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orphena

La fée des rêves

Sorcière-Pagaille Posté le Samedi 11 Octobre 2008 à 00h21

 HUMOUR

Extrait d'Artefact                                              Sorcière-Pagaille


J’avance prudemment dans un champ, feuillage me couvre l’endroit, je suis devenu Adam encore une fois. Pourvu que je ne tombe pas sur une Eve campagnole, gloutonne de la pomme à Adam et de serpent arboricole. Croqueuse de matous comme moué, aimant ânon et parlant patoué…
Ah le joli chemin que j’emprunte, le taux est abordable et accessible au marcheur en feuillage. Composition de feuilles de vignes j’avance avec crainte balançant mon héritage. Je me dis '' tiens ! un carrosse s’approche, crainte pour mes…'' ouille ! je me pique, mais ce n’est qu’une vieille sorcière avec des tics en quenouilles. Visage de gargouille ridée, chapeau pointu, capuche sur tête posée, doigts fourchus, et qui ne fait rien d’autre que de regarder l’opposé de mon cul. Je lui fais un sourire banal :
— S’auriez-vous m’indiquer la station thermale ?
— Ouaip ! P’tet ben que oui ! me dit-elle reluquant dessous mon nombril. Tu sens comme porc au gros groin, toi et tes bourses a grand besoin de bon bain.
— C’est encore loin ?
— Ouaip ! Où vas-tu donc avec ton groin machin ?
— La station thermale d’Artefact.
— C’est ben par-là, exact !
— Merci madame ma bonne fée.
— Ne crois pas que l’information soit gratuite ! En échange j’aimerais bien prendra ta…
— Non !
— … feuille de vigne. Un modèle rare qu’ira bien avec ma formule magique : bave de crapaud, sang de serpent et eau bénite, composition pour jeunes pucelles en manque de…
— Non !
— …d’amour pour trouver mari. Me la donneras-tu contre l’information thermale ?
— Ben… c’est qu’y a l’morceau à cacher.
— Tu parles de la branche horizontale ?
— Ben… ouaip ! le truc comme vous dîtes.
— Je te répare la chose pour qu’elle devienne plus petite.
— Allez-y mollo, madame, c’est que je tiens à ma… virilité.
— Bô, ça rim’ pô !
— C’est qu’il y a des rimes qu’il vaut mieux éviter…
Laissant madame sorcière à ses compositions pas musicales, mon pipeau que la vieille me rendit plus abordable, je la vis enfin cette station thermale qui me rendit si minable. Je me frotte la nuque, je suis fatigué, pourvu que je ne devienne pas eunuque dans ce pré.
— Quel est donc votre nom, m’a fée des mailles ?
— Je suis Sorcière-Pagaille. Monte s’y avec moué nous pourrons fair’ l’bout chemin à l’ombre, car c’est encore matin et il vaut mieux cacher le nu qui t’en concombre.
J’accepte volontiers sa proposition, car se retrouver dans la cité avec une telle arme me vaudrait la prison. Profite en chemin pour me trouver habits, mais rien de mieux que de la paille, je commence à regretter l’ensorcellement de Sorcière-Pagaille. C’est que je m’inquiète pour l’oiseau qu’un doute m’habite, je le regrette maintenant de l’avoir aussi petite. Je m’étais habitué à cet animal de compagnie, ours ou cochon, qu’importe ! C’était mon ami. Un gros groin et un ours en pluche pas banal et enfin :
— Les stations thermales !
Je saute, ravi, jupette de tahitienne, armé d’une sorcière comme amie, et dans une forme olympienne.
— J’ai vu au loin ce village dans mes rêves. J’y menais une autre vie. J’étais une autre personne, fermé les yeux… et puis je suis reparti. Depuis ce village me hante, s’éloignant sans cesse, je n’arrive plus à le rattraper que dans…
— Tes fesses.
— Mes fesses !
— T’y es encore ben en poil ! Armé com’ t’es, s’y vont trancher dans le vif, te la mettre au frais et te jeter sur les récifs.
— N’aimez pas trop les Tahitiens ?
— Tais-toi et tiens avant que je m’en aille.
Elle me jeta une cape, je regarde étonné Sorcière-Pagaille.
Une cape comme habit, un village irréel et sorcière amie ? Allez, vaille-que-vaille ! Est-elle vraiment mon amie, Sorcière-Pagaille ?
— T’auras ben besoin de protection, mon ti’ gars ! Prends soin d’elle, elle prendra soin de toi. Car dans ce monde irréel, l’eau peut te jouer de tours, ne te crois pas invincible, immortel, et fais attention à l’amour. Car femme au corps brûlant qui prend feu comme paille, te voudra pour amant pour étreindre leur flamme, ma canaille. Le feu et la chaleur son tes ennemis, mon ti’ gars, mets-toi bien à l’abri là-bas. L’eau, de facto, chemin en miroir et raccourci tes actes. Prends garde au labyrinthe de tes souvenirs, ne te perds pas dans tes actes, car il ne te restera que tes soupirs et le miroir se refermera sur ton artefact (ya !).
Me voilà visage funeste, rire niais et grimaces De Funès.
— Etes-vous mon amie ? ma biche et ma caille…
— Abruti !...
Et disparu Sorcière-Pagaille.

Un commentaire. Dernier par un ensemble de superstitions le 12-07-2013 à 11h16 - Permalien - Partager
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