Memories II

Après le petit déjeuner, je suis remonté à notre chambre pour faire un tour sur Internet et, ensuite, pour préparer mes valises pour être prête demain matin pour notre vol en direction de Montréal, partant à 9h30 de Key West. En naviguant sur le net, je tombai par hasard sur un des clips des Girlicious, groupe de 4 filles qui allaient faire la première partie des Bax pendant la tournée Nord-Américaine, et ne put retenir un soupir, n’étant vraiment pas entiché à l’idée de les avoir avec nous pendant plus d’un mois… Entrant au même moment dans la chambre, Nick remarqua apparemment ma contrariété car il me demanda ce qui se passait en venant me retrouver sur le lit.

 

-          Rien. Mentis-je, en abaissant l’écran de mon portable.

-          Marie!

-          Quoi?

-          Je déteste quand tu me mens en pleine face! S’exclama-t-il, brusquement.

-          Ce n’est pas important. Soupirais-je.

-          Ça te concerne, alors oui c’est important! Répliqua-t-il. Allez, dis-moi ce qui ne va pas…

-          C’est juste que je viens de voir un clip de Girlicious et je me demande encore sérieusement pourquoi elles et pas George!

Nick haussa les épaules.

-          Tu le sais que ce n’est pas nous qui prenons ces décisions…

-          Je sais bien, mais je trouve quand même que c’est une idée totalement stupide! M’emportais-je. Je veux dire, plus du ¾ des personnes qui assistent à vos spectacles sont des filles et, en première partie, ça va être une gang de filles à moitié vêtue qui se dandine comme des danseuses de clubs!

-          Et George qui se dandine, comme tu dis, sans chandail!? Fit-il, avec un sourire en coin, visiblement amusé par ma montée de lait.

-          Ce n’est pas pareil!

-          C’est quoi la différence?

-          George excitait la foule pour vous… et il était très gentil!

Ma réponse le fit rire et, ne pouvant m’empêcher de ne pas rire également, je le frappai avec un oreiller.

-          Arrête de rire de moi! Dis-je, en voulant le frapper de nouveau mais il arrêta l’oreiller avant que celui-ci le touche.

-          Je ne ris pas de toi, mais de ta réponse. Répondit-il, reprenant son sérieux. Je sais que ce n’est pas la seule raison….

Je le regardai un moment, silencieuse, puis soupirai en accotant ma tête sur son ventre.

-          Qu’est-ce qui te chicotte, ma chérie?  Me questionna-t-il, doucement, en passant une main dans mes cheveux.

-          Je n’arrive pas à me faire à l’idée que ces filles vont être autour de toi pendant un mois, sans compter les fans….

Il resta silencieux.

-          Tu ne dis rien?

-          Qu’est-ce que tu veux que je te dise!? S’exclama-t-il. Je croyais que tu me faisais confiance…

-          Je te fais confiance aussi, me dépêchais de répondre, en me relevant, c’est en elles que je n’ai pas confiance!

-          Ça revient pas mal au même, selon moi… Avoua-t-il, visiblement déçu.

-          Non! M’exclamais-je.

-          Pour moi oui. Si tu me faisais assez confiance tu ne penserais même pas à elles et au fait qu’elles vont être avec nous! Babe, tu ne crois pas que l’épisode Kaci est une assez grande preuve de l’amour que j’ai pour toi?

-          Je sais Nick et je te fais confiance, je te le promets. Je sais que tu n’iras pas voir ailleurs. Répondis-je. Mais je suis certaine que tu aurais la même réaction que moi si les rôles étaient inversés…

Il acquiesça.

-          Oui, tu as raison, et, pour être franc avec toi, je ne crois que je réagirais aussi calmement. Répondit-il, avec un léger sourire. Le premier gars qui s’approcherait trop près de toi serait probablement mort!

-          Je n’avais jamais remarqué que tu étais si jaloux…. Dis-je, moqueuse.

Il ricana.

-          Disons que je n’aime pas quand on s’approche trop de celle que j’aime…

-          Alors tu devrais comprendre ma réaction…

-          Je la comprends, seulement, pour moi, c’est comme si tu ne me faisais pas confiance… quand tu n’as aucune crainte à avoir sur ma fidélité.

-          Je n’ai aucune crainte non plus. Rectifiais-je, sérieusement, les yeux plongés dans les siens.

-          Tant mieux parce, tu sais, si je n’aimais pas autant te faire l’amour, je ne voudrais pas pratiquer aussi souvent! Dit-il, mi-sérieux mi-moqueur.

-          Tu aime me faire l’amour? Répétais-je, d’une voix basse, comme si je ne m’en étais jamais douter.

-          Je passerais le restant ma vie à te faire l’amour, si je le pouvais! Répondit-il, en s’approchant de moi.

Je vins alors tranquillement à sa rencontre et baisai ses lèvres, comme il me faisait coucher sous lui.

 

Je vais passer sous silence ce qui c’est passé par la suite, comme vous devez parfaitement vous douter que nous avons, encore, pratiquer! Lol

 

Un peu plus tard, Aaron vint cogner à notre porte; Nick lui avait promit d’aller écouter quelques chansons qu’il avait enregistré et il ne l’avait toujours pas fait. Il se rhabilla donc en bougonnant, sous mon rire, et alla retrouver AC au sous-sol, tandis que j’allai en profiter pour faire une petite sieste avant de m’attaquer à mes bagages!

 

Cependant, tout juste comme je commençais à m’endormir, Panic résonna dans la chambre. J’ouvris alors les yeux, le cœur battant à 150 km/h, cherchant mon cellulaire des yeux. Le voyant sur la table de chevet à ma droite, j’étirais mon bras, le prit et répondit d’une voix endormit.

 

-          Madame? Demanda une voix stressé que je reconnu aussitôt.

-          Kath!? Ça va, madame? M’exclamais-je, souriante.

-          Euh… si on veut… Marie, je ne sais pas quoi faire!

-          Qu’est-ce qui se passe? Demandais-je, légèrement inquiète.

-          Je viens de raccrocher d’avec Alex…

-          Il lui est arrivé quelque chose!? Fis-je, en m’asseyant dans le lit.

J’imaginais déjà le pire des scénarios, me demandant si Nick avait été mit au courant…

-          Non, non. Me rassura-t-elle, coupant rapidement court à mon imagination. Mais on s’est un peu pogné… Je lui ai dis que je pensais aller rester chez Fred, quand j’allai arriver à L.A., et il s’est emporté…

Je restai silencieuse un moment, assimilant ce qu’elle venait de me dire et tachant d’identifier ce « Fred ».

-          Tu lui as dis quoi!? M’exclamais-je, finalement, réalisant que le « Fred » en question était un des membres du band. Kath…

-          Disons que j’ai attrapée mon air… Je n’ai pas dis grand choses… Je suis supposé faire quoi moi? Je reste chez lui et je me torture pendant des jours!? Fred m’a invité justement pour éviter ça…

-          Tu sais ce que j’en pense. Soupirais-je, en me recouchant, tanné de les voir jouer au chat et à la souris Alex et elle.

-          Je veux bien là mais… Écoute Marie, je fais ça pour ma carrière! Pas pour me faire un mec!

-          Écoute, dis-je, sur le même ton, je connais Alex et je sais qu’il serait vraiment déçu si tu allais rester chez Fred plutôt que chez lui…

-          Ouais, mais si je dois me réveiller et le voir à tous les matins mangeant ses toasts, moi je vais capoter!

-          Tu sais que tu risques de gâcher votre amitié si tu vas chez Fred?

-          Pourquoi je la gâcherais?

-          Parce qu’il va voir ça comme une trahison…

-          Comment ça une trahison!? On se parle 18 fois par jours! On va juste continuer à faire ça, sauf qu’on va pouvoir aller souper ou faire quelque chose en plus…

Je soupirai de nouveau.

-          Pourquoi est-ce que tu m’as appelé si tu ne veux pas de mon avis!?

-          Euh, attend… peut-être parce que je capote en ce moment!?

-          Moi je te dis ce que j’en pense, après ça, tu fais ce que tu veux… sauf que ne me demande pas mon avis si tu ne veux pas la savoir! Répliquais-je, un peu fâchée.

-          Je ne comprends pas pourquoi tout le monde saute les plombs quand je dis que je ne veux pas aller rester chez lui! Je veux bien lui faire plaisir, mais pas de là à mettre ma propre santé mentale en danger!

-          Pourquoi? Répétais-je. Parce que tout le monde, à part vous deux, voit des petits cœurs voler autour de vous quand vous vous parler!

-          Bah alors, pourquoi est-ce que LUI ne m’en parle pas à la place de me crier par la tête!?

-          Madame, tu connais Alex autant ou sinon plus que moi… alors est-ce que j’ai vraiment besoin de répondre!? Demandais-je, doucement.

-          Il n’y a jamais rien eu de clair, Marie. Il n’y a jamais eu de signe qu’il m’aimait… Il m’aime, bien sûre…. mais il n’y a rien d’officiel passé ça.

-          Il n’aurait pas réagit comme ça pour une simple amie! Dis-je, catégorique.

-          Il est apique depuis qu’il a vu son père, Marie! Ça ne règle pas les choses! De toute façon, je suis vraiment prise au piège!

-          Tu veux que je demande à Nick de lui parler!? Demandais-je, même si je me doutais de la réponse.

-          Qu’est-ce que Nick pourrait bien régler à ça?

-          Lui expliquer de façon subtile pourquoi tu préfères aller rester chez Fred… Me risquais-je, avec un petit rire.

-          Est-ce que tu essaies vraiment de faire passer Nick pour quelqu’un de subtil!? Marie! Fit-elle, en riant.

-          Quoi!? M’exclamais-je, en riant d’avantage.

-          Je pense que ce qui m’insulte le plus c’est que tu me dises ça à moi! Dit-elle, en riant également plus.

-          Ok, ok, tu as raisons! Nick n’est pas du tout subtil!

-          Alors je crois que se serait préférable de le laisser hors de cette histoire…

-          Si Alex ne l’a pas déjà appelé… ce doutant probablement que toi, tu allais m’appeler…

Elle soupira.

-          Tu as encore le temps d’y penser et d’arranger les choses…

-          Je vais chercher mon billet d’avion demain…

-          Ça te donne quand même le temps de réfléchir à l’endroit ou tu veux aller et si tu veux, tu peux venir chez nous… tu sais que tu es la bienvenue! Et puis, ça passerait probablement mieux que chez Fred, tu sais…

-          Ça ne me tente pas nécessairement de vous entendre « pratiquer »…

-          On n’est pas si bruyant que ça! M’exclamais-je, offusqué, en riant tout de même.

-          Mais quand même… Nah, vous avez besoin de votre petite bulle, avec tous les changements qui s’en viennent pour vous…

-          Je te l’offre quand même! Ajoutais-je, en souriant.

 

Quelques minutes plus tard, nous raccrochâmes et, à contrecœur, je sortis du lit, me rhabillai et entrepris de faire ma valise tout en écoutant de la musique. Nick revint à la chambre environ une demi-heure après  et, tandis qu’il faisait également sa valise, je lui expliquais le problème « Alex/Kath ». Tout comme moi, il ne comprenait pas pourquoi aucun des deux ne se décidait à avouer ses sentiments et, surtout, pourquoi elle ne voulait pas aller chez lui.

 

-          Dans le fonds, c’est peut-être nous qui s’imaginions des choses entre eux… Dis-je, pensivement.

-          Non, je ne crois pas. Oui, Alex est souvent au téléphone, mais je ne l’ai jamais vu parlé aussi souvent à une simple amie…

-          Mais tu ne crois pas que Kath doit plus le savoir que nous!? Nous, on assiste à tout ça de l’extérieur…

-          Peut-être, mais tout le monde voyait bien qu’il se passait quelque chose entre-nous… même avant que moi-même je le vois. Me dit-il, en souriant.

-          C’est quand même différent, tu sais.

Il fronça les sourcils.

-          Toi, tu ne voulais pas t’engager… ce qui n’est pas vraiment le cas d’Alex…

Il roula alors les yeux, en riant.

-          Quoi!? Fis-je, en riant également.

-          J’étais vraiment stupide!

-          Arrête!

-          Mais c’est vrai! Si tu ne m’avais pas tenu tête, nous ne serions pas ici aujourd’hui entrain d’envisager d’avoir un enfant…

Avec un sourire, je m’approchai de lui et gratouillai son ventre en me levant sur la pointe des pieds pour l’embrasser.

-          Je t’aime. Lui dis-je, simplement, tandis qu’il m’entourait de ses bras.

-          Moi aussi, ma chérie, mais tu sais, ne t’en fais pas avec Kath… on ne peut pas y faire grand-chose, malheureusement.

-          Oui, je sais, mais je ne peux pas m’empêcher de me dire qu’ils formeraient un super beau couple! Avouais-je, en souriant.

-          Plus beau que nous?

Sa question me fit rire et je l’embrassai de nouveau.

-          Jamais!

 

Ouff! J’ai pratiquement écrit un roman aujourd’hui! Lol Mais là, je suis mieux d’aller retrouver mon homme dans le lit vu l’heure à laquelle nous devons partir demain matin!

 

Allez, je vous embrasse fort et mon prochain poste sera made in Quebec! ;)

 

Marie –xxx-