La boxe thaï, appelée en Thaïlande Muay Thaï est l'une des 4 disciplines pieds-poings de la boxe : la Boxe Française (Savate), le Full-Contact, le Kick-Boxing et le Muay Thaï.
Ceci est suivi d'une danse autour du ring, le Ram Muay, qui sert également d'échauffement. Les boxeurs portent un bandeau autour du front et aux bras. Celui du front est appelé "mongkhol", il est réputé porter chance. Il est enlevé avant le début du combat.
Tout le match se déroule sur un fond musical traditionnel lancinant, joué "en direct" par une petite formation de musiciens thaïs, le rythme de la musique s'adaptant à l'intensité des combats sur le ring. Mais le spectacle est aussi dans la salle : la frénésie des parieurs autour du ring constitue à elle seule une attraction !
Le Muay Thaï reste à ce jour, le sport le plus populaire du pays. Les combats font parti des programmes télévisuels les plus regardés du royaume. Dans les plus petits villages, les habitants se massent autour des quelques postes de télévision pour soutenir leurs combattants préférés... et bien sûr aussi pour parier ! A Bangkok, les rues se vident lors des grandes rencontres.
L'origine de la boxe thaïlandaise, est assez incertaine, les différentes invasions Birmanes ayant détruit en grande partie les archives de ce pays. Une chose est sûre, le Muay Thaï fut d'abord une technique militaire de combat rapproché qu'utilisaient les rois pour régler leurs différents.
A la fin du XVIe siècle, le roi Naresuan Le Grand, réputé très bon boxeur, rendit obligatoire la pratique du Muay Thaï obligea ses soldats à s'entraîner dans cette discipline.
En 1774, Nai Khanom Tom était célèbre pour ses prouesses lors de batailles contre les armées Birmanes. Il fut capturé par les Birmans lors du pillage de l'ancienne capitale de la Thaïlande, Ayutthaya. Alors qu'il était prisonnier, Nai Khanom Tom participa à un tournoi organisé par les soldats Birman. Il combattit et vaincu une dizaine des meilleurs guerriers Birmans. Le roi Mangra de Birmanie, fut le premier à applaudir le vainqueur du tournoi auquel il venait d'assister. Il rendit à Nai Khanom Tom sa liberté et celui-ci rejoignit Ayutthaya où il fut accueilli en héros.
Durant la même période, le roi Pra Chao Seua, surnommé le "Roi Tigre", promu le Muay Thai au rang de sport National. On dit même qu'étant jeune, il participait incognito à des combats.
C'est ainsi que l'art martial des rois devint un sport très populaire. Le peuple avide d'action afflua dans les camps d'entraînement qui se multiplièrent et les premiers paris furent organisés. Cette évolution progressive vers le sport toucha surtout la pratique (délimitation d'une aire de combat, usage de "bandes" de crin de cheval pour les mains et les avant-bras, coquille) mais peu les techniques de combat elles-mêmes. Le Muay Thaï fit partie de l'éducation des jeunes jusqu'en 1920 mais la fréquence des blessures contraint les autorités à l'interdire. Il réapparut en 1930 en adoptant les principes de la boxe anglaise : ring, gants, catégories de poids... Le développement du tourisme en Thaïlande le fit découvrir aux Occidentaux.
Le Muay Thaï, appelé aussi Thai boxing, est un sport très complet qui associe des techniques très anciennes de coups de pied (coups circulaires pour repousser l'adversaire), de coude (autorisés seulement dans certaines compétitions professionnelles) et de genou (surtout utilisés dans les corps à corps), avec les coups de poing de la boxe anglaise. Il suppose une très grande vigilance des deux adversaires car les coups peuvent survenir de partout ! Les saisies permettent au boxeur de souffler un peu. Quant aux projections, elles n'apportent pas de points : elles sont seulement le moyen de sortir d'un corps à corps et de prendre l'ascendant psychologique sur l'adversaire.
coup de poings |
Le Muay Thaï emprunte à la boxe anglaise ses principales règles de compétition. Les coups peuvent être portés sur l'ensemble du corps (figure, buste et jambes). Le boxeur thaï porte des gants comme en boxe anglaise et un short. Par contre, il est pieds nus.
Les combats se déroulent en 5 reprises de 3 minutes avec 2 minutes de pause entre chaque round. Comme pour la boxe anglaise, le match se gagne soit par KO, soit aux points. Trois juges comptabilisent les points des adversaires, et, en l'absence de KO, c'est celui qui en totalise le plus qui est déclaré vainqueur.
Pour de nombreux pratiquants, le Muay Thaï est aussi l'occasion de découvrir un pays et une culture. Certains n'hésitent pas à aller passer leurs vacances dans un des "camps" d'entraînement de Bangkok. Si vous souhaitez assister à un combat en Thaïlande, rendez-vous au Lumphini ou au Ratchadamnoen, qui sont parmi les plus prestigieux stadium de Thaïlande (voir plus bas).
La Boxe Thaïe est devenue également très populaire à l'extérieur du pays. On peut trouver de nombreux pratiquants aux Etats-Unis, en Australie, au Japon et surtout en Europe. Français et la Hollandais brillent particulièrement dans cette discipline.
Pour avoir une idée de la Boxe Thaïe, vous pouvez toujours voir le film Kick Boxer, avec Jean-Claude Van Damme. Tourné en Thaïlande, il offre une idée assez juste des combats de boxe Thaïe (bien sûr un peu exagéré… c'est un film !). Par contre, l'ambiance autour du ring est à peine exagérée...
Le plus facile : Combat de Boxe Thaïe à la télévision en Thaïlande sur canal 7, tous les samedis entre 12 et 14 H.
Le plus typique : se rendre dans l'un des 2 sanctuaire du Muay Thaï à Bangkok, le Lumphini ou le Ratchadamnoen Stadium. Comptez de 220 B pour les places les moins chères, mais aussi les plus éloignées bien sûre, à environ 1000 B voire plus, pour les places au bord du ring.