Toutes les figures du monde,
De berceau jusques en linceul,
Au fil des jours qui vagabondent,
Sont les lettres d'un Mot, d'un Seul.
Point d'isolé dans cette ronde,
Car nul enfant n'est sans aïeul.
Toutes les figures du monde,
Sont les lettres d'un Mot, d'un Seul.
Qu'une main frôle l'ombre d'une,
L'univers palpite à l'instant
Pareil au reflet de
Que ride un souffle sur l'étang.
Elles sont membres d'un grand Corps
Où l'autre est un peu de soi-même.
L'ignorant, qui sème la mort,
Se détruit donc et ceux qu'il aime.
Mais que jaillisse une étincelle,
Le feu d'un véritable amour,
Alors une aurore nouvelle
Retombe en pluie d'or alentour.
D'un coup, la vie devient plus belle.
Je retrouve au fond de tes yeux
Ce bonheur qui donne des ailes
Et rend le monde merveilleux.
Oui, tout est lié dans la ronde,
Car nul enfant n'est sans aïeul.
Toutes les figures du monde
Sont les lettres d'un Mot, d'un Seul !
Alain Gautron