Blindness de Fernando Meirelles
Synopsis : Le pays est frappé par une épidémie de cécité qui se propage à une vitesse fulgurante.
Les premiers contaminés sont mis en quarantaine dans un hôpital désaffecté où ils sont rapidement livrés à eux-mêmes, privés de tout repère. Ils devront faire face au besoin primitif de chacun : la volonté de survivre à n'importe quel prix.
Seule une femme n'a pas été touchée par la « blancheur lumineuse ». Elle va les guider pour échapper aux instincts les plus vils et leur faire reprendre espoir en la condition humaine.
Après deux premiers films excellents (
Du côté de la mise en scène, la difficulté était de reproduire à l’écran ce phénomène généralisé de cécité tout en évitant les fautes esthétiques ou le manque de clarté. Le réalisateur détourne plutôt habilement l’idée que l’on se fait de la cécité, à savoir le noir total, en privilégiant l’idée de l’aveuglement dans le sens d’un éblouissement extrême, à savoir un blanc total. Cette idée permet ainsi à Meirelles de faire preuve d’inventivité au niveau de sa mise en scène – et au niveau de la photographie – et de baigner son film dans des tons relativement clairs et lumineux contrastant fortement, tout d’abord, avec l’hôpital glauque et lugubre, puis ensuite avec le monde extérieur abandonné et dévasté. Ce parti pris assez original peut dérouter et ne pas plaire mais il me semble tout à fait convenable et supportable, même si la mise en scène de Meirelles était plus virtuose dans
Blindness a aussi la chance de s’appuyer sur un casting de premier ordre dans lequel Julianne Moore tient l’affiche avec talent (même si son personnage m’a beaucoup irrité), accompagnée entres autres de Mark Ruffalo, Gael Garcia Bernal et Danny Glover pour les plus connus. Peu de choses à dire à leur sujet, ils tiennent relativement bien leur rôle et sont crédibles dans leur jeu particulier d’aveugles, ce qui est déjà essentiel.
Blindness est finalement plutôt réussi mais ne m’a pas convaincu autant que les deux précédents du réalisateur, souffrant de quelques défauts qui m’ont vraiment gêné pendant un moment et souffrant de la comparaison plus ou moins justifiée que je ne peux m’empêcher de faire avec 28 jours plus tard.
Titre : Blindness
Titre original : Blindness
Réalisateur : Fernando Meirelles
Scénario : Don McKellar d'après le roman de José Saramago
Photographie : Cesar Charlone
Musique : Marco Antonio Guimarães en compagnie de son groupe brésilien : Uakti
Format : Couleur
Genre : Thriller, Drame
Durée : 120 min
Pays d'origine : Brésil, Japon, Canada
Date de sortie : 2008
Distribution : Julianne Moore, Mark Ruffalo, Danny Glover, Alice Braga, Gael Garcia Bernal, Don McKellar, Maury Chaykin