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Breizh-Box

Toujours à l'ouest !

Portrait 7 Posté le Vendredi 25 Avril 2008 à 21h44

 

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Un trait d avion dans le ciel bleu. Le bruit du vent dans les arbres alentours. Des etangs ou l eau calme ondule. 3 ou 4 canards y barbottent. Un petit chemin serpente autour de ces etangs, un chemin de  graviers jaunes clair, qui se perd derrière des touffes d herbes.

Un banc, un banc de bois, un banc de bois vert.

 

Et, sur ce banc de bois vert, un homme.

 

Cet homme je le connais, de loin, il est vieux mais pas tant que ca non plus, il est seul, il est assis.

 

Il est la, avec ses chaussures noires, son pantalon de toile bleue avec sur le bas de sa jambe droite une pince a velo. Il est seul comme d habitude.

Sa chemise a carreaux est protégée par une veste bleu marine.

 

Ses cheveux gris donnent de la solennité a son visage, visage dont le regard est rehaussé par des lunettes epaisses et brunes. Il est la.

 

Souvent je le croise sur les routes de mon village, a n importe quelle heure de la journée, il va, a pied, a vélo, il va, ou? je n en sais rien d habitude, mais aujourd hui il est venu jusqu au parc.

 

Pourtant il n y a rien a voir ici, rien a faire non plus, pour les gens de son age, rien, juste a croiser la solitude. Justement, je sais qu il discute avec elle, elle l oppresse, elle l habite et le tourmente. Comment je le sais?

 

Parce que je le sais c est tout.

 

Je sais aussi que sa femme est morte apres l été, je le sais et pourtant je ne le connais pas autrement que par un bonjour de temps a autre.

 

Il est la seul, sur son banc, les yeux dans le vague, pour lui le temps n a aucune importance, il est la et je sens qu il s ennuie, qu il s ennuie de sa vie d avant, de ces hiers  pour lesquels il donnerait tout ce qu il a, en l occurence tout le temps, afin de pouvoir revenir quelques années en arrière, pou encore vivre. Encore.

 

Ce n est pas de la fatigue qui vit dans son corps,non non, c est de la lassitude, ce n est pas de la tristesse dans son regard, c est de la nostalgie.

 

Il ne voit personne a cet instant, il est fermé au dehors il revit en dedans, quoi ? lui seul pourrait le dire, mais il est sur qu il n est pas ici, sur ce banc de bois vert, a contempler les etangs qui frissonent, a entendre les gens qui passent, a voir les avions dans le ciel...

 

Non, il est la mais pas complètement.

 

Et le temps s étire et alors vous dirait il!

 

Et l apres midi se passe, et il est toujours la, je joue avec les vies qui m entoure et le regarde d un oeil distrait, il est la sur son banc de bois vert et je rattrape a la volée un  corps fusant du tobogan, un tour sur moi même un rire qui se propage et il a disparu, il ne reste plus que le banc de bois vert, il ne reste plus que la solitude, elle se leve et le suit, sans doute....

 

Vivement demain!

 

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