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André Schwarz-Bart
photo service de presse des Éditions du Seuil, D.R., vers 1959

André Schwarz-Bart naît le 28 mai 1928 à Metz (France), descendant d'une famille juive polonaise dont la majeure partie a péri dans l'Holocauste. Toute son écriture part de cette Histoire indicible et intraduisible, et explique pourquoi chacun des romans exigeait un long et sinueux parcours. Dans Le Dernier des Justes, l'histoire juive du 12e siècle jusqu'à la Shoah se décline par la chronique familiale des Lévy, patronyme qui réapparaîtra dans le premier roman écrit avec sa femme, Simone Schwarz-Bart. Cette saga juive, de facture classique, se conçoit selon un ordre chronologique, alternant des portraits de personnages tout à fait saisissants, qui ensemble avec les séquences descriptives, nous font mesurer le climat antisémite en Europe. Ainsi, les monologues intérieurs de l'enfant, Ernie Lévy, souffre-douleur des Hitlerjugend, puis de l'adulte qui partira de sa propre volonté au camp de concentration comme « Le Dernier des Justes », ont couronné ce roman du prix Goncourt en 1959. Le succès inespéré du roman propulse le timide autodidacte sur la scène internationale. Accusé de plagiat et selon certains lecteurs juifs, d'une représentation trop victimaire des Juifs, Schwarz-Bart se tourne, grâce à l'incitation de son épouse guadeloupéenne, vers une Histoire tristement semblable, à savoir l'esclavage aux Antilles.

 


Simone Schwartz-Bart

Simone Schwarz-Bart
photo © Catherine Millet

Simone Schwarz-Bart est née le premier août 1938 en Charente, où sa mère, une institutrice, s'était rendue en raison de la mutation de son époux, un militaire. Rentrée au pays dès l'âge de trois ans, elle fait des études à Pointe-à-Pitre, puis à Paris et à Dakar.

Cette diaspora se reflètera dans toute son écriture, explorant le triangle imaginaire Afrique, Europe, Antilles. Mais plus importante encore, puisque catalyseur de son parcours d'auteure, est la rencontre avec André Schwarz-Bart à Paris. Elle, alors âgée de 18 ans, de dix ans sa cadette, suit la gestation lente et difficile du chef d'œuvre de celui-ci : Le Dernier des Justes (prix Goncourt 1959). C'est lui qui stimule Simone à écrire, convaincu et de sa virtuosité artistique et de son talent de conteuse.  Simone file le créole guadeloupeen dans la langue de narration obligatoire, témoignant de la condition antillaise, à plusieurs égards similaire à celle des Juifs. Détail à relever : l'auteure prend le nom de son mari, déjà connu, et l'on ignore le nom du père, « matrifocalité oblige ». 

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