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Léo fait son cinéma

Le cercle des poètes disparus (Peter Weir, 1989) Posté le Jeudi 12 Mars 2009 à 03h09

Lecercledespoètesdisparus

Le cercle des poètes disparus
de Peter Weir



Synopsis : Todd Anderson, un garçon plutôt timide, est envoyé dans la prestigieuse académie de Welton, réputée pour être l'une des plus fermées et austères des Etats-Unis, là où son frère avait connu de brillantes études.C'est dans cette université qu'il va faire la rencontre d'un professeur de lettres anglaises plutôt étrange, Mr Keating, qui les encourage à toujours refuser l'ordre établi. Les cours de Mr Keating vont bouleverser la vie de l'étudiant reservé et de ses amis...


Le cercle des poètes disparus est un film chevauchant entre deux eaux. C'est à la fois un film abordant des thèmes détenant un certain potentiels, se voulant un minimum ambitieux et dont on pouvait attendre un traitement réussi de la part de Peter Weir. Mais c'est aussi un film conventionnel et conformiste malgré son sujet anti-conformiste, dont le scénario très convenu et extrêmement naïf ne fait qu'effleurer les potentialités presque infinies d'une littérature anglaise singulière et de son enseignement, pour n'en ressortir que des clichés, au mieux amusants, au pire agaçants.
Si aborder un tel sujet était audacieux et aventureux à l'époque, son traitement l'était déjà bien moins. La progression de l'histoire n'évite pas les stéréotypes en passant successivement par tous les poncifs du genre (professeur insolite, fantasque et anti-conformiste, élèves très vite envoutés, résultats concrets au travers d'une passion subite pour les filles ou le théâtre, fin tragique inévitable). Ce ne serait pas forcément un mal si au moins chacun de ses moments étaient abordés avec un peu plus de profondeur et de subtilité. Pour moi, monter sur une table, réciter trois citations et surtout résumer l'ensemble à deux mots (Carpe Diem) ne suffisent pas à expliquer une pensée qui est bien plus complexe que l'on ne veut bien le penser. On imagine aussi mal qu'un professeur émérite dans un tel établissement puisse se fourvoyer à ce point avec ses élèves, leurs parents et ses supérieurs. Mais peut-être que le but était justement de montrer toute la complexité de la chose et démontrant l'échec de sa vulgarisation, dans tous les cas le traitement est d'une simplicité déconcertante que je trouve personnellement gênante.
Je suis assez dur mais le film se suit sans trop de déplaisir malgré ses défauts. Les acteurs me semblent y jouer pour beaucoup, apportant une fraîcheur salvatrice. Si la mise en scène ne fait pas de vague – la sobriété semble être l'un des maîtres mots de Peter Weir –, la photographie de son côté retranscrit proprement un milieu et une époque particulière. Les bons sentiments finissent par l'emporter dans un final – bien que forcé – qui fait son petit effet.


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Titre : Le cercle des poètes disparus
Titre original : Dead Poets Society
Réalisateur : Peter Weir
Scénario : Tom Schulman
Photographie : John Seale
Musique : Maurice Jarre
Format : Couleur
Genre : Drame
Durée : 128 min
Pays d'origine : Etats-Unis
Date de sortie : 1989
Distribution : Robin Williams, Ethan Hawke, Robert Sean Leonard, Josh Charles, Gale Hansen, Lara Flynn Boyle

Un commentaire. Dernier par Au café littéraire le 23-07-2013 à 10h44 - Permalien - Partager
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