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LE CHABBI ABOULKACEM

Le Poéte Visionnaire

PORTRAIT DU POETE Publié le Jeudi 7 Février 2008 à 16:38:52

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Il s'agit d'un portrait de Chabbi Aboulkacem, alors que jeune étudiant à la Zitouna de Tunis, il avez à peine 19 ans.

 

 

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Le Buste de Chabbi, à Tozeur. 

Afficher le commentaire. Dernier par entièrement dédié aux livres le 23-07-2013 à 10h41 - Permalien - Partager
OH ! FILS DE MA MERE Publié le Jeudi 7 Février 2008 à 16:30:55

مائة يا ابن أمي

خلقت طليقا كطيف النسيم وحرا كنور الضحي في سماه
تغرد كالطير اين اندفعت وتشدوا بما شاء وحي الاله
و تـمـرح بين ورودالصباح و تـنـعـم بـالنور انى تراه
وتمشي كما شئت بين المروج وتـقطف ورد الربي في رباه
كذا صاغك الله يابن الوجود والقتك في الكون هذه الحياه
فمالك ترضي بذل القيود وتحني لمن كبلوك الجباه
وتسكت في النفس صوت الحياة الـقـوي اذا ما تغنّى صداه
وتـطـبـق أجـفانك النيرات عن الفجر والفجر عذبٌ ضياه
وتقنع بالعيش بين الكهوف فاين النشيد واين الاباه
أتخشي نشيد السماء الجميل أترهب نور الضحي في سماه
إلا انهض وسر في سبيل الحياه فمن نام لم تنتظره الحياه
ولاتخشي مما وراء القناع فما ثم إلا الضحي في صباه
والا ربـيـع الـوجود الغرير يـطـرز بـالورد ضافي رداه
وإلا أريـج الـزهور الصباح ورقـص الاشـعـة بين المياه
والا حمام المروج الانيق يغرد مندفعا في غناه
الي النور فالنور عذاب جميل الي النور فالنور ظل الاله

La traduction serait comme ci-après :

 

Tu es né libre comme l’ombre de la brise
Et libre telle la lumière du matin dans le ciel.

Là où tu allais, tu gazouillais comme l’oiseau
Et chantais selon l’inspiration divine.

Tu jouais parmi les roses du matin
Jouissant de la lumière là où tu la voyais.
Tu marchais –à ta guise- dans les prés,
Cueillant les roses sur les collines.


Ainsi Dieu t’a conçu, fils de l’existence
Et la vie ainsi t’a jeté dans ce monde.

Pourquoi accepter la honte des chaines ?
Pourquoi baisser le front devant ceux qui t’ont enchaîné ?

Pourquoi étouffer en toi la voix puissante de la vie
alors que retentit son écho ?
Pourquoi fermer devant la lueur de l’aube tes paupières illuminées
alors qu’est douce la lueur de l’aube ?

Pourquoi te satisfaire de la vie des cavernes ?
Où donc est le chant ? Et où le doux élan ?

Aurais-tu peur de la beauté du chant céleste
Craindrais-tu la lumière de l’espace dans la plénitude du jour ?

Allons, réveille-toi, prends les chemins de la vie
Celui qui dort, la vie ne l’attend pas.

N’aie crainte, au-delà des collines,
Il n’y a que le jour dans sa parfaite éclosion.

Que le printemps commençant de la vie
Qui brode des roses dans l’ampleur de sa cape.

Que le parfum des roses matinales
La danse des rayons sur le miroir des eaux.

Il n’y a que les pigeons élégants
Qui roucoulent sans fin dans las prairies

A la lumière ! La lumière douceur et beauté.
A la lumière ! La lumière est l’ombre des Dieux

Afficher les 3 commentaires. Dernier par cultiver soi-même des légumes le 26-07-2013 à 11h17 - Permalien - Partager
AUX TYRANS DU MONDE Publié le Jeudi 7 Février 2008 à 16:21:22

Ela Toghat Al Alaam (الى طغاة العالم), en français Aux tyrans du monde, est un poème écrit par le poète tunisien Abou el Kacem Chebbi sous le régime du protectorat français en Tunisie (début du XXe siècle)

Dans son poème, le jeune poète dénonce les crimes du colonialisme français — sans toutefois le mentionner ouvertement —, menace les occupants et prédit une révolte contre le système. En 2002, durant la seconde Intifada, la chanteuse tunisienne Latifa Arfaoui décide de mettre en musique et de chanter le poème en le dédiant à cause palestinienne

 

 

ألا أيها الظالم المستبد
حبيب الظلام عدو الحياه
سخرت بأنات شعب ضعيف
و كفك مخضوبة من دماه
و سرت تشوه سحر الوجود
و تبذر شوك الاسى في رباه

رويدك لا يخدعك الربيع
و صحو الفضاء و ضوء الصباح
ففي الافق الرحب هول الظلام و قصف الرعود و عصف الرياح
حذار فتحت الرماد اللهيب
و من يبذر الشوك يجن الجراح

تأمل هنالك انى حصدت رؤوس الورى و زهور الأمل
و رويت بالدم قلب التراب اشربته الدمع حتى ثمل
سيجرفك سيل الدماء
و يأكلك العاصف المشتعل

Ô tyran oppresseur...

Ami de la nuit, ennemi de la vie...
Tu t'es moqué d'un peuple impuissant
Ta main est teinte de son sang
Tu abîmes la magie de l'univers
Et tu sèmes les épines du malheur dans ses éminences

Doucement ! Que ne te trompent pas le printemps,
La clarté de l'air et la lumière du jour
Dans l'horizon vaste, il y a l'horreur de la nuit
Le grondement du tonnerre et les rafales du vent
Attention ! Sous la cendre, il y a des flammes

Celui qui plante les épines récolte les blessures
Regarde là-bas où tu as moissonné
Les fleurs de l'espoir
Le torrent du sang va t'arracher

Et l'orage brûlant va te dévorer

Afficher le commentaire. Dernier par said doutch le 17-03-2012 à 19h32 - Permalien - Partager
HERITAGE Publié le Jeudi 7 Février 2008 à 16:05:32

Il écrit un total de 132 poèmes et publie des articles dans différentes revues. Mais il ne parviendra pas, malgré deux tentatives, à faire éditer son diwan, recueil de poèmes qu'il a sélectionnés, et qui ne sera publié qu'en 1955 (plus de 20 ans après sa mort), après qu'un critique littéraire venu d'Égypte, Omar Faroukh, mit en lumière son génie poétique et son talent.

La reconnaissance du génie de Chebbi est pourtant marquante bien que tardive. Son image figure sur trois timbres de La Poste Tunisienne (dessins de Hatem El Mekki) et sur un billet émis en 1997 par la Banque centrale de Tunisie. Des rues, des places, le lycée de Kasserine et un prix littéraire portent son nom. On trouve à Tozeur, sa ville natale, de nombreuses traces de Chebbi : son tombeau, transformé ensuite en mausolée, est inauguré le 17 mai 1946. Un médaillon de bronze est scellé au mur de Bab El Hawa en 1995. Une statue de lui est érigée dans la zone touristique en 2000. Son buste est élevé aux environs de Tozeur, en 2002, face à un aigle. Enfin, deux vers de Chebbi, issus de son plus fameux poème La volonté de vivre, sont intégrés à la fin de l'hymne national tunisien, Humat Al-Hima, dont celui-ci :

« Lorsqu'un peuple veut la vie, force est au destin de répondre. »

Parmi ses poèmes d'amour et de liberté, de résistance à la mort et à l'occupation, on peut citer celui intitulé Prières dans le temple de l'amour qui s'ouvre ainsi :

« Exquise tu es comme l'enfance, comme les rêves, comme la musique, comme le matin nouveau, comme le ciel rieur, comme la nuit de pleine lune, comme les fleurs, comme le sourire d'un enfant… »

 

Afficher le commentaire. Dernier par Site de rituels de magie blanche le 26-07-2013 à 11h09 - Permalien - Partager
BIOGRAPHIE Publié le Jeudi 7 Février 2008 à 16:02:56

Abou el Kacem Chebbi (أبو القاسم الشابي), également orthographié Aboul Kacem Chabbi ou Aboul-Qacem Echebbi, né en février 1909 à Tozeur et décédé le 9 octobre 1934 à Tunis, est un poète tunisien qui est considéré unanimement comme le poète national de la Tunisie

Chebbi naît en février 1909 (sans doute le 24) au sein d'une famille lettrée et noble. Son père, zitounien de l'Université al-Azhar du Caire, est un cadi. Cette fonction amènera la famille Chebbi à parcourir la Tunisie : Siliana, Gafsa, Gabès, Thala, Medjez el-Bab, Ras Jebel, Zaghouan, etc. Sa poésie gardera la trace de la variété de ces paysages, d'autant plus que le jeune garçon mène une vie plus contemplative que ses camarades car il souffre très tôt d'un cœur fragile.

En octobre 1920, il doit suivre la voie tracée par son père : il entre à l'Université Zitouna à Tunis et habitera dans des médersas pendant 10 ans (jusqu'à son mariage). Alors que ses trois frères cadets sont inscrits dans des écoles franco-arabes, Chebbi suit une formation dans un arabe pur et classique. Il apprend à connaître les auteurs occidentaux (Alphonse de Lamartine, John Keats, etc.) à travers les traductions arabes qu'il trouve dans la fréquentation assidue des bibliothèques de la Khaldounia (institut fondé par les nationalistes tunisiens) ou du Club littéraire des anciens du collège Sadiki. Il lit également les poètes arabes (notamment libanais) comme Khalil Gibran. Il participe aussi à l'effervescence de la jeunesse intellectuelle dans un climat de contestation de l'enseignement zitounien qui agite alors la capitale. Dès l'âge de 14 ans, Chebbi écrit ses premiers poèmes.

La rencontre de Chebbi à 18 ans, avec l'éditeur As-Snusi, qui tient une sorte de cénacle littéraire dans son imprimerie, Dar El Arab, sera importante. Celui-ci publie, l'année suivante (en 1928), une anthologie de la littérature tunisienne contemporaine en arabe où il consacre pas moins de 30 pages à son jeune ami : une somme de 27 poèmes. Chebbi, dandy et poète auquel les milieux intellectuels et artistiques s'intéressent, s'installe alors à l'hôtel et s'inscrit en cours de droit.

Le 1er février 1929, à la Khaldounia, Chebbi tient une conférence retentissante de deux heures sur le thème de l'imagination poétique chez les Arabes dans laquelle le jeune homme de 20 ans, qui ne connaît aucune langue étrangère et n'a jamais quitté son pays, surprend par l'originalité de ses idées et l'audace de ses jugements :

« Les poètes arabes n'ont jamais exprimé de sentiments profonds car ils ne considéraient pas la nature avec un sentiment vivant et méditatif, comme quelque chose de sublime, mais plutôt comme on regarde d'un œil satisfait un vêtement bien tissé et coloré ou un beau tapis, rien de plus. »

Si Chebbi est fier du succès de la publication de cette conférence, il souffre de l'échec de celle qu'il tient le 13 janvier 1930 sur le thème de la littérature maghrébine qui est boycottée par les zitouniens. Sa santé se dégrade, le poète est en proie à des crises d'étouffement :

« Il porte en lui un cœur malade, un cœur gros et essoufflé. »

Chebbi se marie en 1928 mais célèbre son mariage en 1930, un an après la mort de son père, avec l'une de ses cousines, Shahla Chebbi, dont il aura deux enfants : Mohamed Sadok, né le 29 novembre 1931, qui deviendra colonel, et Jalal, né le 4 janvier 1934 qui deviendra ingénieur. Ce mariage répond davantage au souhait paternel d'avoir une descendance qu'à un désir personnel.

Le 26 août 1934, Chebbi part se soigner à l'Ariana où l'on ne peut pas identifier sa maladie. Le 3 octobre, il est admis à l'hôpital italien de Tunis (actuel Hôpital Habib Thameur), pour une myocardite, où il meurt à l'aube du 9 octobre âgé d'à peine 25 ans

Afficher les 4 commentaires. Dernier par elkahna le 12-03-2009 à 06h32 - Permalien - Partager