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L'écriture pour m'exprimer

Parce que ma vie est une émotion

Sans titre Publié le Dimanche 25 Février 2018 à 14:02:53

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Mes pauvres amis ! Je crois que je travaille un peu trop de la CAFETIERE ! Non, ne vous moquez pas.

 

Ca a commencé la semaine dernière lorsque je suis partie de chez moi en oubliant mon FOUET. Pourtant, voilà un objet dont je ne peux me passer !! Puis le lendemain, voulant utiliser mon service de table pour un dîner en amoureux, j'ai mis le SALADIER au four et la MARMITE au réfrigérateur... Et pendant le repas, mon Dieu ! Voilà que je me suis mise à manger avec la FOURCHETTE d'Adam ! Mon amoureux en a laissé tomber la SAUCIERE, aspergeant la table de la béchamel qu'elle contenait.

 

Non, vraiment je ne suis pas dans mon ASSIETTE. Je me sens même complètement à PLAT, sur le point de boire la TASSE. Mon cul dans la SOUPIERE que je deviens agitée du BOCAL ! Je sais, je n'y vais pas avec le dos de la CUILLERE... Mais il faut bien regarder la réalité en face.

 

Mots imposés : ASSIETTE - FOUET - FOURCHETTE - MARMITE - SALADIER - TASSE

Mots choisis : PLAT - CAFETIERE - SOUPIERE - SAUCIERE - CUILLERE - BOCAL

 

Texte écrit le 26 mars 2009

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Saint Valentin Publié le Mercredi 21 Février 2018 à 18:16:20

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Il la voit, juste son dos souple et le haut d’une épaule dénudée, quelques cheveux caressant son cou délicat. Il la voit, assise dans la pénombre, devinant son sourire. Elle n’est animée en apparence que par un vif intérêt qu’elle porte à son compagnon qui, lui, semble au contraire volubile. Il ne présente aucun intérêt mais il est là, malgré tout et contre toute vraisemblance. Elle et lui sont assis, ici, dans ce restaurant discret, dans une ruelle de la vieille ville, au décor d’un autre temps qui se marie élégamment aux lumières tamisées propices aux échanges amoureux.

 

Il n’est pas ici par hasard mais il n’aurait jamais voulu y être. La ruelle n’a pas de trottoir. Il doit se contenter des pavés inégaux mais qu’importe puisqu’il la voit, le buste penché vers son compagnon et la main posée sur la table, frôlant la main épaisse de l’homme. D’autres couples peuplent l’endroit, les femmes toutes en beauté et les hommes endimanchés. Il se tient dehors mais il ressent l’ambiance romantique du restaurant et il la voit à présent légèrement de profil.

 

Ce matin, il était sorti de la maison, l’air de rien. Il l’avait embrassée avec tendresse et elle l’avait regardé partir, lui soufflant un baiser qui se serait posé sur ces lèvres s’il n’avait pas dû refermer la porte. Elle devait lui en vouloir de n’avoir pas pensé à fêter ce jour unique mais il se réservait pour le soir et il leur promettait, à tous deux, des souvenirs exceptionnels. Il partait heureux. Il est revenu heureux. Et il ne l’a pas vue. Il l’a attendue, près des roses resplendissantes dont il avait composé lui-même le bouquet, sensible à leur odeur enivrante et à leur rouge éclatant. Ce soir, elle lui manquait terriblement et il ressentait une peine de plus en plus immense au fur et à mesure que les minutes s’écoulaient. Elle lui en voulait et elle avait déserté leur havre de paix qu’ils avaient construit pour préserver leur amour, tel un temple qui ne pouvait tolérer un autre sentiment.

 

Ce soir, il avait dû se résoudre à l’impensable en ne la voyant pas revenir pour l’enlacer. La maison avait perdu de son attrait, alors il l’avait laissée, seule et sombre, pour rejoindre des lieux d’oubli qu’offre la ville. La ville, il ne la connaît pas. Elle ne lui a jamais donné de satisfaction mais elle permet l’anonymat et son chagrin devait rester secret. Alors, il s’est enfoncé dans les vieilles rues au passé ancien et il l’a vue.

 

Elle est assise et il voit son corps s’agiter. Elle rit. Sa main caresse celle de l’homme qui a cessé de parler. Sa main à lui s’enfonce dans la poche et tourne et retourne l’écrin de velours qui abrite désormais son amour mort.

Afficher le commentaire. Dernier par Lauvaux marie le 21-02-2018 à 18h38 - Permalien - Partager
Folle de vous Publié le Vendredi 9 Février 2018 à 19:07:08

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J’ai jeté ta feuille gélatineuse dans l’eau froide ; j’ai fait bouillir ta crème et j’ai fendu et gratté ta vanille. J’ai cassé et fondu ton chocolat. Et j’ai mélangé tout ça, énergiquement. Tu es devenu mixture et je t’ai fait patiner sur la spatule, sans scrupule, l’air bonhomme et l’œil pétillant. Lorsque j’ai eu fini de m’amuser, je t’ai caché, deux heures dans un réfrigérateur glacial, dans le noir, avec des compagnons que tu n’avais sans doute pas imaginés. Pendant ce temps, je réservais un sort aux œufs dont je fouettais les jaunes, laissant de côté leur enveloppe blanche, les obligeant à se fondre au sucre immaculé. Mes gestes précipités le faisaient voler en flocons jusqu’à ce qu’il se décide à plus de docilité. C’est alors que se sont présentés les jaloux, ceux qui pensaient que je ne leur donnerai pas de rôle dans l’histoire. Farine, beurre, levure, sel, tous semblèrent glisser dans une seule et même direction. Et j’ai malaxé, trituré, plongé mes mains dans une substance gourmande, et j’ai sculpté une belle et grosse boule que j’ai immédiatement envoyé se reposer au froid. Pas de jérémiades ! Car dans une heure, elle sera devenue pâte. Elle va me réclamer. La travailler est une tâche apaisante. Son sort sera différent car après le froid, le chaud ; je vais lui offrir la chaleur du four, là où elle ne risque pas de geler. Ceci dit, lorsqu’elle en sortira, elle devra refroidir et elle subira la souffrance de l’emporte-pièce. Je vais la disloquer et peut-être se demandera-t-elle si elle n’aurait pas préféré se faire givrer plutôt que de connaître un tel sort. Mais je ne lui demanderai pas son avis et lorsqu’elle sera prête à se faire garnir, je mettrai fin à la torture de la crème que je sortirai de son réfrigérateur. Elle va skier sur la cuillère, se répandre sur les fonds de tarte avec volupté.

 

Oh… Je vous vois saliver et vous délecter à l’avance. Ne soyez pas pressés de vous régaler. Je vous sers un verre ? Qui veut un glaçon ?

 

Et vous, petites merveilles, je vous regarde, si belles en tenue d’apparat, trônant sur la table couleur neige. Vous avez repéré mon œil éblouissant et gourmand et vous avez repéré notre impatience à tous. Je vous dis merci d’avoir été créées pour notre plaisir…

 

 


Les mots imposés sont soulignés.

 

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