Figs & Cie

Le picte est teigneux et tenace (qui a dit stupide?), il ne s'avoue jamais vaincu, peut-être n'a t-il pas de mémoire (voir ici ). Une fois de plus le chef de clan Frangus Mac Frilus a réuni ses guerriers dans l'espoir d'envahir les territoires du sud, de plus en plus affaiblis par la situation générale dans l'empire romain en ce milieu de Vème siècle de notre ère. Une fois de plus, une armée de braves (Patrick commandant les alliés saxons et  "Anglais", moi-même prenant le corps du général en chef comprenant les "Romains") va tenter de lui couper la route et sortant du mur d'Hadrien se dispose pour l'affrontement.
Voici les armées en présence , en 1800pts :

Celle de Frangus et la lie des Highlands. Les pictes sont représentés par un melting-pot de figurines celtes, d'Irlandais... (Y'a tout de même quelques figurines pictes: la cavalerie légère, les "arbalétriers", un général et une unité d'archers, celle dont le socle n'est pas fait)


La liste romaine, qui n'a de romaine quasiment que le nom puisque composée de forts détachements saxons et de troupes locales "anglaises".


Avec une erreur pour les terrains disponibles, il faut remplacer un terrain difficile par un bois.

Le picte utilise les  6 points de reconnaissance qu'il possède en plus pour restreindre la zone de déploiement adverse de 15 cm supplémentaires de chaque côté (donc 30 cm de part et d'autre sur 180 au total).
Le placement du terrain permet au romain de positionner sur chaque aile 2 collines légèrement en avant de sa zone de placement (collines qui s'avèreront escarpées) et une terrain difficile posé dans la zone de rencontre par son adversaire et déplacé légèrement pour garder le flanc de son aile gauche.
Le picte réussit à placer une colline pour son aile gauche et un bois dont il gagne la contestation au romain.

Le romain place au centre le corps des Saxons, 4 hordes de six socles d'infanterie lourde mais malheureusement pas d'unités de légers ni de tirs. Sur l'aile droite les alliés "Anglais", avec beaucoup d'archers légers et surtout 2 cavaleries lourdes avec javelots et enfin à gauche je place les unités du général en chef avec la cavalerie "romaine".

Le picte met au centre son plus gros corps (33 pts de moral à perdre pour dégrader d'un niveau) composé uniquement d'infanterie, celui de son général en chef à gauche dont une grande partie des unités sur la colline) et enfin le plus petit sur la droite.


Le dispositif des "romains" et leurs alliés vu par l'aile gauche, celle du général en chef.


Le centre Saxon sur 2 lignes avec une vue partielle de la cavalerie "romaine" du corps adjacent.


L'aile "anglaise" après son 1er mouvement (n'ont bougés que les archers légers, les ordres suivants ayant été ratés).


Vue d'ensemble de la table de jeu.

Les placements étant faits, nous (par nous, j'entends Patrick et moi, les derniers défenseurs de la civilisation en cette Bretagne) nous apercevons que nos solutions pour gagner sont minces avec ce mega-corps adverse au centre, en plus nous avons positionné les alliés "anglais" face au général en chef adverse et ils ne sont pas réellement en mesure de le détruire (surtout s'il reste sur sa colline). Bref, nous allons regarder l'évolution de la rencontre et s'adapter.


Le corps du général en chef picte dont il a placé par prudence une grande partie sur la colline, une unité d'arbalétriers va prendre position dans le bois et une grande horde qui s'est joint à la masse du corps central.


L'aile opposée (droite), avec la cavalerie noble, 3 chariots et 3 hordes.


Des "arbalétriers" du corps central en placement avancé.


Et juste à côté 2 unités d'archers. On voit bien sur les 2 dernières photos, la masse des hordes du gros corps positionné au centre.

L'initiative est gagné par le picte mais Frangus nous laisse jouer en premier, histoire de voir ce que nous allons faire. Ma priorité sur mon aile est d'amener le maximum d'archers sur la colline afin de pouvoir faire un maximum de tirs sur tout ce qui approchera avec mes unités moyennes romaines et ma horde de saxons en protection en bas. Mes cavaleries ont pour but d'aller, par leurs tirs et charges, gêner le maximum l'approche des hordes du centre et de limiter l'action de la cavalerie adverse et des chariots. A droite, idem, positionnement des nombreux archers "anglais" pour concentrer les tirs, et cavalerie lourde en avance pour retarder et fixer l'aile du général en chef. Au centre légère avance des Saxons mais surtout attente de savoir ou Frangus va porter son attaque.
Les premiers jets d'ordres ne sont pas fameux sur chaque aile et l'avancée faible, je n'arrive pas à monter mes archers moyens sur la colline.


A son tour, le picte avance mais assez peu aussi, la faute aux jets de dés de commandements qui furent rapidement ratés. Ici l'aile droite.


Je parviens ensuite à envoyer ma cavalerie légère à portée de tir. Au premier jet, la cavalerie noble adverse perdra un socle.


Et voilà le résultat, 6 tirs et un socle en moins! Et le repli adverse se finit en désordre, synonyme de non mouvement au tour suivant.


Faute de pouvoir envoyer mes archers moyens sur la colline (toujours un problème de réussite d'ordre), je les place sur le flanc.


Au centre, pas grand chose de part et d'autre.


Sur notre aile, la cavalerie arrive enfin à progresser vers la colline mais n'est pas encore à portée de javelot. Les archers légers sont en place pour attendre l'avancée de la ligne picte, qui ne met pas beaucoup de bonne volonté pour venir à portée de flèches.


Comblement du trou par les chariots mais qui ne réussissent pas à charger la cavalerie légère.


Ce qui n'est pas le cas au tour suivant pour moi, charge par initiative, esquive des chariots dont un en désordre, charge convertie sur la cavalerie noble qui accepte le combat. j'y joint mon général de cavalerie pour assurer la victoire et de fait, destruction de la cavalerie picte ainsi que d'un des chariots et tout cela sans perte. Par contre ma réorganisation ne me permet pas de sortir de la ligne ennemie. Ce qui va avoir des conséquences au tour suivant.


Effectivement, cette pauvre cavalerie légère, bien seule en avant, se fait charger de face par le chariot survivant, de derrière par une des horde qui s'est retournée et même de flanc par le dernier chariot  après 3 mouvements consécutifs. Perte et fracas, pulvérisation de mon unité mais surtout perte du général. Un tour complet sans commandement pour ma cavalerie "romaine".
Au fond là-bas, pas mal de mouvement, Frangus a fait manœuvrer les 2 chariots qui se trouvaient sur la colline, contournement du bois et charge des archers légers, quelque peu avancés dans la plaine. Une des unités se fait rattraper de dos par un des chars mais le combat se termine par un match nul avec seulement un socle de perte de notre côté.


Dans la foulée, Patrick décide de faire une manœuvre latérale à ses saxons histoire de tenter le tout pour le tout et les envoyer sur l'aile et attaquer la colline où se sont retranchées la majorité des hordes du général en chef (elles ont même posé les fascines (représentées par les socles vierges devant les unités).Mais seulement une partie du chemin est fait faute de 2ème ordre réussi.
Les chariots sont encerclés et préfère charger plutôt que l'être au tour suivant.


Et la tentation est trop forte aussi pour la grande horde de l'aile gauche picte, qui voyant les saxons à sa portée, les charge.




Les chariots n'avaient aucune chance de remporter le combat, tout au plus pouvaient-ils mourir en ne succombant pas seuls. Il n'en sera pas ainsi, ils sont repoussées, enveloppés et détruit sans dommage pour notre côté.
Et là, Frangus qui déjà se plaignait de n'avoir pas de chance au dés, aux tirs, ... va avoir une raison de plus de gémir. En effet, la grande horde est repoussée, poursuivie et quasi détruite, il n'en restera qu'un socle. Combat rude et sanglant au prix de 5 socles pour l'allié saxon (et comme toujours, il vaux mieux que le sang qui coule soit celui d'alliés plutôt que le mien). Frangus voit le moral du corps de son général en chef descendre d'un niveau.


Ce choc amène le doute dans l'esprit du chef picte et la crainte dans ses troupes, qui se mettent en position défensive et plante les fascines.


Sur mon aile, rien de bien palpitant, avance, recul, tir, regroupement... Bref beaucoup d'agitation et de bruit sans résultats concrets.


Enfin le picte (prenant peut-être conscience de sa couardise depuis le début de la partie? )  décide d'avancer quasiment sur toute la ligne de front, hormis là-bas au fond où il trouve sa colline très confortable.


Nous en profitons pour l'attaquer, surtout que durant la phase de tir précédente, une partie des troupes ont reculées sous l'effet des flèches.




La cavalerie lourde s'en sort vainqueur, mettant le corps qui lui est opposé en moral aggravé 1.


Au centre aussi Patrick fait charger ses troupes,surtout que le front ennemi n'est pas aligné, mais malheureusement, seule une partie des saxons soutenus par les "anglais" arrivent au contact.




Et le combat est victorieux, les hordes attaquées sont repoussées et annihilées. Là encore les saxons payent un lourd tribu, et leurs corps réduit de moitié devient moral aggravé 2.


Sur la colline, les restes (encore beaux) de l'aile gauche picte subit le harcèlement de la cavalerie lourde anglaise et des archers légers venus les soutenir. derrière l'infanterie avance aussi . Notre victoire ne peut venir que de là, alors il faut tenter le tout pour le tout, détruire ce corps et ainsi faire partir en déroute toute l'armée picte.


Les pictes de cette aile étant moral aggravé 1, reculent donc facilement suite aux tirs.


Mais la roue tourne toujours et dans sa phase, le centre adverse charge la horde saxonne avancée à laquelle s'est joint son vaillant chef. Tous deux vont succomber, entrainant la déroute de ce qui reste du corps et créant un grand vide entre nos deux ailes.




Ce qui reste des alliés saxons s'est débandé.

Le soir tombe, la bataille prend fin. Le "romain" a perdu un corps, le picte a ses trois corps en  moral aggravé 1, mais au décompte des pertes, plus de 40% pour nous contre 29,96% pour le picte (calcul fait à la main par Frangus lui-même, diplômé de mathématiques de la High School de Inverness, 29,96% vous y croyez, vous?). Et donc une victoire de Frangus, victoire à la Phyrrus revendiquée haut et fort par ses bardes. Les restes de notre armée se retire en bon ordre, vaincue par les chiffres, vainqueur dans son cœur, sa vaillance, une fois de plus lui ayant permis de contenir les barbares du nord.

Une bonne après-midi (longue, fin de partie vers 20h, Frangus vainqueur ici, mais qui retourna sans se la jouer bien vite à la maison en marmonant  que "la guerre c'était pas tout mais que là, il allait s'en prendre une bonne en arrivant à cette heure"), en bonne compagnie et qui m'a donné l'envie de peindre des pictes pour que la prochaine fois il y en ait un peu plus de "vrais" sur la table. allez promis, je m'y met dès cette semaine, au moins, un ou deux généraux et des archers (c'est pas trop long et ça va me motiver pour reprendre la peinture).

Padup.

PS: bien entendu, Frangus (qui a gagné le surnom : "j'ai pas d'bol mais je finis par gagner la partie") dispose d'un droit de rectification, s'il n'est pas d'accord avec cette version, en écrivant quelques pictogrammes dans les commentaires.