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orphena

La fée des rêves

Cinema de quartier Posté le Samedi 11 Octobre 2008 à 00h57

Début du cinéma (extrait de l’homme de fer) Orpheana Roman  

— Vous parliez dans votre rêve. Racontiez des histoires d’une cape sombre et vide accrochée à un miroir.

— Une cape vide… et ces paroles alors… un rêve !

— Vous parliez de ces toiles, comme cinéma, d’une fée commune à votre amie la cape que vous avez appelé… Angélina, je crois. Qui était-elle ? Votre maman ?

En mémoire à sa mémoire l’ancien fit de grands efforts, ces toiles de son enfance-espoir où il vit la fée encore.

— Petit elle me tenait dans ses bras, c’était ma fée-des-anges. Grand c’était à moi, ma mère sève, ma fée-des-rêves. Je la tenais si petite que j’en étais devenu un géant, mais au plus profond de mon cœur et à ses yeux, je n’étais qu’un petit enfant. Pouvez-vous sentir le désespoir en moi comme je le devine, la fée n’est plus là… ô désespoir, pourquoi je garde encore ma mémoire assassine !

— Les fées aiment à se faire entendre, voir, elles ne veulent pas qu’on les fasse disparaître de nos mémoires. L’histoire de ses toiles, insistèrent Fanfan et Aquarelle.

— Comme vous avez raison mes belles. Ce cinéma aux étoiles mirent fin aux hirondelles. Petit je jouais à des jeux de pierres, bois, métal de bouteille, ah ce que j’aimais ces moments pareils ! Ils nous rendaient habiles, forts, imaginatifs en faisant du sport. Mais le soir apportait sa cape d’ombre terrible, imagination débordée, couplée, invincible. Nos esprits surdéveloppés, enfants hurlant à travers les ruelles sombres, cris aigus acidulaient la lumière en cette époque d’ombres. Si nous criions c’est que nous avions peur, car le noir de notre atlantique était si sombre, qu’ils dessinaient des monstres en horreur, quand nos peaux de brique s’accouplaient à l’ombre. Les histoires de nos grands-mères forgeaient nos esprits, nous étions chevaliers de leur amour, pour nous elles auraient donné leur vie… ce fut le cas d’ailleurs. Beaucoup d’entre-elle périrent sortant de leur pot de fleur. Mais pour revenir à ces toiles, laissez-moi vous raconter celle de ces théâtres.

Elles ne redondèrent pas, plus d’obstacles.

— Nos ancêtres pris par une sorte de noblesse ont fait construire beaucoup de ces pièces théâtrales, ce genre de pièces qui avec le temps perdirent leur succès ancestral. Elles se sont transformées en réunion d’amis après l’effort, interdites aux femmes… oui je sais, c’est macho. Mais ils éliminaient ainsi problèmes et drames ou petits bobos…

— Continuez… même si c’est idiot… Nous trouvons ça nul.

— Jeux anciens, café, vin rouge, bières et capsules. Mais un soir arriva une sorte de magie qui allait tuer nos fées, concurrence ennemie et tout bouleverser. Ils tendirent une toile, refermèrent leur piano, construisirent un placard où l’arme fut installée, inferno ! L’arme avait deux roues qui déroulaient un ruban, comme un long tissu plat ou un interminable serpent. Nous étions assis sur nos bancs fascinés dans l’ombre, le rampant dents aiguisés cliquetait dans la pénombre. Nos yeux hiboux, assis par terre, plus de voyous, à côté de nos pères.

C’était une séance, un film, sans intérêt pour nous car il était pour les grands, nous savions à l’avance comme un hymne, que c’était les dessins animés que nous paraissaient géants. Souris, rats, poules, chevaux, vaches et canards, se partageaient les histoires. Farceurs animaux, insectes drôles, se jouaient des tours rigolos et nous-nous tapions sur l’épaule. Rions à gorge déployée, nous-nous tenions le ventre, du repos pour nos fées avant que l’on rentre.

Plus tard désolés, fini le théâtre sans musique, nous continuions à les jouer avec nos peaux de brique. Nous rions étonnés, rêvions après la séance, dans l’ombre… pleuraient les fées, nos tristes mamans avaient perdu d’avance. Concurrence déloyale dans nos abris de passion, les fées ne faisaient plus briller les étoiles dans nos mémoires sans Hydragons. Les petites bêtes de nos pauvres années périrent toutes ensemble, cette histoire de la petite « Carochinha et Jean-le-raton » que j’entendais dans l’ombre, moururent avec elles, mes fées, collées à la mémoire de mes Sombres.

Femmes, femmes, écoutez-moi : que d’histoires semblez-vous connaître, que d’imagination semblez-vous avoir ? Cette vision d’un monde d’ailleurs se trouve autre part. Rentrez avec moi au cœur de l’Artefact, ce monde mystérieux nourri que par nos actes. Un monde grand, immense, dans une particule de notre mémoire joue un cinéma sur grand écran géant sur fond de musique de Mozart…

  

Un commentaire. Dernier par le phénomène des sorcières le 12-07-2013 à 11h12 - Permalien - Partager
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