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J -7 avant les résultats d'admissibilité du capes externe d'anglais. La tension est à son comble ! Les résulats, qui paraissent le 29 mai, se font vraiment attendre... Apparemment, nous sommes les derniers à connaître notre sort, car la plupart des résultats des autres capes a été révélée. Donc, le jury du capes d'anglais aime jouer avec nos nerfs, irriter notre patience... Quelle cruauté !! Alors en attendant d'être fixée sur mon sort, j'essaye de préparer les oraux, mais sans grande conviction. Je me donne l'air de travailler, de trouver de l'intérêt à des choses qui n'en ont peut-être pas ; après tout, je ne serais peut-être pas reçue... Alors à quoi bon me fatiguer en apprenant des choses que je ne comprends pas alors que je n'en aurais pas besoin... Voilà l'état d"esprit dans lequel je suis. Et je ne suis pas la seule ! C'est la dure réalité des concours de la fonction publique on dirait !!!

Je bosse comme surveillante dans un lycée de ma ville (je ne citerai aucun nom !!), et je vois autour de moi un, deux, trois collègues qui ne sont pas reçus... Alors ? Et moi ? Est-ce que moi aussi j'aurai cette tête déconfite lorsque je connaîtrai la sentence ? Admissible ? Pas admissible ? Sentiment d'échec ? Joie éphémère à l'idée que je ne suis qu'à la moitié du chemin ? Toutes ces questions qui restent en suspend jusqu'au jour fatidique : le 29 mai 2008 ! Je le répète : quelle cruauté...

De plus, je viens de prendre connaissance du programme du capes 2009 :

The Grapes of Wrath, John STEINBECK (celui-là, on l'a déjà étudié cette année) ;

King Lear, William SHAKESPEARE (déjà étudié en 3ème année de licence) ;

Jane Eyre, Charlotte BRONTË (lu pour l'élaboration de mon M1) ;

L'empire exécutif américain.

Franchement, ça fait passer la pilule de l'échec. Cela aurait pu être pire. Comme je suis persuadée d'échouer, je vais me mettre à leur relecture. Au moins, j'aurai l'esprit ailleurs. Repartir du bon pied. Mais l'échec est une bonne expérience. C'est comme le phoenix, renaître de ses cendres... On verra bien. La sensation d'être dans le flou, dans l'indécis, l'incertain, le doute, l'attente, est une sensation désagréable. Et puis, à qui en parler ? Qui dans ma famille a déjà passé ce genre de concours ? Personne... Donc, aucune compréhension. Du soutien moral oui, de la pression oui, des encouragements oui, mais de la compréhension... Comprendre que si j'ai mon capes, je serais effrayée, balancée comme ça devant une classe sans aucune préparation, en sachant seulement analyser des oeuvres shakespeariennes ou austiniennes. Mais ce que j'ai appris en PLC1 me sera-t-il vraiment utile pour expliquer à des enfants de 12 ans comment on utilise "have got" ? Je ne crois pas non. Et pour ce qui est des cours de "didactique", tiens, parlons-en !!! Analyser des extraits de dossier, connaître par coeur les I.O., les méthodologies d'enseignement,... A quoi ça sert devant une classe de première ES de 35 élèves qui bavardent, rêvent, dessinent sur leurs cahiers, de savoir que les I.O. de 1995 s'inscrivent dans l'approche communicative qui met l'élève au centre de son apprentissage ??? Je le sais moi : à RIEN ! Au lieu de supprimer des postes d'enseignants, le Darcos, il ferait mieux de réformer le capes, en instaurant des cours pratiques en PLC1, des cours où on nous explique comment préparer un cours, comment gérer une classe difficile, comment organiser ses séances,... On ne sait même pas si l'on est de bons profs !!! Aberration !!

Bon, fini le laïus qui ne s'adresse à personne et qui n'intéresse personne. Ce sont juste les pensées d'une capésienne d'anglais qui est perdue dans ses pensées, dans son attente. Cruelle attente.