ma vie

Le 19 et 20 septembre 2009 avaient lieu les journées du patrimoine alors, en avant pour la découverte de sites ....où la file d'attente est raisonnable.

La journée commence par l'hôtel d'Estrées, résidence de l'Ambassadeur de Russie en France.

Cet hôtel a été construit de 1711 à 1713 par Robert de Cotte, architecte de la cour du roi Louis XIV, pour la duchesse d'Estrées dont le mari, mort en 1737, était maréchal de France et membre des trois académies (française, des sciences, des inscriptions et des belles lettres).

En 1863, l'Ambassadeur de Russie baron de Boudberg achète l'hôtel et y installe les services de l'ambassade.

Pendant la seconde guerre mondiale, les autorités allemandes d'occupation ont réquisitionné l'hôtel pour y installer les services économiques de la gestapo du 7ème arrondissement.

Rendu à la libération, l'hôtel continua d'abriter les services de l'Ambassade de Russie jusqu'en 1977, date de son déménagement boulevard Lannes - 16ème arrondissement - en raison de l'agrandissement considérable des services diplomatiques.

Aujourd'hui, l'hôtel comporte les appartements de l'Ambassadeur, du Chef de l'Etat ou du gouvernement, du ministre des affaires étrangères et autres personnalités russes de passage à Paris.

 L'entrée principale protégée par une marquise vitrée en fer forgé. C'est là que l'Empereur Nicolas II, venu à Paris en 1867 pour l'Exposition universelle, a accueilli Napoléon III.

 Aujourd'hui transformée en salle à manger, cette pièce a servi de cabinet de travail à l'Empereur Nicolas II en 1896.

 La salle d'Or

Puis, l'Hôtel de la Marine, construit de 1757 à 1774 selon les plans d'Ange-Jacques Gabriel, premier architecte de Louis XV.

A l'origine, l'immeuble est utilisé comme "Garde-meuble" royal et abrite le mobilier, les tapis et tapisseries, luminaires et objets décoratifs les plus précieux des demeures royales ainsi que les joyaux de la couronne qui furent dérobés en 1792.

C'est en 1789 que le premier ministre de la Marine, César-Henri de la Luzerne, partage les locaux avec le garde-meuble qui quittera définitivement les lieux en 1806.

La galerie dorée                                          Le salon d'honneur

Après un pause déjeuner, direction l'Ecole Militaire, construite sous le règne de Louis XV par l'architecte Ange-Jacques Gabriel.

Après la guerre de succession d'Autriche (1740-1748), Maurice de Saxe, maréchal de France, exposa la nécesité de former de jeunes officiers. Son idée fut reprise par Joseph Pâris-Duverney, secrétaire des finances du roi Louis XV, qui obtiendra l'aide de la marquise de Pompadour, maîtresse du roi, pour présenter et concrétiser le projet.

L'Ecole reçut ses premiers élèves en 1756 et parmi les plus illustres, Bonaparte qui y entra à 15 ans et y séjourna de 1784 à 1785.

La bibliothèque, classée aux Monuments historiques, est constituée d'une enfilade d'anciens salons. Elle dispose d'un fonds de 100 000 ouvrages constitué en partie de confiscations révolutionnaires. Superbes livres reliés cuir dont celui-ci sur la construction de la Tour Eiffel.

 Cette glace témoigne par ces impacts de balle des combats du 25 août 1944.

Sur le chemin du retour, une halte à l'Hôtel Amelot de Bisseuil dit Hôtel des Ambassadeurs de Hollande (mais personne ne sait pourquoi) construit de 1657 à 1660 par Pierre Cottard, architecte du roi Louis XIV, pour le compte de Jean-Baptiste Amelot, vicomte de Bisseuil, maître des requêtes.

Réaménagé au gré des achats successifs, c'est là que Beaumarchais a écrit "Le mariage de Figaro".

 La porte d'entrée de l'hôtel.

 Les cadrans solaires dans la première cour du bâtiment.

 La façade du bâtiment restauré de la deuxième cour.

 Un mur renard : il s'agit en fait d'une façade plaquée sur un mur d'origine du XVème siècle. Dans les niches du bas existaient des peintures qui donnaient l'illusion de l'existence d'un jardin.

Et pour terminer, l'Hôtel Bouthillier de Chavigny, construit au XVIème siècle et qui abrite aujourd'hui une caserne de pompiers.

 La cour intérieur

 Corniche en bois

 La remise qui autrefois abritait les chevaux. Le foin était stocké en haut, à la place des bureaux actuels.

Voilà une journée du patrimoine bien remplie avec quelques kilomètres dans les jambes!