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Dédé Saint-Prix Posté le Samedi 13 Octobre 2007 à 05h08
L'artiste martiniquais s'installe en résidence à Ivry.
QUELQUES institutions, comme le théâtre d'Ivry Antoine-Vitez, aiment donner le temps aux artistes et au public. Cela s'appelle une résidence et, après Romain Didier ou André Minvielle, c'est Dédé Saint-Prix qui s'installe dans ce lieu chaleureux et fervent pour presque un mois à partir de demain.
Avant, le percussionniste, flûtiste et chanteur martiniquais est allé à la rencontre de la ville d'Ivry : des ateliers de musique à l'école primaire, au collège, au lycée, à la prison, à la chorale. « Avec les enfants, j'ai développé une technique et une matière de percussions verbales et de rythmes corporels - en français, c'est plus long à dire ; en Martinique, on dit mizik djol. Ça permet de rentrer en communication dans n'importe quel pays sans trop se poser de questions. Il suffit de se laisser prendre au jeu et de trouver sa place dans le groupe. La chorale d'adultes ? Je leur ai apporté des cantiques de Noël connus de tout le monde aux Antilles, pour qu'ils découvrent la langue française autrement... »
Mélange de styles
Il le dit ouvertement, « dans une société où il y a tellement de gens qui ont démissionné, la musique ne doit servir qu'à faire du bien ». Le musicien est aussi un militant et un expert de la musique à l'hôpital, une expérience dont il parle avec pudeur et une sourde inquiétude - « La société n'a pas de temps pour les retardataires. Les retardataires, c'est le contraire de la mondialisation. »
- Au début des années 80, la métropole, l'Afrique, les Etats-Unis et d'autres territoires découvrent, grâce à Dédé Saint-Prix, les rythmes chaloupés du « Chouval bwa ».
Il chante et se déchaîne, non sans s'autoriser l'influence des autres îles de la Caraïbe : Cuba, Trinidad, la Jamaïque ou Haïti.
Il faut écouter Dédé Saint-Prix pour découvrir et comprendre la beauté des contes, des voix et des cuivres antillais. Débonnaire et jovial, le chanteur, flûtiste et percussionniste ressuscite les traditions musicales de la Martinique.
Formidable meneur d'ambiance, chanteur bouillonnant, percussionniste, le "Griot des îles" tape, souffle, parle, scate et rape à la façon créole des anciens conteurs
Des moments forts parmi tant d’autres qui l’ont propulsé au rang de gardien du patrimoine et propagateur des rythmes de sa Martinique natale.
Dédé Saint- Prix s’est toujours attaché à redonner toute sa place à la musique de son enfance et à réhabiliter l’image antillaise. Un artiste généreux, qui a empoigné son public, l’a fait rêver et l’a entraîné au coeur des carnavals sous le chaud soleil des tropiques et des biguines langoureuses au bord de la grande bleue.
2 commentaires. Dernier par kalazaza le 17-10-2007 à 00h27 - Permalien -
Commentaires - Au début des années 80, la métropole, l'Afrique, les Etats-Unis et d'autres territoires découvrent, grâce à Dédé Saint-Prix, les rythmes chaloupés du « Chouval bwa ».