Blog créé grâce à Iblogyou. Créer un blog gratuitement en moins de 5 minutes.

Berdelle & Flims

Flims et berdellements

Ordures humaines Posté le Mardi 5 Décembre 2006 à 23h33
Image
 
Street trash
 
1987 : sortie de Street Trash. Grande année, film rare. Un grand moment de vulgarité et de second degré trash bricolo que ce petit film US, sorti chez Chaos Productions.
 
Tout se passe dans l'univers des clochards qui comme, tout le monde le sait, ne pensent qu'à se bourrer la yeule et à forniquer. A cette image déjà bien réductrice, on leur rajoute les qualités de chapardeur et de vulgarité sans pareille. On apprend aussi que les clochards vivent en caste, principalement dans les cimetierres de voitures, se faisant des petits logis, tels des troglodytes dans les carcasses d'automobiles. Le chef, Bronson, un rien taré (ex du Viêt-Nam qui se taille des couteaux dans des fémurs humains) règne en maître incontesté sur son petit clan à grands renforts de coups de gueule et de fracassage de crâne (un rien primitif, le bonhomme). Opposé à lui, on retrouve Fred, le clodo débrouillard et malicieux qui arrive à s'en sortir plus ou moins seul dans ce monde de brutes. Tout se passerait assez bien si un épicier peu scrupuleux ne mettait en vente sur le marché quelques bouteilles empoisonnées qui ont pour résultat de liquéfier les clochards en une immonde bouillie de pâte à modeler multicolore.
 
La police enquête et on met le meilleur agent du coin sur l'affaire pour voir un petit peu ce qu'il se passe et c'est là que Bill entre en scène. Bizarre, le flic est limite plus vulgaire que la troupe de clodos réunies. Bill, outre sa verve et ses biscottos qui feraient pâlir Chuck Norris, possède également un grand sens de la répartie. En exemple, très belle scène où un pauvre bougre agonise sur un trottoir auprès d'une femme, témoin de la scène :
 
Femme : Mais faites quelque chose !
Bill : Je ne peux pas sauver tout le monde à la fois.
Femme : Mais passez outre votre réglement !
Bill : La seule différence entre vous et un magnétophone, c'est que le magnétophone, on peut le couper en appuyant sur STOP pour lui fermer la gueule !
Femme : Mais vous attendez que je me fasse violer pour bouger ???
Bill : Non, t'es vraiment trop moche pour te faire violer.
 
Et ça n'arrête pas, le même genre de réplique pendant 1h30 ! Et que dire des scènes ? Alors là... Enormément de "rien à voir" sous forme de sketches (genre Bronson qui se souvient de la guerre avec des Viêts vampires, un clochard qui fait ses courses au supermarché en chapardant diverses marchandises qu'il planque dans son froc, le viol collectif de la femme d'un mafieux par une vingtaine de clochards excités, ...) Bref, l'ambiance y est ! Du grand art !
 
Au niveau technique, la caméra ressemble assez bien à celle d'un Sam Raimi des débuts, assez dynamique, parfois un peu trop. Les effets spéciaux, eux... Il y a énormément à dire. Les "explosions" de clochards et autres réjouissances sont grotesques mais très réussies pour le style comique : la scène du clochard se liquéfiant sur des toilettes en tirant la chasse est à hurler de rire, ainsi que celle du clochard qui tente d'attrapper son sexe amputé que ses acolytes se balancent l'un l'autre en rigolant.
 
En gros, tout le monde y passe d'une manière ou d'une autre. Le flic est massacré par Bronson lors d'un combat de catch, quelques clochards fondent à cause des bouteilles empoisonnées et Fred, un des rares survivants, tue Bronson grâce à l'explosion d'une bouteille d'air comprimée projetée à 8000 à l'heure dans sa tête.
 
On ne s'ennuie pas, aucune longueurs et on a du mal à souffler entre les scènes ridicules et les dialogues abracadabrants. A voir et à revoir, ivre ou sobre. De plus, vous augmenterez considérablement votre vocabulaire...
3 commentaires. Dernier par En jouant avec des jouets le 14-07-2013 à 10h24 - Permalien - Partager
Commentaires