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Breizh-Box

Toujours à l'ouest !

Protrait 9 Posté le Mercredi 14 Mai 2008 à 21h49

 

 

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C est dimanche, c est le matin, il fait beau, il fait chaud, un avant gout d été.

 

Au loin, deja, je vois des voiles multicolores, des dizaines de voiles multicolores. Plus tard, j en dénombrerai 70. Il y a peu de vent, tant pis pour elles tant mieux pour nous. La mer ondule tranquillement, elle est sombre. De ma main je peux vous dire qu elle est fraiche, de mes yeux je vous dis qu elle est a 16 °.

 

Et le petit bateau blanc file, laissant dans son sillage la terre,  une croisée d écume blanche et de flots bleus acier.

 

Nous y sommes apres 15 minutes, nous y sommes et déja il retrouve ses habitudes.

Il accroche ses leurres, il fixe le plonb et d un geste ordinaire, laisse glisser la ligne entre ses doigts, il la laisse descendre à 7 ou 8 mètres, la bloque et puis attend.

 

Je ne vous le décrirai pas précisement, j ai le soleil de face, ce que je peux vous dire c est qu il est plus grand que moi (cela ne vous dira rien.), qu il  a sa barbe d hier, le reveil matinal, ne lui a pas laissé le temps de se raser, a moins que ce ne soit pour faire "style".

Ses cheveux bougent a peine sous l effet du vent, ses lunettes sont fixées à son nez, il porte un tee-shirt blanc et rouge et plus bas un short rouge. Sa montre, grosse montre, joue avec le soleil, elle envoie aux iliens des signaux improbables en morse.

 

Désormais il titille sa cane, la remonte, la fait replonger dans un mouvement presque perpétuel, il fait danser ses appâts sous la mer.

 

Le soleil fait du bien il me rechauffe, et l air marin aussi.

 

Ce n est pas a cet instant précis a la pêche que je pense, peu importe la godaille, je pense a ma petitesse face a cette immensité

 

Nous sommes a l abri d une ile qui offre a notre vue ses falaises, ses verdures et ses habitations. Elle nous offre ses phares, ses balises....De pres en loin, ce ne sont que des bateaux qui s agitent dans le matin dominical, des petits, des plus grands, a voiles, a moteurs, a rames même! Les oiseaux qu ils soient goelands ou bien cormorans, vont de la mer au ciel, du ciel a la mer, et de la mer, remonte et redescend sans cette cette ligne toujours vierge.

 

Tout a sa concentration, le "pecheur" a semble t il senti quelque chose, etait ce son bras qui s est raidi? sa ligne qui s est tendue? peu importe,  désormais il mouline, il mouline dans le vide, tente de remonter sa ligne, mouline encore (c est long 7 a 8 mètres) et sort enfin de l eau un maquereau frétillant, brillant de soleil.

 

D une main précise, il alpague le poisson, décroche l hameçon fiché dans le coin gauche de la bouche de sa proie, tire, le fait saigner, et le jette prisonnier dans un sceau qui en a vu d autres et qui en verra encore. Il bouge toujours et ma ligne aussi se met a bouger, aussi, je mouline, mouline......

 

vivement demain...

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