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Léo fait son cinéma

Trois couleurs : Blanc (Krzysztof Kieslowski, 1994) Posté le Mardi 14 Avril 2009 à 16h54

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Trois couleurs : Blanc
de Krzysztof Kieslowski

 

 

Synopsis : Dans ce deuxième volet de ses "Trois couleurs", Krzysztof Kieslowski conte l'histoire de Karol, le coiffeur polonais, et de sa femme Dominique, française. Karol a tout perdu après son divorce avec Dominique, il ne peut même pas retourner en Pologne et refuse de devenir meurtrier pour de l'argent. Après avoir enfin réussi à retourner dans son pays, il se lance dans diverses entreprises et tombe dans le piège de sa vengeance sur Dominique, mais en (re)gagnant enfin son amour.

 

 

Trois couleurs : Blanc me semble un peu à part dans cette trilogie, pas tant par sa qualité ni même par son approche thématique qui s’inscrit dans la continuité de Trois couleurs : Bleu, mais plutôt par la relative absence de la couleur blanc dans le parti pris visuel du film ainsi que par son ton en apparence plus léger, voire encore par la langue.

Malgré un fond relativement sérieux dressant un portrait de l’Europe de l’Est – plus précisément de la Pologne – en pleine mutation économique et sociale mais encore fragile, et narrant une histoire d’amour complexe, on ne peut s’empêcher de se focaliser avant tout sur les aspects comiques voire absurdes du parcours de Karol (il est vrai que son physique joue aussi dans ce constat). C’est finalement assez préjudiciable à mon sens, dans la mesure où cela détourne le spectateur du côté dramatique et intense de l’histoire d’amour qui n’émeut plus lors de son dénouement, d’autant plus que l’aventure de Karol n’est guère passionnante.

Dans Trois couleurs : Blanc, la mise en scène paraît plus aérée et ouverte, profitant des grands espaces enneigés de la campagne polonaise et d’un éclairage clair et lumineux dissipant la noirceur citadine et la réalité d’une pauvreté pourtant bien présente. Encore une fois, celle-ci se démarque par sa « simplicité », sa limpidité et son élégance même si je n’y retrouve pas toute la beauté et la subtilité de Trois couleurs : Bleu.

Peut-être plus personnel, je trouve Trois couleurs : Blanc moins abouti, plus ordinaire et moins intéressant même si il ne fait aucun doute qu’il regorge de thématiques et de pistes de lecture, à commencer par une réflexion infinie sur le couple au travers de l’idée d’égalité ou plutôt d’inégalité. Il reste tout de même un bon film, d’autant plus appréciable au sein de la trilogie qu’il compose.

 

 

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Titre : Trois couleurs : Blanc
Titre original : Trois couleurs : Blanc
Réalisateur : Krzysztof Kieslowski
Scénario : Krzysztof Piesiewicz et Krzysztof Kieślowski
Photographie : Edward Kłosiński
Musique : Zbigniew Preisner
Format : Couleur
Genre : Drame
Durée : 91 min
Pays d'origine : France, Pologne, Suisse
Date de sortie : 1994
Distribution : Zbigniew Zamachowski, Julie Delpy, Janusz Gajos

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