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Ciné Montreuil

à l'affiche... à Montreuil sur Mer 62170

L'histoire du cinéma Posté le Mardi 3 Mars 2009 à 12h37

Le cinéma actuel n'a pas été construit en tant que salle de spectacle : c'était à l'origine un lieu marchand où l'on vendait le blé :

 

Histoire :

 

 Devant l'importance des marchés de Montreuil, un projet de construction d'une halle aux blés voit le jour au mois d'octobre 1817. Les travaux furent achevés deux ans plus tard.


La salle des fêtes était installée dans le grand salon de l'hôtel de ville depuis 1820. En 1865, la ville en entreprit la restauration.  Cependant, pour conserver ce salon dans « un état de propreté et de fraîcheur convenables », on décida d'aménager l'étage supérieur de la halle aux blés pour en faire une salle de fêtes. Puis en 1892, on envisagea de transformer la halle elle-même en salle de spectacle mais, faute de moyens financiers, ce projet fut abandonné et il ne revit le jour que 17 ans plus tard en 1909.


C'est en 1913 finalement qu'on entreprit de grands travaux pour doter la ville de Montreuil-sur-Mer d'une véritable salle de théâtre. On commença d'abord par restaurer la salle de l'étage de la halle pour la conserver comme salle de fêtes, puis on entreprit la transformation complète du rez-de-chaussée. On établit un balcon, on abaissa le sol pour l'orchestre, on construisit une scène, des coulisses, si bien qu'à la fin du printemps 1914, on était aux aménagements intérieurs : décors, fauteuils, toilettes…


Puis la guerre vint et bon nombre d'ouvriers durent quitter le chantier pour partir aux armées. Ce ne fut qu'un an plus tard, le 25 août 1915, que le conseil municipal procéda à la réception définitive des travaux que l'on avait complétés par une installation pour l'éclairage et le chauffage par le gaz de ville. Montreuil-sur-Mer disposait alors d'un théâtre flambant neuf et cependant, son inauguration se fit attendre. En fait, elle n'eut jamais lieu. Avec l'état de guerre, aucune représentation théâtrale n'était donnée et, dans l'attente de jours meilleurs, la ville souscrivit une assurance « en chômage ».


Le 8 décembre 1915, les autorités militaires britanniques demandèrent à la ville l'autorisation d'utiliser le théâtre pour la distraction des troupes, alors en grand nombre dans la ville. Après quelques hésitations et déplorant de voir le théâtre utilisé par les Anglais avant même avoir été inauguré, le conseil municipal, par six voix contre quatre, accorda aux alliés la faveur demandée. De même, la salle des fêtes fut occupée par le centre des transmissions de l'armée britannique après avoir servi de cantonnement à des soldats français territoriaux. Cette situation dura de décembre 1915 à janvier 1919.


Après le départ des anglais la ville récupéra son théâtre, sur la scène duquel se produisirent dès lors et fréquemment les tournées de Ch. BARET, le « Cercle Artistique Montreuillois » et le « Cercle Symphonique », deux formations locales très prisées du public et dont les manifestations attiraient beaucoup de monde. Par ailleurs, des séances de cinéma, d'abord muet, puis parlant, furent données régulièrement par le cinéma BOURBIER. Le théâtre devint ainsi le « Modern Cinéma », lequel avant la dernière guerre, faisait relâche de Pâques à septembre.


 

Architecture :

 

 La halle aux grains est un bâtiment de style néoclassique qui symbolise le rayonnement de Montreuil-sur-Mer sur l'arrondissement au XIXe siècle. Cet édifice rectangulaire présente une certaine unité décorative par la répétition des arcs de même dimension et des pilastres à bossage. Le rez-de-chaussée est rythmé par des arcs sur les quatre côtés. Chaque arc en plein cintre retombe sur deux pilastres et inclut un arc plus petit de forme identique.


Ce premier niveau est surmonté d'un étage attique percé de six fenêtres symétriques et d'une toiture en ardoise à quatre pans. Au centre du toit, une belle-voisine horloge est encadrée de deux lucarnes richement décorées.


Achevée en 1821, la halle est remaniée dès 1860. Un corps de garde situé sur la place Gambetta est alors démonté et remonté contre la façade pour lui fournir un hall d'accueil. Ce petit corps de bâtiment surmonté d'une balustrade et couronné de dix vases présente une similitude architecturale parfaite avec la construction. Ses cinq pans sont percés d'arcs qui rappellent les arcades des quatre façades du rez-de-chaussée.

 

Texte : Service patrimoine de la ville de Montreuil

 

http://www.iblogyou.fr/cinemontreuil

 

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