
 
				Je vous promets de revenir souvent à mon MOI, comme tout bloguiste qui s'aime. Mais d'abord, il n'y a pas de raison pour que je n'aie pas mon mot à dire sur LE sujet du moment. Je veux parler de la CRISE. Non, pas la crise du Parti Socialiste en lutte interne pour les présidentielles de 2012. Mais celle qui voit même Sarko devenir pourfendeur du capitalisme (Carla, réveille-toi, ton petit chou est devenu gauchiste !).
La crise de toutes les  crises : financière, économique, sociale, politique, morale, écologique,  mondiale, multi-ethnique, et j'en oublie.   
On  pense d'abord au salarié qui perd son emploi, au petit entrepreneur ruiné, au  jeune à l'avenir de plus en plus sombre, à l'immigré qui retourne à sa misère  rêves brisées. On ne s'associe pas à la joie plutôt malsaine des ex-staliniens qui  se bombent maintenant le torse. Mais c'est vrai qu'on se marre quand même de  voir les puissants et riches de ce monde se retrouver tout cons devant la  faillite de leur modèle de société.
Quel  modèle ? Une société où le profit ne doit jamais cesser de croître, et que  ce soit de plus en plus vite. Du fric il en faut sans limites, pas pour tout le  monde, pas pour la masse des gens qui font tourner le système, mais pour la  minorité qui a le pouvoir (tous les pouvoirs se rejoignent en un seul) et pour  les rentiers (grandes familles, spéculateurs et joueurs, propriétaires, actionnaires,  etc…). Quand parfois certains sont pris en flagrant délit de vols trop indécents,  les soupirs seront de circonstance, déplorant la cupidité excessive de quelques  uns, disons cas extrêmes de la faiblesse humaine. Car les idéologues nous ont  assuré qu'on n'est plus au temps de Marx, que le capitalisme moderne n'a plus  de lutte de classes, encore moins de méchants capitalistes. De toute façon, disaient-ils,  avec la disparition des régimes socialistes, il n'y a plus d'autres choix que  ce modèle.
Pour  intégrer les gens au système, et assurer ainsi sa stabilité, l'idéologie  dominante s'empare de la belle étiquette « société libérale » et fabrique  pour vous et moi 2 sortes de drogues : l'individualisme et la  consommation. L'individualisme qui atomise l'individu en l'isolant des  autres, le « chacun pour soi » comme voie pour atteindre le « tout  est possible à chaque individu ». Les velléités de résistance collective peuvent  ainsi être neutralisées. La consommation à tout prix, au-delà des moyens de  chacun (les crédits sont là pour votre bonheur, messieurs-dames). Elle n'est pas seulement nécessaire  à la bonne marche des affaires. Cette consommation vous fait croire à votre  ascension sociale et à l'illusion de plus de liberté, nourrie avec l'inflation  des pseudo-choix offerts. 
On consomme toujours plus, alors qu'on produit de  moins en moins, les délocalisations des usines étant inévitables pour le profit.  Les Américains sont les plus avancés, ils donnent donc l'exemple à suivre. Ils utilisent  depuis belle lurette l'argent prêté par les Chinois, pour se payer leurs  maisons et des 4x4 de pollution japonaise,  et pour se précipiter de plus en plus sur les  produits chinois, tellement moins chers que les leurs au temps où leurs usines  étaient encore là. Et les chômeurs de la mondialisation ? On pensera à eux  plus tard, c'est pas eux qui vont aller voter dans notre démocratie.
Puisqu'il  faut une photo pour cet article, je choisis le héros de la crise, Bernard  Madoff, celui qui a empoché 50 milliards de dollars :
   
