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Léo fait son cinéma

Predator (John McTiernan, 1987) Posté le Samedi 23 Mai 2009 à 19h34

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Predator
de John McTiernan

 

 

Synopsis : Parti à la recherche d'une équipe de conseillers militaires américains dans la forêt équatorienne, un commando de mercenaires dirigé par Dutch Schaefer est attaqué par un ennemi invisible et indestructible.

 

 

Parmi les innombrables actionners très virils et musclés qui ont envahi les écrans au cours des années 80, un certain nombre a su, grâce au talent de leur réalisateur, se démarquer d’une masse souvent médiocre et décérébrée et s’imposer comme de très bons films, désormais cultes et incontournables, dépassant aisément l’idée préconçue que l’on pouvait s’en faire. Predator est de ceux-là et son réalisateur, John McTiernan, probablement l’un des exemples les plus représentatifs de cette distinction. Révélant au monde entier ses talents avec Predator, il livrera par la suite deux des films les plus mythiques du genre, Piège de cristal et Une journée en enfer, lui assurant un certain succès mais ne lui reconnaissant pas un talent pourtant mérité pour la réalisation, à l’image de son collègue John Carpenter. Il faut dire qu’il réalise ici bien plus qu’un simple et bête film d’action malgré un scénario somme toute très banal et un casting qui s’y prêtait plutôt bien.

Après une première demi-heure fortement testostéronée et riche en action, plus prétexte à poser le décor qu’à autre chose, mais tout de même extrêmement jubilatoire et parfaitement maîtrisée, John McTiernan amorce un virage des plus réjouissants en orientant son film vers une sorte de survival tropical et fantastique. Son groupe de commandos devenant, en pleine jungle, la proie d’une créature extra-terrestre quasi invisible et relativement sadique qui semble prendre un certain plaisir à les taquiner. McTiernan profite de cette menace insaisissable pour établir une ambiance très tendue, exacerbée par sa mise en scène efficace et intelligente qui saura superbement tirer partie de la jungle, de sa moiteur et de sa beauté naturelle ainsi que des acteurs, la peur émanant clairement de leur visage. Il bénéficie aussi de la très bonne musique d’Alan Silvestri ; percutante et inquiétante, elle est un  véritable modèle du genre. Arnold Schwarzenegger est brillamment exploité, de même que le reste du casting, McTiernan évitant intelligemment les discours inutiles, se contentant de punchlines mémorables bien plus efficaces. La dernière partie du film est d’ailleurs, à une ou deux phrases près, totalement muette, ce qui n’est pas habituel dans ce genre de film et assez remarquable.

L’apparition physique du Predator, est d’autant plus marquante qu’elle n’était jusque là que suggérée (à peu de détails près) et surtout qu’elle est particulièrement réussie. Il faut avouer que le Predator est l’une des créatures les plus charismatiques du cinéma fantastique et de science-fiction, se disputant âprement le titre avec Alien (d’où leur union récente sur grand écran pour les départager). Mais, plus sérieusement, cette apparition amorce une dernière partie anthologique mettant aux prises dans un ultime duel le Predator et son dernier adverse. L’occasion d’un combat bestial, magnifique, en pleine nuit et en pleine jungle, entre deux forces de la nature et dont la conclusion est assez subtile ; c’est en revenant à l’état primitif que l’homme peut vaincre son ennemi, technologiquement supérieur.

Particulièrement jouissif, mais aussi merveilleusement mis en scène, Predator se révèle au fil du temps comme un chef d’œuvre du genre et une œuvre majeure du cinéma, n’en déplaise à certain.

 

 

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Titre : Predator
Titre original : Predator
Réalisateur : John McTiernan
Scénario : Jim Thomas et John Thomas
Photographie : Donald McAlpine
Musique : Alan Silvestri
Format : Couleur
Genre : Science-fiction, Action, Fantastique
Durée : 107 min
Pays d'origine : Etats-Unis
Date de sortie : 1987
Distribution : Arnold Schwarzenegger, Carl Weathers, Elpidia Carrillo, Bill Duke, Jesse Ventura, Sonny Landham, Richard Chaves

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