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Breizh-Box

Toujours à l'ouest !

Portrait 37 Posté le Mardi 6 Juillet 2010 à 23h17

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Unité de temps : janvier 2010

Ciel : gris neigeux

Température : 0° ou moins…

Lieu  :  Ville

 

 

Il neige, si, si, il neige !

 

Inutile de regarder dehors, toute la scène se joue ici sous tes yeux.

 

Il neige, il neige depuis près d’une heure, une neige lourde et mouillée qui tient au sol,  le ciel est bas, le ciel est beau. Il est gris avec des reflets bleus, il semble lourd, incroyablement chargé.

 

Et il se répand, il se répand sans cesse, couvrant de blanc tout ce qui se trouve sous lui. Tout.

 

Et je suis là, garé dans une rue à quelques pas d’une petite église.

Bientôt, les bruits de la radio seront couverts par les bruits du dehors.

Ces mêmes bruits qui me feront tourner la tête et porter le regard au loin, derrière le mur.

 

C'est une petite rue, comme le sont souvent ces artères de quartier dans une ville de Bretagne, elle  longe le mur et s’en va descendre vers un autre horizon qui se tient hors de portée de ma vue.

 

Et c'est derrière ce mur que tout ce joue.

 

Ils sont 4, non, 5 en tenue de travail, pantalon gris, veste grise et rouge, et ils se lancent à tout va des boules de neige.

 

Je sais, je sais ce que tu penses, tu te dis : «  Et alors, quoi de plus banal qu’une bataille de boules de neige en plein hiver ? »

 

Ce qui détonne c est  que cette « boulonade » se déroule au beau milieu d’un cimetière.

 

Oui, la, sous mes yeux, j’ai 5 fossoyeurs qui  se canardent copieusement, en prenant pour rempart des pierres tombales de granite gris, ou bien de longues croix qui se distinguent sur ce ciel bas. Ils sont totalement indifférents aux regards étonnés des passants. Ils semblent ne pas se rendre compte du lieu qu’ils foulent. Comme si, à force d’y creuser, à force de le parcourir, ils en avaient fait un endroit comme un autre.

 Et ils refluent désormais vers la rue vers le petit portail vert tout au bout du mur de pierre, a droite.

Les premières bombes blanches s’écrasent sur la rue, puis d’autres encore…

Tout ce termine dans des rires, des grands gestes et des éclats de voix.

 

Ce que je me dis, car tu sais, je m’en dis des choses, trop parfois, ce que je me dis c’est que on ne peut pas en vouloir à des types, qui creusent des tombes  toute la journée, de s’amuser un peu, et puis les autres là, ceux du dessous, ils ne sont pas près de se plaindre, ils dorment. Ils dorment sous la neige.

 

Vivement demain !

 

 

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