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Ma vie

Lâcher prise

qui je suis Posté le Dimanche 18 Novembre 2007 à 16h30

Je suis née le 30 Octobre 1969 à Paris. A l'âge de deux ans et demie, je me suis coincée la jambe droite entre ma commode et mon lit. Suite à cela, les médecins se sont aperçus que j'avais un trou dans l'os du tibia. Ils ont d'abord cru à un cancer des os, je fus donc opérée rapidement mais cela ne servit à rien puisque ce n'était pas cette maladie. Un chirurgien très compétent, qui a fait des études de médecine aux Etats Unis, a détecté une maladie encore bien inconnue en France. La pseudarthrose. J'ai subi douze interventions chirurgicales pour sauver ma jambe. Après plusieurs années de plâtres, d'appareils, de béquilles, de chaussures orthopédiques, de radiographies et d'hospitalisation. Ce n'est pas facile de passer son enfance à l'hôpital mais je dois avouer que Trousseau est formidable. Je n'étais pas malheureuse. Seule la séparation avec ma mère était difficile mais elle venait me voir chaque jour que Dieu fit. Et je la remercie du fond du coeur car je me sentais aimée et soutenue par elle, peut être que c'est aussi grâce à ses visites que je me suis battue pour guérrir. Aujourd'hui, je marche, je danse et je cours comme tout le monde, je me fatigue juste un peu plus vite que les autres, c'est tout mais je n'ai pas une jambe artificielle et pour moi, c'est ce qui compte. Cela ne m'a jamais empêché d'avoir une vie sociale, amicale et sentimentale.

Mon père était chauffeur routier mais quand il a perdu son travail, il a également perdu sa dignité. Il est devenu alcoolique et violent avec ma mère mais également avec mon frère et ma soeur aînés lorsqu'ils furent en âge de se mettre en eux. J'ai vu et entendu des choses horribles de la part de mon père, qui ne se maîtrisait plus lorsqu'il avait bu. Un jour, il a même acheté une carabine pour menacer sa propre famille avec. Il leur demandait de lever les mains comme en temps de guerre et de s'appuyer contre le mur. Le premier qui bougeait, il tirait. Même la police n'osait plus venir à la maison car il les menaçait. Mon petit frère et moi étions traumatisés de voir tout cela. Alors dans l'année de mes quatorze ans, ma mère a quitté mon père après une énième dispute encore plus violente que d'habitude. Où il a failli l'écraser avec sa camionnette. Nous avons vécu chez mon grand frère dans une chambre de bonne où il vivait déjà avec son amie pendant trois mois. Nous dormions sur des matelas pneumatiques, nous allions aux toilettes sur le pallier et faisions notre toilette à l'évier de la cuisine chacun notre tour. Mais nous étions enfin libres et nous n'avions plus de violence à la maison. Ma mère a trouvé du travail et un appartement au Secours Catholique. Ils nous ont accueilli pendant deux ans. Puis nous avons encore déménagé. Ma mère a refait sa vie ensuite. Mon père est décédé en 1988, il s'est noyé dans la Seine mais sa mort reste un mystère pour tout le monde. Nous l'avons appris par une ancienne voisine car nous n'avions plus de contact avec lui. S'est il suicidé ? l'a t-on poussé ? nous l'ignorons.

En 1984, nous avons perdu notre soeur dans un accident de train en Suisse. Elle n'avait que 19 ans. Elle travaillait dans un hôtel comme femme de chambre et elle avait rencontré le grand amour. Elle devait nous le présenter mais elle n'en a pas eu le temps. Lui, s'en est sorti, et il a refait sa vie aujourd'hui. Ma soeur repose en paix dans le cimetière de Pantin. Je déteste les cimetières. Je déteste voir son nom et son prénom sur sa pierre tombale, mais ce qui me fait le plus mal, c'est la date de son décès. Ca fait 23 ans qu'elle a disparu et je ne m'en remets toujours pas. Elle est chaque jour auprès de moi, dans mon coeur. J'ai une autre soeur. Elle a 43 ans. Elle est handicapée physique, mentale et moteur. Elle est suivie par un centre spécialisé au pays basque, à Hendaye. J'ai retrouvé sa trace en 1998 après plusieurs années de silence. Mon père ne voulait pas qu'on aille la voir. Et puis la vie passe vite...Elle me manquait alors j'ai fais des recherches sur le peu que je savais d'elle. Ce que m'en avait dis ma mère. Je suis allée la voir avec mon ami de l'époque. Au début, ce fut un choc mais très vite,  je me suis accrochée à elle et je me suis dis qu'elle est et resterait ma soeur quoiqu'il arrive, que je devais accepter ce qui ne peut être changé, elle est handicapée, je dois l'aimer comme telle. Elle m'a donné une leçon car malgré son handicap et le fait qu'elle soit dans son monde, elle se bat pour rester en vie malgré sa pneumonie où elle est tombée dans le comas il y a quelques années. Je vais la voir une fois par an avec un membre de ma famille. Je pense à elle très souvent. Je suis fière de l'avoir retrouvée. Elle a de nouveau une famille car ma mère et mes deux frères y vont aussi. Je n'ai pas eu à me battre pour qu'ils aient envie de la voir. Et à l'unanimité, elle nous fait craquer car elle est très attachante.

J'ai deux frères et par chance, ils sont tous les deux en pleine santé. L'un a 44 ans et l'autre, 36. L'un vit en couple et a trois enfants de trois femmes différentes (sourire) et l'autre, est marié. Pas encore papa mais cela viendra, j'en suis persuadée. Moi, je vis en concubinage mais le drame de ma vie, c'est que je ne suis toujours pas maman et pourtant ce n'est pas l'envie qui m'en manque. Mais j'ai toujours rencontré des hommes qui n'en voulaient pas ou plus. Et leur en faire un dans le dos, ce n'est pas mon genre alors je prends mon mal en patience mais j'avoue que cela devient très frustrant de voir les femmes de mon entourage toutes plus jeunes que moi être enceintes, avoir un bébé même si je me réjouis pour elles. C'est mon voeu le plus cher et j'ai peur de ne jamais devenir mère. C'est notamment pour cela, que je me pose des questions sur mon avenir et que je me dis n'avoir rien construit même si j'ai eu plusieurs histoires d'amour qui ont duré assez longtemps. J'ai le don pour m'amouracher d'hommes qui ne sont pas faits pour moi (sourire) mais si j'en plaisante ici, cela me rend souvent malheureuse et j'aimerai que mon histoire actuelle fonctionne car je l'aime plus que tout au monde.

Voilà pour aujourd'hui. Suite au prochain épisode....A bientôt.

 

2 commentaires. Dernier par Un univers rempli d'Humour le 20-07-2013 à 09h53 - Permalien - Partager
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