inspiré par la suite d’autres réalisateurs, on pense en particulier à la scène du berceau dévalant les escaliers, moment clé des Incorruptibles de De Palma).

Si Le Cuirassé Potemkine est assurément une réussite technique, il n’est pas aussi creux que l’on pourrait le croire. Certes, c’est un film destiné à la propagande, mais dans lequel, sous ses airs pachydermiques, Eisenstein arrive à distiller au travers d’une image ou d’une idée visuelle un soupçon d’ambiguïté ou de désaccord et cela explique probablement les nombreuses coupes et les différents montages qu’a subit le film au cours des années qui ont suivi sa sortie. Le Cuirassé Potemkine est dans tous les cas un modèle intemporel de progression rythmique et narrative.

 

 

Image

 

Titre : Le cuirassé Potemkine

Titre original : Bronenosets Potyomkin

Réalisateur : Sergueï M. Eisenstein

Scénario : S.M. Eisenstein, d'après le récit de Nina Agadjanova-Choutko

Photographie : Eduard Tisse

Musique : Edmund Meisel

Format : Noir et blanc

Genre : Drame historique

Durée : 68 min

Pays d'origine : URSS

Date de sortie : 1925

Distribution : Alexandre Antonov, Vladimir Barsky, Mikhaïl Gomarov

Un commentaire. Dernier par drouet le 20-05-2013 à 10h17 - Permalien - Partager
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