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nous sommes tous contaminés Posté le Dimanche 7 Octobre 2007 à 22h59

 

 

Diffusion du venin médiatique

Diffusion du venin

 

 

Guadeloupe ils ont fini par nous avoir , tous contaminés par le chlordécone, comme cela était prévu " il faut tous les anéantir" disait-il !.... voila c'est fait nous devons tous y passer un jour mais là il s'agit d'un génocide, qui va payer pour nos soins, où irons-nous pour nous soigner ? LE CHLORE DECONE AUX ANTILLES

Notre Photo: Freddy Albert PETRICIEN
Temps sinistre des bilharzies, des mapiams et d'enfants au ventre gros de la terre mangée. L'agriculture moderne et ses barrages phytosanitaires ne fait-elle pas démonstration de sa supériorité ? Non seulement elle permet de produire plus, donc de gagner plus, elle nous débarrasse de tous ces insectes nuisibles.
Mais, dans un deuxième temps, sont apparues des maladies nouvelles. Aujourd'hui, de plus en plus, le lien de cause à effet est établi entre la dégradation de la santé et les aliments de cette agriculture moderne. Des voix de plus en plus fortes, de plus en plus organisées, de plus en plus crédibles,  se font entendre avec son mélange habituel d'opportunisme et de sincérité. La Martinique n'échappe pas à la règle.
Cette semaine, j'ai voulu faire une photographie de ce qui se dit sur le terrain en interrogeant le président de l'Union des groupements de bananes, Eric de Lucy, porte parole de la profession en France et en Europe,  le secrétaire général de l'OPAM Romain Bellay, porte parole  d'une grande partie de la paysannerie martiniquaise,  un hygiéniste naturopathe Freddy Petricien,  et deux techniciens de l'agriculture biologique, choisis pour leur expérience en pays tempérés.
L'écoute des un et des autres et la demande d'un statut dérogatoire adressée au Président de la République par le député maire Serge Letchimy au président de la République ne démontrent qu'une chose : La Martinique a un besoin urgent de certitudes, quant aux dénonciations, quant aux propositions entendues ça et là.
La Martinique biologique est-elle viable ?  Dans quelle proportion ? Sur quels sols disponibles ? Avec combien d'emplois probables à la clé ?   Et comment résister face à l'importation, toujours à s'engouffrer, là où le marché existe ?
Ce dossier ne répond pas à ces questions et n'est que participation au débat. Toute réponse doit être démonstration claire, évidemment, accompagnée  de signatures au-dessus de tout soupçon de sommités en la matière. Tout autre démarche que celle-là, ne serait que surenchère gratuite de personnes, souvent de bonne foi, mais mal informées. 
 Il y a un mois la Martinique commercialisait son dernier bateau. La banane martiniquaise sera absente du marché pendant sept mois et ne réapparaîtra qu'en Mars 2008. Néanmoins, 45 % de la production guadeloupéenne étant encore opérationnelle, entre sept et neuf mille tonnes de produit permettront d'assurer le lien avec les principaux partenaires, notamment les mûrisseurs. La nouvelle organisation du marché européen mise en place en janvier 2007 prévoit les calamités naturelles, ainsi la Martinique pourra alimenter son marché avec   des bananes achetées chez d'autres producteurs. C'est dire que la profession, si les aides annoncées pour la reconstruction de l'outil sont effectivement suivies d'effet, ne subira pas de préjudice financier majeur. Reste à savoir si les efforts commerciaux déployés ces derniers mois autour du label «  Banane Antillaise, rien ne peut la battre » sur le marché français ne seront pas affaiblis par cette absence prolongée.
Eric de Lucy, le président de l'Union des groupements espère bien un enthousiasme affectif lors du grand retour prévu pour mars.
Le point sur une production cernée par la concurrence américaine, accusée de pollution des sols par les écologistes, inspirant méfiance à certains, quant à son statut de subventionnée à cent pour cent.
 Le Porte parole de la profession bananière.
 
 ERIC DE LUCIE PRESIDENT DE L'UNION DES GROUPEMENTS
Avant Dean, il y avait le cyclone permanent de la banane dollar. Où en sommes-nous ?
Eric de LUCY :La banane dollar est en offensive permanente, elle conteste tout ce qui est fait pour la banane européenne et ne sera satisfaite que lorsqu'elle pourra entrer sur notre marché sans payer de droit de douane et sans aucune contrainte. Elle veut à la fois le dumping social, puisqu'elle verse les salaires les plus bas du monde, et la liberté du marché. Notre riposte, depuis la création de l'Union des Groupements, a été d'affirmer, par une politique de communication dynamique, l'identité de la banane Martiniquaise, auprès du consommateur français qui est notre marché prioritaire. Notre objectif est d'atteindre le même état d'esprit du consommateur espagnol prêt à payer la banane des Canaries plus chère, si besoin est, parce que c'est une banane espagnole des Canaries.
Dans les rapports gouvernement français banane antillaise, il y a eu des hauts et des bas. Où en sommes-nous ?
Eric de LUCY :Depuis que nous sommes une profession unie parlant d'une seule voix, qui dit où elle veut aller et qui fait ce qu'elle dit qu'elle va faire, le gouvernement nous soutient complètement. Aujourd'hui, la filière antillaise de bananes s'impose comme étant l'une des filières agricoles la mieux organisée de France. Sans forfanterie, mais avec une certaine fierté, nous sommes passés du stade de filière les moins bien organisées de France et quasiment inaudible, au stade de filière faisant des jaloux.
Le principal allié de la production bananes est la Guadeloupe, mais le poids économique de cette production n'est pas le même, puisque ce partenaire ne produit que cinquante mille tonnes, le soutien est-il néanmoins total ?
Eric de LUCY : Oui, bien sûr. La banane est la deuxième activité agricole de l'île après la canne à sucre et la première pour toute la région allant de Basse-Terre à Capesterre.
 LA BANANE N'A PAS QUE DE AMIS.
 La banane est de plus en plus face à des procureurs qui lui reprochent deux faiblesses majeures. Un, elle ravage et pollue le sol, deux elle est condamnée à disparaître …
Qu'en pensez-vous ?
Eric de LUCY : On peut comprendre que des gens éloignés du quotidien des choses, éloignés du terrain, finissent par être éloignés du réel. C'est assez facile, finalement, de dire : « Ya ka » « il faut qu'on » C'est l'exercice intellectuel favori auquel se livrent, malheureusement, certains intellectuels. Sur le terrain, les choses sont différentes. Qu'on le veuille ou non, dans l'agriculture antillaise la diversification est extrêmement difficile. Pourquoi ? Première raison, nous avons de petits marchés, le marché intérieur martiniquais est un marché de 400.000 habitants. Il est très vite saturé. Lorsque vous plantez dix hectares de tomates, le marché est saturé. C'est également vrai pour les autres productions. Nous ne pouvons avoir une agriculture d'une certaine importance, qu'en se tournant vers l'exportation. C'est le cas de la banane, de la canne à sucre nécessaire au le rhum. Quant à l'affirmation : «  non seulement c'est foutu, cela coûte trop chère ». Moi, personnellement, je ne suis pas très vieux dans la banane, il y a trois ans je suis arrivé au secours d'une filière dont on disait qu'elle était foutue. Aujourd'hui, quatre ans plus tard, elle va nettement mieux, qu'à l'époque, elle continue à compter dans ses rangs des hommes et des femmes de très grandes qualités, qu'ils soient planteurs ou ouvriers agricoles et qui sont très attachés à leur métier. La filière, quatre ans plus tard, reste et de loin, le premier employeur dans un nombre important   de communes, à la Martinique et à la Guadeloupe.
 
 
 
 
 
En ce qui concerne l'agriculture bio, j'ai envie de dire que c'est une utopie partagée. Qui pourrait être contre le plus naturel possible ? Le problème est que nous vivons en climat tropical et que, en climat tropical, dans l'état actuel de la science, il n'est pas possible de faire une agriculture bio. Il n'y a pas d'exemple d'agriculture bio en climat tropical. Cela n'existe pas. Les spécialistes du monde entier qui se sont penchés sur ce dossier répondent par la négative à cette question. C'est vrai pour la banane, pour la tomate, pour le melon etc.
On peut se poser aussi la question de savoir pourquoi continuer à faire de l'agriculture à la Guadeloupe et à la Martinique, pourquoi ne pas remplacer l'Agriculture martiniquaise qui coûte chère, qui fait appel à des pesticides , par des produits d'importation ? En effet, pourquoi pas puisqu'il n'est pas possible de cultiver quoi que ce soit, sans un minimum de pesticide. J'ai du mal à alimenter, ce genre de débat, cela ne correspond pas à la réalité des choses. Si je suis très soucieux de l'environnement martiniquais et peut-être beaucoup plus que certains qui en parlent sans jamais rien faire, je suis tout aussi soucieux de la vie des milliers de familles qui vivent de l'agriculture.
Si nous prenions la décision de ne plus produire de banane, y a-t-il une culture générant autant d'emplois ?
Eric de LUCY : Il n'existe aucune culture de remplacement. Tout ce qui est culture tropicale souffre et souffrira des mêmes handicaps que la banane, c'est-à-dire les salaires élevés des Antilles françaises, les plus élevés du monde, concurrencés par les salaires les plus bas du monde des pays produisant les cultures, pouvant se substituer à la banane. Tous les fruits tropicaux peuvent être produits ailleurs qu'à la Martinique, chez nos voisins par exemple, où les salaires sont trente à quarante fois plus bas. Remplacer la banane par quoi ? L'ananas ? Il a disparu. Disparu d'ailleurs par manque de solidarité de ceux qui, à l'époque, étaient à la tête de la filière. Preuve, si besoin était, du résultat lorsque l'on n'arrive pas à créer l'unité et la détermination, que nous avons obtenues dans la filière banane. Ouvrir une filière fruitière ? Avec quoi, des oranges, des mandarines, des mangues, de la papaille ? Toutes ces productions connaîtraient exactement les mêmes difficultés que la banane. L'autre idée est de dire : cessons de produire des cultures pour l'exportation et produisons exclusivement pour le marché local, j'ai déjà répondu à cette question, les besoins du marché local se comptent, non pas en centaines d'hectares, mais en dizaines d'hectares, pas plus. Bien évidemment, cette production serait concurrencée par la production des pays proches et, que je sache, nous vivons dans un système   d'économie parfaitement libérale dans laquelle personne ne peut empêcher personne d'importer ce qu'il veut. Les accords A.P.E sont en train de se mettre en place entre l'Europe et la Région Caraïbe, or l'objectif de l'Europe est d'ouvrir encore plus les frontières de la communauté européenne, donc de la Martinique de la Guadeloupe et de la Guyane, aux productions des différents pays A.C.P qui nous entourent. Avec au premier rang, l'agriculture. Ce ne sont pas des pays qui produisent des avions, ni des voitures, ni des tracteurs ou des ordinateurs. Donc, l'orange de la République Dominicaine, le citron vert des petites îles de la Caraïbes ou je ne sais trop quel igname, arriveront chez nous définitivement et sans le moins droit de douane. De surcroît, les accords qui existent entre la communauté européenne et ces pays-là, ne rendent pas obligatoires, à priori, les vérifications phytosanitaires. Les douanes ne vérifieront ces produits qu'en cas de difficultés. Or, nous savons que la réglementation de ces pays-là, est moins sévère que dans le système européen.  
 
 

Victorin LUREL, secrétaire national à l'Outre-mer du Parti socialiste, fait part de sa déception après avoir pris connaissance des grandes lignes du budget 2008 pour l'outre-mer. Alors que la « politique de rupture » claironnée depuis plusieurs mois pouvait laisser espérer une nouvelle donne pour les outre-mers, c'est au contraire une politique de diète budgétaire et de retrait de la puissance publique qui se poursuit, avec un projet de budget pour l'outre-mer en baisse de 11,3 % !

Le Parti socialiste rappelle en effet que ce premier budget du nouveau gouvernement survient après cinq années de retrait sans précédent de l'Etat outre-mer, dont les crédits ont diminué, à périmètre constant, d'un tiers entre 2002 et 2007.

Cette nouvelle baisse est loin de s'expliquer par de seuls changements de périmètres budgétaires. Les aides directes à l'emploi outre-mer sont ainsi gravement menacées et les crédits inscrits pour le logement social suffiront à peine à payer les dettes passées de l'Etat envers les opérateurs sociaux, alors même que certains d'entre eux aux Antilles viennent d'annoncer ce matin-même qu'ils étaient contraints d'arrêter toute nouvelle opération faute de paiement par l'Etat de ses arriérés. De plus, le transfert de la gestion de certains dispositifs en faveur de l'emploi et de la formation au ministère des Finances n'augure aucune bonne nouvelle quant à leur pérennité !

Ce premier acte concret du gouvernement envers les outre-mers laisse malheureusement présager une triste réalité qui risque d'être confirmée par la prochaine loi de programme : l'abandon de toute volonté de rattrapage des retards structurels des outre-mers.

Equipe VL

 
 
 
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