Figs & Cie

Voilà un compte-rendu d'une partie de Blitzkrieg (en 15mm) jouée samedi qui opposait en 1940 les Belges aux Allemands.

L'armée belge était composée d'une Cie d'infanterie (réserve vétéran) renforcée d'une 2ème MMG et d'un mortier de 60mm, d'une Cie de chasseurs Ardennais (réserve élite) renforcée de la même façon et d'une section de T13 (conscrit), le tout pour 1000pts. En bonus, 3 bunkers (1 socle) et 3 champs de mines antichars (+6 leurres). Elle était placée en défense derrière un fleuve avec positionnement caché et bénéficiait de quelques positions préparées.

L'armée allemande (1500pts) attaquait par surprise et comportait une Cie de Pzgrenadiers avec 2 Sdkfz 251/1 et un Sdkfz 251/2 (mortier de 80mm), une section de pionniers avec un lance flammes et un Sdkfz 251/16 (Lance flammes), une section de 2 Jag PzI, une section de 3 autoblindées Sdkfz 222 et d'une section de 2 Pz IV E.

Le belge, hormis une section d'infanterie pour tenir un bois (objectif), avait placé toutes ses forces de son côté du fleuve, les deux ponts étaient minés et la majorité des troupes se trouvent soit dans des retranchements ou Bunkers, soit cachés dans les bois ou encore la maison à deux étages le long du fleuve (représentant en fait un groupe de maisons à cette échelle).

Les chasseurs Ardennais ont été placés en majorité du côté du pont isolé sur la droite, l'autre partie du terrain étant plus favorable à la défense avec ses différents couverts. Les "blindés" belges (de faible valeur) ont été postés en attente à l'abri des regards, pour pouvoir intervenir en fonction de l'axe d'attaque allemand.

L'allemand a décidé d'attaquer non pas le pont isolé car la progression de son infanterie serait trop exposée aux tirs car il y a peu de couverts de ce côté. Il fait donc avancer ses blindés et ses sapeurs en half-tracks  sur les premières maison dont il ne sait pas si elles sont occupées. Pendant ce temps, il commence à arroser les retranchements visibles qui défendent le pont à coups d'obus de 81mm.

Dans un premier temps il force le groupe d'infanterie à evacuer la position à côté du bunker puis masque la vue du bunker (où se trouve une des MMG des Ardennais) avec des fumigènes. De notre côté, le premier tir du mortier de 60mm caché dans le champ derrière le bunker se solde par un épuisement des munitions et donc son repli à l'abri du bois.

Les sapeurs déminent les premiers leurres, les véritables champs de mines se trouvent de part et d'autre du second pont et derrière le premier, cela retarde un peu la progression et surtout l'infanterie est obligé d'être en pointe. Les fantasssins belges, en tant qu'unité de réserve n'ont pas une très grande portée de tir et une puissance moindre que les Pzgrenadiers, ils réservent donc leur tir pour ne pas se dévoiler trop tôt.

Les pionniers traversent pour déminer la sortie du pont protégés par le Sdkfz lance flammes. Un T13 tentent de se positionner à l'abri du bois  mais se retrouve immobilisé.

L'infanterie belge se dévoile tentant par ses feux de stopper la progression allemande. Les pionniers se lancent à l'assaut du bois contigu à la maison mais sont pas deux fois repoussés avec des pertes importantes. Ce sera finalement à coup de lance flammes que le bois sera conquis (ainsi que le bunker qui verra deux fois ses occupants successifs tués par le terrible engin).

Sur l'autre rive, la section qui tenait le bois vient de succomber aux coups  combinés des auto-mitrailleuses et d'une section de Pzgrenadiers. Les Jag Pz I qui manoeuvrent pour se mettre en position de tir sont pris à parti par le mortier de 60mm des Ardennais et l'un deux va être immobilisé.

Les Pz IV traversent en attendant que le dernier champ de mine soit déblayé, l'assaut est général, les T13 se mettent en position pour tenir le débouché des bois mais leur faible valeur anti-char et leur piètre manoeuvrabilité ne va pas peser lourd.

Ca y est, la dernière barrière de mines a disparu et l'assaut final débute. cependant la lutte a été chaude et l'envahisseur ne possède plus beaucoup d'infanterie pour appuyer ses blindés, ce qui l'oblige à faire revenir rapidement (grace aux tranports blindés dont il dipose)la section qui était allé nettoyer le bois de la rive est.

Le T13 immobilisé au bord du bois et isolé du fait de la déroute de la Cie d'infanterie  (ce qui libérera aussi la maison) est pris d'assaut par un groupe de pionniers et un des Pz IV en profite pour aller se mesurer aux blindés belges. L'un d'eux le touche mais ne perce pas, l'autre se fait détruire par  un des Jag PzI avancé sur l'autre rive. Le troisième, sans demander son reste, évacue le champ de bataille suite à un jet de moral raté. Le deuxième Pz IV tente de traverser le bois mais se retrouve immobilisé et est ensuite attaqué par un groupe d'Ardennais qui oblige l'équipage à évacuer. Dernier baroud pour les belges qui vont bientôt être submergés.

Il ne reste des forces belges qu'une partie de la Cie de chasseurs Ardennais qui tient les bunkers face au deuxième pont et la tenaille commence à se refermer avec l'avancée des blindés allemands.

Les derniers défenseurs préfèrent effectuer un repli tactique plutôt que de mourir jusqu'au dernier. La lutte va continuer aux côtés de leur camarades français.

 Padup.