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Déca-Danse

décadence...

Le lion, Joseph Kessel, (1) Posté le Mercredi 26 Mai 2010 à 11h37

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Le Lion, Joseph Kessel, Editions Gallimard, 1958, février 1972, mai 2009,ISBN 978-2-07-036808-2

 

"Il me semblait que j'avais retrouvé un paradis rêvé ou connu par moi en des âges dont j'avais perdu la mémoire. Et j'en touchais le seuil. Et ne pouvais le franchir." J. Kessel, Le lion, p15

"Je ne m'appartenais plus.", J. Kessel, Le lion, p16

"Les réflexes de la prudence, de la conservation étaient suspendus au bénéfice d'un instinct aussi obscur que puissant et qui me poussait vers l'autre univers." J. kessel, Le lion, p16

"Un pouvoir singulier émanait de cette petite fille. Par instants, elle semblait posséder une certitude et connaïtre une vérité qui n'avaient rien à voir avec le nombre des années et les habitudes de la raison. Elle était comme en dehors et au-delà de la routine humaine." J. Kessel, Le lion, p19

"Mais c'était une amitié d'une nature particulière. Désintéressée, grave, pleine de mélancolie, apitoyée, impuissante à secourir." J. Kessel, Le lion, p20

"[...] la petite fille usait de sa voix à la manière des gens qui n'ont pas le droit d'être entendus quand ils s'entretiennent entre eux : les prisonniers, les guetteurs, les trappeurs. Voix sans vibration, résonnance ni timbre, voix neutre, clandestine, et en quelque sorte silencieuse." J. Kessel, Le lion, p22

" - Ces bêtes ne sont à personne, reprit Patricia. Elles ne savent pas obéir. Mêmeq uand elles vous accueillent, elles restent libres. Pour jouer avec elles, vous devez connaître le vent, le soleil, les pâturages, le goût des herbes, les points d'eau. Et devinez leur humeur. Et prendre garde au temps de mariages, à la sécurité des petits. On doit se taire, s'amuser, courir, respirer comme elles." J. Kessel, Le lion, p25

"Elle tenait en équilibre, en suspens, le travail de la pensée et son effort impuissant à pénétrer l'énigme, la seule qui compte, de la création et de la créature." J. Kessel, Le lion, p26

"Elle se laissait porter par l'influence de l'instant, les associations les plus primitives, les inspirations des sens et de l'instinct. Comme le faisaient les êtres simples et beaux que nousa avions sous les yeux et qui vivaient au-delà de l'angoisse des hommes, parce qu'ils ignoraient la vaine tentation de mesurer le temps et naissaient, existaient et mouraient sans avoir besoin de se demander pourquoi." J. Kessel, Le lion, p28

"J'étais seul maintenant, et perdu, abandonné, refusé, rejeté, sans espoir, sans issue jusqu'au dernier de mes jours." J. Kessel, Le lion, p31

"Quelques secondes suffirent à nouer et dénouer ce parfait échange d'abandon et de protection." J. Kessel, Le lion, p50

" - Le seul bon côté du devoir est justement de rendre toute question sans objet, dit Bullit." J. Kessel, Le lion, p68

" - C'est pourtant simple. Pour bien tuer les bêtes, il faut les bien connaître. Pour les connaître, il faut les aimer, et plus on les aime et davantage on les tue. C'est même pire que cela en vérité. C'est exactement dans la mesure où on les aime qu'on éprouve le besoin et la joie de les tuer. Et alors, qu'on ait faim ou non, que cela rapporte ou que cela coûte, avec ou sans licence, en terrain permis ou défendu, que l'animal soit dangereux ou sans défense, peu importe. S'il est beau, noble ou charmant, s'il vous touche au plus profond du coeur par sa puissance ou sa grâce, alors on tue, on tue... Pourquoi ? - Je ne sais pas, dis-je. Peut-être l'instant où vous allez l'abattre est-il le seul où vous pouvez sentir que la bête est vraiment à vous.", J. Kessel, Le lion, p72

"Ce ne fut pas le son de sa voiw qui me fit tressaillir, mais le fait qu'elle me rendait à la conscience, à la présence de ma propre personne. Il y avait eu auparavant une minute, ou une seconde, ou même une fraction de seconde -que sais-je et qu'importe-, durant laquelle j'avais cessé d'exister dans les misérables limites humaines et perdu, confondu dans l'univers sans fin, j'étais devenu cet univers et cet univers était moi-même. Mais Bogo avait parlé et je me retrouvai d'un seul coup raidi, rétréci à ma seule substance et comme recousu malgré moi dans ma peau. Et forcé de commander, d'agir, de faire queqlue chose." J. Kessel, Le lion, p80

"Mais il ne suffisait pas de quelques années paisibles pour effacer les terreurs immémoriales." J. Kessel, Le lion, p83

" - Le cuir des meilleurs boucliers n'arrête pas les griffes du lion." J. Kessel, Le lion, p85

"Que voulait-il faire ? Il ne le savait pas lui-même. Il était là, debout, immobile, muet, énorme, gauche, endimanché et comme englué par l'empois de son vêtement mal ajusté à ses os, à ses muscles. Sous les cheveux humides, plaqués, son visage portait la bouleversante expression d'un homme qui se sent fautif à mourir et ignore pourquoi." J. Kessel, Le lion, p91

"Alors j'ai connu la vraie peur. J'ai eu peur jusqu'à la moelle, jusqu'à l'âme. Cette peur-là ne peut plus se calmer. Jamais. C'est fini. Elle pousse. Elle grandit. Elle vous dévore." J. Kessel, Le lion, p97

"Personne au monde n'était aussi riche qu'eux, justement parce qu'ils ne possaidaient rien et ne désiraient pas davantage." J. Kessel, Le lion, p133

 

Un commentaire. Dernier par Les plantes potagères le 29-07-2013 à 10h13 - Permalien - Partager
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