Victorin LUREL, secrétaire national à l'Outre-mer du Parti socialiste, fait part de sa déception après avoir pris connaissance des grandes lignes du budget 2008 pour l'outre-mer. Alors que la « politique de rupture » claironnée depuis plusieurs mois pouvait laisser espérer une nouvelle donne pour les outre-mers, c'est au contraire une politique de diète budgétaire et de retrait de la puissance publique qui se poursuit, avec un projet de budget pour l'outre-mer en baisse de 11,3 % !
Le Parti socialiste rappelle en effet que ce premier budget du nouveau gouvernement survient après cinq années de retrait sans précédent de l'Etat outre-mer, dont les crédits ont diminué, à périmètre constant, d'un tiers entre 2002 et 2007.
Cette nouvelle baisse est loin de s'expliquer par de seuls changements de périmètres budgétaires. Les aides directes à l'emploi outre-mer sont ainsi gravement menacées et les crédits inscrits pour le logement social suffiront à peine à payer les dettes passées de l'Etat envers les opérateurs sociaux, alors même que certains d'entre eux aux Antilles viennent d'annoncer ce matin-même qu'ils étaient contraints d'arrêter toute nouvelle opération faute de paiement par l'Etat de ses arriérés. De plus, le transfert de la gestion de certains dispositifs en faveur de l'emploi et de la formation au ministère des Finances n'augure aucune bonne nouvelle quant à leur pérennité !
Ce premier acte concret du gouvernement envers les outre-mers laisse malheureusement présager une triste réalité qui risque d'être confirmée par la prochaine loi de programme : l'abandon de toute volonté de rattrapage des retards structurels des outre-mers.
Equipe VL