Qui est Charles Pemont?

La poésie est un art fascinant. Je me suis toujours demandé comment, avec des mots, de simples mots, on peut créer de l'émotion, faire de la parole quelque chose qui se ressente, qui fasse vibrer comme une musique...

La poésie est un art fascinant. Mais surtout un art difficile. Je m'en suis rendu compte en me frottant à ses sons, images et autres caractéristiques. Qu'il soit écrit ou oral, dit en français, en anglais, en baoulé, en swahili, en espagnol, en chinois ou en tout autre langue, le poème est un personnage bien récalcitrant, mais un beau compagnon de route, avec qui on ne s'ennuie guère, tant il ne manque pas de se découvrir et de se redécouvrir à chaque nouvelle lune.

Je me suis souvent essayé à cet art, sans grand succès. Je crois qu'à la Saint-Valentin, si la muse me visite, je vous ferai partager quelques bribes des textes (je ne dis pas poème, je n'oserais pas!) d'amour que j'ai écris.

En attendant, je m'essaie à la prose, et c'est déjà tout aussi compliqué. J'aimerais vous faire partager ici un extrait de mes tentatives d'écrits en prose. Soyez indulgents. Merci d'avance :
           "Je lui ai dit : « Je suis fou de toi ; on devrait m'interner à l'asile. Je suis malade de toi ; je te supplie de me soigner. Je suis drogué de toi ; je dois me faire désintoxiquer. » Elle m'a répondu :    « C'est donc vrai ce que l'on dit de toi, un gros rêveur !»     
          Alors, j'ai rétorqué : « Je suis plutôt une espèce d'ange gardien des cœurs, un écrivain qui chante les louanges de l'amour. Ceux qui le disent n'ont pas tort, je les y encourage d'ailleurs. »
         Comme elle s'en allait, je lui ai crié : « Pense à moi chaque matin au réveil. Pense à moi chaque soir au coucher. Et dans la journée, pense à moi à chaque heure qui passe. » Elle s'est contentée de hausser les épaules, et est partie sans jeter un regard en arrière. Mais comme je la savais un peu fâchée, je lui ai envoyé un sms, en espérant qu'elle le lirait en chemin ; j'ai écrit avec mon cœur, ces simples mots : « Tout est nouveau pour ceux qui s'aiment. Oublions donc les démons de la nuit, et prenons ensemble un nouveau départ. »
         Plus tard, j'écrivais encore à son endroit, ces quelques mots :   « Parce que jamais tu ne m'as demandé ni argent ni bien matériel ; parce que je ne t'ai rien offert mais que tu ne murmures pas ; parce que, fou de jalousie, je t'ai battue en public, tu t'en es fâchée, puis tu m'as cependant pardonné et tu es revenue à moi… Parce que tu as consenti tant d'autres sacrifices pour moi, j'ai compris que tu m'aimes vraiment. Voilà pourquoi, oubliant tes fautes, j'ai choisi de rester avec toi et de me battre envers et contre tout pour sauver notre relation. Je t'aime. Pour le reste, fais-moi le plaisir de décrocher ton examen, et je t'offrirai la lune. »

Voyez vous-mêmes comme il est difficile d'écrire. Alors question : y a-t-il quelqu'un qui veuille bien m'exercer dans l'un de ces arts fascinants?

Charles Pemont, à Abidjan, Côte d'Ivoire (pemont@netcourrier.com / Tél: 00225 07.70.82.30 / 22 BP 197 Abidjan 22.)