Breizh-Box

 

 

 

 

Lever le nez, les yeux dans le ciel, laisser filer les nuages et les heures.

Parcourir des cils l etendue de la mer sans cesse renouvelee.

Ouvrir l oreille, et s attacher aux flux et aux ressacs de l ocean.

Planter ses 2 pieds dans le sable.

Etre la, juste la.

Ne rien avoir a faire d autre que respirer.

 

Poser son cul par terre, enfoncer les mains dans le sol et caresser des grains liquides qui coulent, coulent et couleront demain...

Pousser le regard vers cette immensite, au bout des flots.

Plisser les yeux pour etreindre l horizon un peu plus fort.

 

Parfois, une pause, un calme regenerateur, fait plus de bien que 1000 medecines.

 

Etre la, juste la, ne rien attendre, et faire ce qu on sait faire de mieux : respirer.

 

Sentir les vents venus d ailleurs, d autres continents, balayer inlassablement les restes du quotidien.

Juste un moment seul, laisser penetrer en soi le vide, seul,  comme echoue, et toujours, toujours berce par la mer.

 

Fermer les yeux, fermer le monde autour, et sentir, sentir le soleil, sentir le sel et l odeur marine.

Se dire, se dire, qu on est juste la, a attendre, a laisser filer les heures, ne rien pouvoir faire d autre que respirer.

Se dire, se dire, qu en cet instant,  partout de par le monde, d autres etres, seuls, sans rien avoir a faire que respier, attendent, laissent filer les nuages et les heures. Ils pensent surement a tous ceux qui partout sur cette terre font la meme chose.

 

Une communaute du vide, du rien, qui attend. Un fil invisible reliant pele mele, New York a Bahia, Osaka a Guayaquil, Sept iles a Conakry, Mascate a Padang, Erdeven a Bergen, Cork a Paramaribo, Nassau a Tallin, Broone a Mombassa, Tel Aviv a Tanger......

 

Douce et belle illusion d un monde solidaire, qui n a rien d autre a faire que  respirer, qu attendre, que de laisser filer les heures....

Douce et belle illusion d une universalite....Mais chacun est different et les hoquets de la vie, sans cesse brisent les chaines, coupent les fils, arreretent les vagues. Pourtant les vagues, elles, elles s en fouttent, toujours, elles reviennent, toujours....

 

Et moi, moi, je leve le nez, les yeux dans le ciel, je laisse filer les nuages et les heures, je parcours des cils l etendue de la mer, je pose mon cul par terre, puis, je ferme les yeux, et j attends, j attends sans autre chose a faire que de sourire....

Vivement demain....