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le sourire d'Eburnie Posté le Jeudi 28 Août 2008 à 17h26

Un jeudi noir s'est fait entendre,

on l'appelle le 19 septembre.

Cette nuit fut douce et belle,

nuit où l'oeil de la mort étincelle.

La foudre a rompu l'accalmie,

et la grande douleur fut vomie;

le septentrion tonnait ses pleurs,

soudain grognaient les malheurs!

Les tirs,les éclats:les fusils,les obus,

ce fut le debut de tous les abus.

Les gens applaudissaient les crimes,

pour une mort on avait des primes.

Le rire,les pleurs:le sud et le nord

s'accusaient à raison ou à tort.

Le pays sanglait une ceinture,

on l'appelait tous fracture.

La mort ne regardait plus de visage,

pour tuer il n'y avait plus d'age:

les vieillards,les enfants et les femmes

subissaient la méchanceté des ames.

Partout meurtres,partout pillages:

Capitales,grandes villes et villages!

Les flammes incendiaent les paillotes,

la rue buvait le sang des patriotes.

Les ténèbres assombrissaient l'horizon

pitié Petit Duékoué,pitié Guitrozon!

Les tueurs portaient leurs cagoules,

les politiques se voilaient sous les foules.

Le sang de l'innocence par terre

coulait comme une forte rivière.

Les deux mains trempées dans ce sang,

ces impitoyables assassins sans gant

ont porté jusqu'à leurs larges bouches

ce nectar,trophée des volantes mouches.

Un terrible mois s'est fait entendre,

on le nomme le sanglant Novembre.

Les politiques ainsi que des bergers

conduisaient dans de funestes vergers;

leurs enfants broutaient dans des paturages

à l'abri de ces fureurs et de ces rages.

La ville dégageait des couches de fumée,

à l'image de notre belle flotte enflammée.

Les cris,la rage contre la France

calmaient peut-etre la souffrance.

On brulait des lycées et des livres,

de la haine et du mépris tous ivres.

Ce fut le jour du marché des pillards,

jeunes filles,femmes et vieillards!

Elle fut belle la grande foire

en cette époque terrible et noire.

Ce fut triste de voir par terre

le sang peindre les artères.

Les scènes de ces temps blèmes,

entre injures et blasphèmes:

les vieilles femmes telles des Eve

s'exhibaient sur la grande grève

batie contre ce double affront

de la nation faisant front.

La force de cette jeunesse en trance

a eu raison des soldats de la France

qui sans tambour et sans trompette

ont pris la poudre d'escampette.

Cris,chants,danses de victoire,

venait là de s'écrire une histoire.

Le pays décida de tourner la page.

Cette volonté avec pour gage

la recherche effrenée du silence,

et le sentier de cette nouvelle cadence

a ouvert un nouvel horizon:

Eburnie avait retrouvé la raison.

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