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Breizh-Box

Toujours à l'ouest !

Portrait 30 Posté le Mercredi 18 Novembre 2009 à 21h08

 

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Unité de temps : lundi 10 août 2009

Ciel : clair mais voilé

Température : 28°

Lieu : Dans un taxi

 

 

Il fait chaud, lourd, j'étouffe, mais je ne les vois pas. Je ne les vois pas! Rien, nothing, nada, nitra.

 

Et la rue s'ouvre sur des centaines de voies, ok, j'exagère, c'est juste une autoroute. Et les voitures défilent, montrant leur arrière avec leur plaque bleue et blanche, elles vont et nous y allons avec elles.


Il ne parle pas, de toute facon avec les vitres grandes ouvertes, la radio et le ronron du moteur, nous ne nous entenderions pas


Et la route avance, elle s'imisse dans des quartiers que je ne connais pas, dans une ville que je ne connais pas, dans un pays que je ne connais pas, dans un continent que je ne connais pas. Nous avons traversés l'atlantique, et posés les pieds à quelques kilomètres de Montréal!

 

Et je ne sais pas ou elle est cette ville, je ne le sais pas mais elle arrive, elle nous aspire, il fait chaud, très chaud, il fait lourd, trop lourd.


Déja les yeux sont épuisés, 7 heures 30 de vol, 2 heures de voiture, une petite nuit ne les ont pas ménagés et c'est lui, ici qui nous rammasse.

 

Il ne fait pas très couleur locale, il est brun de peau, du genre sud américain, il ne sourit guère mais il conduit vite, il conduit bien.

 

 

Un pont, un tunel, un autre tunel et les voila, les voila ces buldings que j'ai tant vu en photo, les voila ils approchent ils courrent à notre rencontre, ils nous écraseront bientôt.

 


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Evidement qu'ils se font tout petit devant cette immensité, évidement, je la chérie cette image, celle de mes deux jeunes fils collés l'un contre l'autre au fond d'un taxi sur l autoroute Ville Marie.


C'est pour ces moments que l'on vit, je pense, voir dans les yeux de ses enfants toute la grandeur du monde.


C'est un peu comme le jour ou ils ont vu la tour eiffel, mais en plus grand, en plus loin.

 

Mais lui, le sait il, qu'il ouvre les portes de mes rêves?

En a t-il seulement conscience?

 

Non, assurément non, il fait son job et il s'en fout.

 

Doit-on pour autant l'en blamer?

Non, assurément non, des touristes il en ramasse à la pelle surtout en cette saison ou Montréal semble (bien moins que Québec notez le) un autre département Français d'outrre mer.

Alors il les conduit, il les mène où leurs rêves les appellent, il les laisse goûter ce pays , son pays.

Le bras à la portière jouant à cache cache entre les grattes ciel, slalomant entre les bus les voitures, tournant dans les rues, il semble imperturbable, pour moi, il n'est qu'une nuque, que des cheveux foncés, qu'un grain de peau brun, que des yeux noirs dans un rétroviseur.

Et moi je bois, pendant ce temps là, je bois, je bois les rues, je bois le ciel, je bois les ponts, je bois les panneaux, je bois les publicités, je bois les voitures, je bois les gens, je suis saoul, je suis saoul et je sais déjà à ce moment là que je reviendrai, un jour...

 

Mais nous voici aux portes de l'hotel, nous voici rue Saint Denis. il décharge nos bagages, on se décharge aussi, on a les pieds lourds, l'esprit gourd, il tend la main pour saisir mes dollars, il nous salue et nous montons les marches vers la réception, ces trois marches qui font un bon guet,..., nous montons vers notre nuit qui est déjà en retard.

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Mais pour l'heure, je fais ce que j'ai promis à quelqu'un de faire, je respire son air et je souris. oui. je souris.

 

 

Vivement Demain

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