Breizh-Box

Unité de temps : fin décembre 2007

Ciel : étoilé

Température : autour de 18°

Lieu : un souk dans le sud est de la Turquie

Ce qui m a surpris en traversant la ville nouvelle, c est le nombre de boutiques de téléphones portables, d un coté du trottoir a l autre, elles se succèdent  répondant  à des noms exotiques inconnus et parfois illisibles pour moi.

Au début, leur nombre m a tellement surpris que je me suis mis a les compter, mais j y ai bien vite renoncé devant l ampleur de la tache.

Et le chemin s est poursuivi, a mesure que le jour déclinait. Oh il n était pas si tard, mais sous ces latitudes, et a cette saison, le soleil est un couche tôt.

Si bien que lorsque je descendis du bus, le noir avait gagné la bataille, et même si j avais le bruit des voix avec les mots et les accents, des senteurs d épices et de sucre, la température bien plus haute que l avant veille lors de mon depart, je me trouvais frustré de ne pouvoir contempler la corniche le vieux port, les montagnes qui descendent en pente douce jusqu a la mer et bien sur les eaux bleues et scintillantes de cette partie de la Méditerranée.

Tant pis, reste a descendre au souk de la vielle ville.

C est par une rafale de marches que nous y avons accédé, l endroit était tranquille et un peu a l écart, juste un circuit pour touristes avec contrefaçons, et souvenirs made in China.Mais, mais, il faisait bon, les ruelles étaient étroites et fournies en échoppes de toutes sortes, les clémentiniers étaient en fruits, on avait le temps, et on le prit pour musarder.

Apres avoir passé une haute arcade de pierre, mon regard, fut attiré par le feu.

Oui, en pleine rue, il y avait le feu, comme ça a même le trottoir, ou plus exactement dans un petit brasero de 60 centimètres de haut.

Et la dans cette petite rue, sur ce petit trottoir, a deux pas de la porte d une maison, un enfant chatouillait les braises de son bâton.  Il avait quoi 5 ans, 6 peut être, mais il m a fait sourire. Il était la seul au milieu des passants a attiser son petit brasier qui lui arrivait plus haut que les genoux. Il avait les cheveux noirs, le teint foncé des gens du sud, il avait aux pieds des chaussures bleues, sur lesquelles tombait un pantalon beige très clair, plus haut il portait un pull orange, et un blouson de la même couleur par-dessus.

C est une question qui me vint a l esprit en premier lieu : Pourquoi diable avait il un blouson ?

En y réfléchissant mieux, je pense que pour lui c était l hiver….

Il ne nous regarda même pas lorsque nous le dépassâmes, les yeux (sans doute noirs et profonds) trop captivés par la danse des flammes. J aime bien cette image, d ailleurs quelque part je dois pouvoir retrouver la photo, je crois, que si loin a cet instant, ce petit garçon me rappelait les miens…

Vivement demain !