Il est un village aux allures de mirage
Au fond d'une vallée de toute beauté perché
Endroit où le sage sans ambages
Vient poser son faix en toute sérénité
Dieu a créé dans sa grande générosité
Ce lieu féérique à l'harmonie inique
Mais à dessein, car soucieux d'équité
Des allogènes aussi qui tant me peinent
Nature chérie qui à toute instant nous élève
Vers le firmament de notre condition humaine
Nous faut-il désespérer, o amène Chimène
Pour seul ne voir de notre village qu'un doux rêve.
Ce que nos pères ont si peinement construit
Peut-on vivre pour le voir si promptement détruit
Et sans mot dire accepter cette calamité
Et son chef complice sans vergogne s'en vanter
Rester impassible, pusillamine et couard,
Regarder choir la dernière feuille morte
Et dans un ultime soupir de désespoir
Croire encore à un amour indigne qui conforte