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l'avenir par les medias

Boureima BADINI alias RSF

CHRONIQUES Posté le Dimanche 17 Août 2008 à 17h45

                                  CHRONIQUE 1 

                                    

                                   CHAPEAU

 

 

A Chaque saison hivernale les affrontements entre agriculteurs et éleveurs sont devenus courants au Burkina. Ces conflits dégénèrent parfois en un événement violent qui se soldent souvent par des morts.  Ces pics de violences ne laisse indifférent notre chroniqueur Boureima BADINI. Suivez plutôt

 

 

Les « conflits de l’hivernage », voilà le mot que l’on peut utiliser pour définir ces événements qui chaque année, autour de la saison des pluies, se répètent dans les campagnes burkinabé. Les agriculteurs essayent de protéger au mieux leur culture et les éleveurs aussi à la recherche de pâturages se déplacent selon un itinéraire traditionnellement connu. Malheureusement, par paresse ou par goût de la provocation, certains éleveurs ne conduisent pas toujours les troupeaux là ou ils doivent aller.
Les bœufs se retrouvent parfois dans les champs, broutant les cultures, anéantissant les espoirs de toute une famille. C’est ainsi que naissent des affrontements entre agriculteurs et éleveurs qui se soldent souvent par des morts.

L’on se souvient encore du drame de Gogo dans le Zoudweogo l’année dernière et tout récemment celui de perkoura dans le Poni.

Il n’y a pas que des affrontements entre agriculteurs et éleveurs en cette saison hivernale. On rencontre aussi ça et là des disputent autour des terres agricoles entre agriculteurs eux-mêmes.

 Ces pics de violence marquent profondément les esprits de ces deux groupes de populations rurales qui sont pourtant condamnés à vivre ensemble. Des mesures doivent être prises pour établir un climat de confiance,de respect mutuels et de communication entre les groupes d’éleveurs d’une part, et les groupes agropastoraux d’autre part. Pour ce faire une concertation régulière entre les chefs traditionnels et les autorités administratives d’une part et entre les agriculteurs et les éleveurs d’autre part s’impose. La modernisation de l’agriculture et de l’élevage reste également un impératif.

L'idéal est que s'établissent des rapports informels entre les agriculteurs, les éleveurs et l'ensemble de la collectivité, afin que chacun puisse s'exprimer et écouter le point de vue de l'autre et que s'établisse un climat de confiance, avant que les conflits n'aient la chance d'éclore.

 

 

 

                                       

 

                                      CHRONIQUE 2

 

 

LE PHENOMENE DE L’AVORTMENT :UN PHENOMENE A BANIR

 

           

                                            CHAPEAU

 

Faut-il risquer sa vie en optant pour l’avortement ou s’abstenir en s’exposant à la réprimande de la société ? Tel est le dilemme devant lequel nombre des fille et femme en grossesse non désirée ou socialement non accepté ne résistent pas. L’avortement volontaire :un phénomène à bannir c’est le sujet de la chronique  de Boureima BADINI

 

Porter une grossesse pendant neuf mois avec toutes les conséquences que cela peut entraîner, constitue un véritable chemin de croix pour la future mère. C’est ainsi que chaque naissance doit être considéré comme une dignité et un devoir fièrement accompli :celui de donner la vie. Rien de plus beau que de donner la vie. Malheureusement on assiste à des personnes qui ont des pierres à la place du cœur. En tous cas c’est ce qu’on est tenté de dire de certaines de nos sœurs qui risquent  leur vie en pratiquant l’avortement. Interdit par la loi et condamné par les religions l’avortement est devenu de nos jours un phénomène de société qui constitue un dernier recours pour échapper à la honte d’une naissance illégale et au bannissement. Se conformer aux normes de la société ou échapper aux sanction de la société est une équation qui pousse encore des millions de femmes qui,clandestinement ou avec l’accord tactique si non l’encouragement de l’entourage à cet ultime recours. Selon l’OMS il se pratique dans le monde approximativement 50 millions d'avortements par an, soit 50 millions de crimes. La peur du manque de ressources économiques, la peur d'affronter les neuf mois de grossesse et la responsabilité sont les principales causes de l'avortement. Les avortements volontaires sont la cause de la plupart des cas de stérilité chez les femmes. Les grossesses extra-utérines, en plus des fausses couches et des naissances prématurées font également partie des conséquences de l’avortement. Pire encore, il peut s’en suivre la mort. Toutes ces raisons peuvent servir de matières à bien réfléchir avant d’entamer un processus d’avortement. Cependant l'heure n'est pas de condamner ces jeunes femmes, mais de lutter contre le mal en le prenant par la racine.
Certains facteurs comme la prostitution et la corruption des mœurs  peuvent être combattus. Mais, plus que tout, l'ignorance et la pauvreté.

      

 

                               

 

 

 

 

 

                                    

                                   CHRONIQUE  3                         

                      

           LA  SITUATION DES TALIBES A DEDOUGOU

 

                                       CHAPEAU

 

Dans son sens premier, talibé désigne un jeune, généralement âgé de 3 à 23 ans, qui apprend le Coran auprès d'un maître, le marabout. Mais au fil des ans, le terme est presque devenu synonyme d'enfant de la rue. La Situation des garibous à Dedougou a choqué notre chroniqueur. Boureima BADINI

 

Traduit de l’arabe en français, le mot «talibé» désigne un disciple,un élève. Ainsi, le talibé est un jeune enfant que les parents ont confié à un marabout, qui est un maître coranique, et dont la mission sera d’enseigner et d’inculquer les fondements de la religion musulmane. Auparavant, c’était une affaire honorable de “pouvoir” faire éduquer son fils par un marabout. Malheureusement, cette tradition s’est dégénérée et est devenue une échappatoire pour l’exploitation et le travail forcé des enfants. Le marabout, la plupart du temps pauvre, n’hésite pas à envoyer les enfants dans la rue à la recherche d’une aumône, dont il sera le principal bénéficiaire. Imaginez un enfant qui se donne toutes les peines du monde, qui souffre pour nourrir un adulte…. C’est choquant.

Chaque jour que Dieu fait, ils sont des dizaines d’enfants à sillonner les artères de Dedougou pour chercher de l’aumône. D’après les témoignages de talibés que nous avons interrogés, les 'marabouts' exigent de leurs 'talibés' qu’ils leur rapportent chaque jour un minimum de 100 francs CFA.

Cette prétendue initiation au Coran qui est très difficile à vérifier, semble être en contraste amer avec les traumas et l’endurcissement interne que ces enfants vivent à cause de cette pratique quotidienne de mendicité. En observant les enfants mendiants, il est clair que leur santé corporelle en souffre autant. Malgré l’action des ONG et des agences gouvernementales pour résoudre le problème des talibés, ce phénomène social va continuer et pourrait même s’amplifier, selon certaines organisations humanitaire.

Comparé à la vie d’un jeune enfant ordinaire, le « talibé » vit un véritable enfer sur terre. C’est seulement qu’il est victime de la cupidité et de l’irresponsabilité de certains adultes. Les traitements cruels et inhumains qui sont infligés aux enfants talibés est dû simplement au manque de pédagogie, car les maîtres coraniques n’ont pas reçu de formations, et ils ne savent pas que le monde a changé. Et puisse qu’ils ignorent ils sont à pardonner, à sensibiliser pour les amener petit à petit à comprendre que les enfants ont des droits, les talibés ont des droits, les garibous ont des droits. Il faut qu’ils respectent les enfants à eux confiés parce qu’ils sont d’abord humains et ces enfants sont sacrés par Dieu lui-même.

 

 

                                    CHRONIQUE 4

                               

                                        CHAPEAU

Le phénomène des filles mères est si récurrent et passe pour être “ une tragédie mondiale qui n’épargne aucune localité du burkina. La province du Mouhoun en générale et de la ville de Dedougou particulier n’échappe pas à ce phénomène qualifié d’un danger sociale.

 

Elles sont nombreuses ces filles qui, à la faveur d’une grossesse précoce, deviennent des mères adolescentes.       
De l’instinct de survie initiale, on débouche sur une certaine cupidité de ces filles, veulent “ tout avoir et tout de suite”. Une course effrénée s’engage vers des biens matériels qu’on veut accumuler indéfiniment. Ainsi, des filles issues de familles dont la situation économique est très précaire se retrouvent avec des vêtements de valeur ou des engins sans que personne de leur entourage ne s’en émeuve.

A la cupidité des jeunes filles, il faut ajouter une démission des parents face à leurs responsabilités

On note également le manque de repères pour ces jeunes surtout que certains adultes ne sont pas des modèles à suivre

le début de solution passe d’abord par la sensibilisation aussi bien de la jeune fille que des parents. Elle est d’avis qu’il faudrait instaurer au sein de la famille un véritable climat de communication, de dialogue sur le sujet entre parents et enfants. Au-delà de ces aspects, la formation à l’emploi couronnée par l’insertion des dans des activités décentes et génératrices de revenus, apparaît comme l’une des voies salutaires à l’éradication de cette gangrène.

Mais ces jeunes ne savent pas ce qui les attend : quand les enfants font des enfants, c’est leur univers tout entier qui se retrouve bouleversé. Convaincues de l’engagement moral que leur donnent des garçons sans scrupules ni amour propre, ces jeunes filles cèdent aux avances insistantes de ces derniers avec le plus grand amour et sincérité du monde. Hélas, il existe des jeunes hommes qui sont loin de connaître le sens de l’humanité.
Dès que ces créatures apprennent qu’ils attendent un bébé fruit d’un sentiment que l’on croyait partagé, ils se précipitent de dire 4 mots : TU TE DEBROUILLE CHERIE !!!

Et bien bonjour la responsabilité ! Comme tomber du 10éme étage, la jeune femme doit désormais faire face à la situation par elle-même, avec tout ce que cela lui vaudra comme humiliation et regard égoïste des autres qui jugent avant de cerner toute la situation, puisque dans les pays arabes, on adopte toujours la politique de l’autruche ce qui veut dire : on ne voit pas ! on n’entend pas !on ne parle pas ! Mais on juge
Il serait beaucoup plus saint et digne que le jeune couple qui est confronté à cette situation prenne les choses en main A DEUX. Comme un enfant se fait à deux, la responsabilité du couple

 

 

 

                               

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                        CHRONIQUE 5

'Le français a énormément influencé nos langues maternelles. Aujourd'hui, on ne peut plus les parler une dizaine de minutes sans introduire des mots de cette langue. La situation est encore plus alarmante chez les jeunes de moins de 30 ans, en permanence exposés aux langues dominantes dans les médias et les nouvelles technologies. Idem dans les foyers où les conjoints ne partagent pas la même langue. Dans ces unions, répandues surtout en ville, maris et femmes ne s'expriment donc que dans la langue officielle. Leurs enfants n’auront donc pas l’occasion d’apprendre la langue locale. Il devient ensuite difficile pour eux de communiquer avec leurs familles restées au village et qui ne parlent que la langue locale. J. Ki-Zerbo voulait «un changement de l'instrument linguistique de connaissance et de production », car la «dépendance commence par le verbe ».  Dans le contexte une réelle précarité pèse sur les langues d'origine des communautés ethnoculturelles constitutives, communément appelées ici langues nationales. Ce concept même de «langue nationale» paraît ambigu : si ce terme désigne généralement l’ensemble des langues locales du pays, il n’en renferme pas moins une notion de subordination par rapport á "la langue d’expression officielle" de l’Etat, le français. Cette langue étrangère minoritaire, que le Burkina a héritée de la colonisation, tient sa supériorité du fait qu’elle fait partie de l’édifice même de l’Etat, qu’elle est le véhicule privilégié des élites urbaines dominantes, et le médium quasi exclusif du savoir scolaire et universitaire.

L’on se retrouve comme face à une dualité, ou plutôt à une dichotomie :

d’une part les langues nationales parlées par l’écrasante majorité des dix millions de maliens dans leur vie quotidienne, mais marginalisées dans la pratique linguistique de l’administration, de la presse et de l’école ;

d’autre part une langue étrangère minoritaire qui s’appuie sur les élites détentrices du pouvoir politique pour contrôler et dominer le champ politique, économique et culturel de l’ensemble de la société La langue française, et c’est sa force au Mali, détient en effet l’usage des signes, symboles, privilèges et biens matériels du modernisme occidental.

En en faisant la clef officielle de la gestion administrative et de la transmission des connaissances, on fait peser une menace grave sur la pérennité des langues nationales, par conséquent des cultures et civilisations qui sont véhiculées par elles. L’hégémonie du français par école presse administration interposées a, en effet, des conséquences sur la pratique et l’usage  des langues nationales : abus de mots français, interférence syntaxique du français, etc. entraînant un appauvrissement certain de ces langues.

De fait, une proportion importante de jeunes et de moins jeunes nés et ayant grandi en ville, sont incapables de parler correctement leur langue première. Dans les villes en tout cas, on est en présence de «langues nationales» anémiées, corsetées qu’elles sont par un environnement francophone lui-même avachi. Comment dans ces conditions, pourraient-elles survivre et a fortiori, grandir et développer leurs propres cultures ?

Il est clair que ce sont avant tout les choix des élites au pouvoir qui détermineront le sort des langues nationales. Malheureusement celles-ci ne semblent pas avoir pris toute la mesure de leur responsabilité historique, elles qui s’occupent des questions de langues et de cultures comme d’un passe-temps, en attendant les choses économiques sérieuses !

Malgré cette diversité apparente, il existe des affinités réelles entre la plupart de ces langues. Toutes ces langues dériveraient d’un petit nombre d’entre elles. Il est du domaine des Sciences Humaines de consolider les ressemblances linguistiques pour couper cours à une exploitation des différences observées.

La reconquête de notre identité culturelle passe donc par une étude épistémologique et historique de nos langues. Toutes nos langues font référence à des formes littéraires, des symbolismes et des techniques de production de biens et services.

La langue fonde l’identité culturelle

Ainsi, la langue est le pilier de la culture. A ce sujet, je me permettrais de citer un éminent spécialiste de la culture africaine, le Malien Seydou Badian KOUYATE qui disait « … Par la langue, nous avons ce que le passé nous a laissé comme message et ce que le présent compose pour nous. C’est la langue qui nous lie, et c’est elle qui fonde notre identité. Elle est un élément essentiel et sans la langue il n’y a pas de culture. Il serait donc important de veiller à la survie de nos langues en tant qu’élément culturel même si leur survie dépend de l’intérêt que les peuples qui les pratiquent ont pour elles.

Il est important de signaler la mobilité et la flexibilité constantes d’une langue. L’Afrique ne saurait se dispenser d’échanger avec les autres continents. Notre identité s’exprimerait mieux à travers une réelle ouverture sur les autres continents aujourd’hui car leur influence sur nos langues est irréversible ; esclavage et colonisation obligent.

En effet, nos dirigeants et intellectuels actuels sont les fruits de cette école coloniale.

Les épigones et les détracteurs d’une identité africaine

Au cours de la période de colonisation (même après) l’école était la seule référence dans l’éducation et la formation des enfants. L’éducation familiale était reléguée au dernier plan nos parents étant considérés comme des sauvages. Tous les enfants qui avaient la chance d’aller à l’école ne réfléchissaient plus que par l’école. Ils étaient séparés ainsi et progressivement de leur racine culturelle.

 

 

Sitôt né ,sitôt mort

 

 

Au regard du nombre de plus en plus croissant d'enfants exposés à de nombreux maux dont la faim, la soif et la maladie, la solidarité de ceux qui ont la chance de disposer de richesses est une impérieuse nécéssité ...

Un commentaire. Dernier par BADINI le 17-08-2008 à 18h54 - Permalien - Partager
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