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Aujourd'hui un petit article pour discuter d'une activité à laquelle je m'adonne souvent: le Jeu de Rôle.

Tout d'abord, le Jeu de Rôle, qu'est-ce que c'est?

Un Jeu de Rôle (JdR) est un jeu de société dans lequel plusieurs participants créent ensemble une histoire par le biais de dialogues et d'actions décrites, incarnant chacun un personnage. L'imagination de chacun constitue le support essentiel, auquel on y apporte des dés, du papier et un crayon. Les rôlistes (néologisme créé en 1980) interprètent donc leur personnage.

Ce jeu est un peu particulier dans la mesure où généralement, il n'y a ni gagnant, ni perdant. C'est une forme de conte basé sur les relations entre les personnages et dénué de compétition entre les joueurs. Le but de ce jeu est de prendre plaisir à construire et participer à une histoire, interpréter un rôle, et faire évoluer son personnage.

Cela vous laisse sceptique? Pourtant, tout le monde (ou presque!) a déjà fait du Jeu de Rôle, même dans une forme basique, sans réelle recherche de scénario. Un exemple simple: regardez des enfants dans le cours de l'école: "on dit que tu es le gentil et moi le méchant!". Voilà une forme simple du Jeu de Rôle.

Si les participants jouent sans aucun support (dé / papier), ce jeu peut être comparé à une histoire racontée au coin du feu. Là, les joueurs racontent leur histoire en l'ajoutant à la trame centrale durant la séance. Une grande analogie peut être faite avec le théâtre d'improvisation de ce point de vue là.

Se rassembler et interagir.

Comment se déroule une partie de Jeu de Rôle?

Ce jeu rassemble un Maitre de Jeu (MJ) et plusieurs joueurs autour d'une même table. Ceci conduit à ce que les personnages agissent de concert. C'est là une des principales limites du jeu: les personnages incarnés doivent avoir, dès le départ, un intérêt commun. Le problème se pose quand l'une des personnalités est trop forte ou trop solitaire. Cela dit, la gestion de la partie peut faire de cette limite un point fort en faisant changer d'avis le personnage, ou parfois, plus radicalement, retrait ou mort de la tête de mule. 

Un Jeu de Rôle se veut ludique. Dans une certaine mesure, il peut être immersif. C'est là, souvent, une mauvaise réputation qu'on lui fait à tort: perdre le sens des réalités. Or une partie à un début programmé et une fin dans le temps réel. L'immersion n'a donc lieu que dans ces limites.

Le Jeu de Rôle est une interaction entre les participants dont le but, je le rappelle, est de construire une histoire qui se déroule et prend forme au fur et à mesure de la partie. Il existe deux formes d'interactions:

Le roll-play : ou le méta-jeu: Les joueurs utilisent essentiellement leur rationalité pour susciter des stratégies intéressantes à partir de connaissances que n'ont pas leurs personnages. (Exemple: résoudre une énigme, la connaissance des règles etc.). Cette position marque une grande distance avec l'imaginaire.

Le Rôle-Play, ou interprétation du rôle, appelé aussi Jeu Théâtral: Le joueur se concentre sur son personnage, et endosse la rationalité et les émotions de celui-ci. Il met de coté ce qu'il sait et comprend en tant que joueur pour adopter une proximité subjective avec l'imaginaire.

C'est de loin la manière de jouer que je préfère. Je garde en tête quelques parties mémorables riches en émotions!

Certains rôlistes s'attachant plus au jeu rationnel en cherchant à optimiser leur personnage au maximum, à augmenter ses statistiques, à le rendre toujours plus puissant, ce qui peut se faire en excluant l'interprétation. Pour d'autres, c'est le contraire, ils n'ont pour seul centre d'intérêt les émotions et la profondeur de leur personnage.

La majorité des rôlistes passent constamment au cours d'une même partie de l'un à l'autre: le jeu rationnel permet de construire des situations intéressantes à vivre en interprétation.

(La suite dans un prochain article!)