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CHART'S

La Lettre des Prévisions Boursières

Bourse : Le petit plus Posté le Vendredi 12 Septembre 2008 à 17h34

ImageLe nouveau plan de sauvetage d'Airbus fait la part belle aux délocalisations.

 

On connaissait déjà Power8, le désormais célèbre plan de sauvetage visant à sortir le constructeur aéronautique Airbus du trou d'air dans lequel il navigue depuis deux ans. On vient de faire connaissance avec son successeur, censé prendre le relai après 2010 - c'est dire l'étendue du travail - et baptisé Power8+. Comprenez "+" comme plus de délocalisations. <b>En effet, avec cette  mouture, Airbus met résolument le cap sur le transfert d'activités à l'étranger.

 

Erigée en symbole de cette nouvelle stratégie, la construction d'une usine en Tunisie, qui reprendra une partie des activités des sites de Saint Nazaire et de Méaulte. Mais c'est également tout un pan de la recherche qui est sur le point d'être développé à l'étranger, en Inde, en Chine, ou encore en Russie. Au demeurant, le groupe promet que ce redéploiement industriel n'aura aucun impact négatif sur l'emploi. Impossible pour autant d'éviter un grinçage de dents des syndicats, qui dénoncent une logique financière au détriment du projet industriel. De son côté, Louis Gallois, le président d'EADS, maison mère d'Airbus, ne s'en cache plus : <b>le groupe cherche désormais à fuir la zone euro afin de compenser l'érosion de sa compétitivité liée à la baisse du dollar.

 

L'objectif avoué est de faire passer la part des coûts en euros de 67% actuellement à 50%. Ironie du sort, la médiatisation de ce plan de sauvetage intervient en plein boom du dollar, un renouveau récent et inattendu du billet vert qui ne change rien à l'affaire. Il était devenu impossible pour l'avionneur européen de rivaliser avec son concurrent Boeing avec un tel handicap naturel. L'idée a donc été martelée avec force que chaque glissade de 10 cents du billet vert se traduisait par un manque à gagner de plus de 1 milliard d'euros pour Airbus.

 

Acculé, l'avionneur est aujourd'hui obligé de repenser sa position face à la mondialisation : pour continuer à profiter des nombreux avantages liés à l'ouverture des marchés, impossible de faire l'impasse sur le déploiement des capacités de production hors de la citadelle de la zone euro.

 

Nicolas Suiffet - CHART'S N°692

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