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ma vie

et autres souvenirs

Ames sensibles s'abstenir Posté le Lundi 16 Mars 2009 à 21h16

Cette plaque, visible sur le mur du bâtiment de l’octroi de la place de l’île de la Réunion (à côté de la place de la Nation), rappelle une page sombre de l’histoire de Paris.

 

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En 1794, pendant une période de la révolution française appelée la Terreur, la guillotine, dans son périple parisien, arrive sur la place de la Nation.

Du 14 juin au 17 juillet seront exécutées 1300 personnes âgées de 14 à 90 ans, de toutes conditions sociales, parisiens ou provinciaux ramenés exprès dans la capitale.

Les victimes sont en majorité des gens du peuple mais aussi des nobles, des militaires, des magistrats, des prêtres, des religieux et religieuses. Ils furent tous condamnés par un tribunal révolutionnaire, sur des motifs souvent futiles mais surtout considérés coupables de délit d’opinion pour n’avoir pas souscrits aux idées nouvelles partagées par certains auteurs de la Révolution française.

Les corps étaient amenés la nuit par charrette au cimetière de Picpus où ils étaient dépouillés de leur vêtements, jetés dans des fosses communes et recouverts de chaux vive. Tout sera mis en œuvre pour que ces tragiques évènements tombent dans l’oubli…..

  

Mais c’était sans compter les trois sœurs de la famille des Noailles qui voulaient retrouver le lieu où leur mère, leur grand-mère et leur sœur avaient été enterrées après leur exécution. A force de recherches, elles ont retrouvé l’emplacement des fosses communes qui avait été acheté et clos de murs par la Princesse de Hohenzollern, sœur du prince de Salm qui figurait également parmi les victimes. Prenant conscience que tous ces malheureux avaient été enterrés à la hâte, sans service religieux et que personne ne viendrait jamais plus se recueillir sur leur tombe, elles firent le projet d’un lieu consacré au recueillement et à la prière qui prit forme par l’achat de terrains autour des fosses communes et par la construction d’une chapelle. Madame de Montaigu, belle-sœur de La Fayette, sollicita un ordre religieux, les Sœurs de la congrégation des Sacrés Cœurs de Marie et de Jésus de l’Adoration Perpétuelle, afin qu’une prière perpétuelle s’élève en faveur des suppliciés.

 

La chapelle de Picpus et le cimetière – 35 rue de Picpus – 75012 Paris se visitent.

La chapelle renferme les plaques commémoratives des suppliciés et le tableau mémorial du Martyr des Carmélites de Compiègne.

Comme l’on voulu les fondateurs, on y prie non seulement pour les victimes mais aussi pour les bourreaux.

Dans le cimetière, on peut voir la grande porte charretière par laquelle étaient amenés les corps ainsi que l’emplacement des fosses communes.

Ici sont enterrées principalement les familles des suppliciés et on peut y voir la tombe de La Fayette.

De la chapelle au cimetière on traverse un petit parc propice à la réflexion et à la méditation dont le calme contraste avec le bruit et l’agitation qui devaient régner à l’époque du massacre.

 

Tout cela n’est pas bien gai mais c’est l’Histoire.

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