Breizh-Box

Unité de temps : 16h45

Ciel : gris clair avec quelques coins bleus.

Température : extérieur 11°

Lieu : rue principale

J’avance, il faut toujours avancer, quelque soit la direction, il vaut mieux avancer.

Je roule, je remonte cette interminable rue, de cafés en boulangeries, de boulangeries en garages, de garages en coiffeurs…..

Et puis, comme souvent mon œil droit, bien que parfois ce soit le gauche qui s’y colle, mon œil droit se pose sur une silhouette.

Là, ma tête oblique.

Et je vois cette jambe.

Une jambe de femme.

Elle porte un bas gris.

Elle est fine.

Je la devine d’un ton clair.

Et mes yeux se posent alors sur l’homme.

Il a un pantalon de costume, un lourd manteau de tissu noir, cette austérité est balayée par une chemise orange vif sur laquelle tranche une cravate marron. L’homme est un commercial, sans aucun doute. Il a dans la main gauche une petite mais lourde mallette de cuir noir. Il tente d’ouvrir la porte du passager de son véhicule, pour semble t il y prendre quelque chose, mais il est trop chargé, il a du mal à le faire.

C’est comme ça qu’ils sont. Sur le petit parking de la pharmacie, l’homme à la chemise orange avec sous le bras une jambe au teint clair et au bas gris.

La scène m’a amusé, je le trouvais un peu décalé avec sa jambe sous le bras. Cette jambe qui l’empêchait dans ses mouvements. J’ai souri, et j’ai continué à avancer,  à rouler, à remonter cette interminable rue de cafés en boulangeries, de boulangeries en pharmacies laissant derrière moi ce bon monsieur et sa jambe en l’air.

Vivement demain…