Pauvre Lune !
A force de tours dans l'espace,
En des séjours trop nébuleux,
Nul ne peut se voiler la face :
En vérité, c'est
Un soir de gala sur Pluton,
Ivre, qui lui rasa la tête
Pour se faire un joli chignon.
Depuis ce temps, la malheureuse
Ne sort plus que de temps en temps.
Plus les étoiles sont moqueuses,
Et plus ses soucis vont … croissant.
Mais Lune, nous, sur Terre, on t'aime
Car de ta faucille d'argent,
Tu nous cueilles mille poèmes,
Aux prés fleuris du firmament.
Alain Gautron