Blog créé grâce à Iblogyou. Créer un blog gratuitement en moins de 5 minutes.

CHART'S

La Lettre des Prévisions Boursières

Des yeux enfin ouverts Posté le Vendredi 10 Octobre 2008 à 14h32

ImageL'Europe abandonne ses dernières illusions d'échapper au ralentissement mondial.

 

Sale temps pour la croissance. L'INSEE vient de se faire l'écho en France de la sinistrose ambiante qui règne sur les marchés boursiers en prévoyant une baisse du produit intérieur brut (PIB) de 0.1% au troisième puis au quatrième trimestre 2008. C'est-à-dire guère mieux que le recul, bien réel celui là, de 0.3% déjà enregistré au titre du deuxième trimestre.

 

Avec ces chiffres réapparaît le spectre d'une récession, malgré la querelle sémantique qui agite le monde de l'économie. Tout de même… une croissance très basse, une production qui tourne au ralenti, des chiffres de l'emploi qui rechutent : les signaux sont là et convergents. On joue sur les mots car précisément celui-là même que l'on évite fait peur, au point d'en devenir tabou. Il suffit d'écouter les discours réservés et polis du gouvernement. Nos voisins européens ne sont guère mieux lotis. L'indestructible Allemagne, pour ne citer qu'elle, présente également des symptômes inquiétants de "décroissance" (sic). Récession ou pas, le ralentissement est bien là et touche l'ensemble de la zone euro.

 

Or, impossible de feindre la surprise. Les Etats-Unis avaient donné le ton bien avant que la crise financière et son cortège de désordres ne débarquent sur le Vieux Continent. Mais à l'époque, l'Europe soutenait la thèse du découplage entre la première économie mondiale et les autres pays, prophétisant que le ralentissement progressif des Etats-Unis aurait peu d'impact sur la croissance en Europe.

 

La détérioration brutale de la conjoncture a remis en cause ce scénario optimiste. Désormais, l'Europe emboîte le pas des Etats-Unis, et parfois aussi œuvre de concert avec ces derniers : A l'unisson avec la Réserve fédérale américaine et les banques centrales du Canada, du Royaume-Uni, de Suisse et de Suède, l'institut de Francfort vient d'engager en urgence un cycle de baisse des taux. L'idée du découplage est désormais tombée aux oubliettes et ses partisans, au rang desquels les autorités européennes, banque centrale comprise, cessent enfin de marcher seules en aveugle au-devant des pires dangers.

 

CHART'S N°696

0 commentaire - Permalien - Partager
Commentaires