esperance

Dans cette période de Noël, où nous comptemplons le mystère de l'incarnation du Christ, vrai Dieu et vrai homme, nous pouvons tout spécialement prier avec la sainte famille de Nazareth.

En ces temps où les familles n'ont jamais été autant désunies, séparées par les divorces, les remariages, l'abandon des personnes âgées, on constate que la famille n'est plus une valeur sûre comme elle l'était auparavant.

La dégradation de la cellule familiale participe à la déconstruction de l'individu en tant que membre de son premier groupe social.

Beaucoup d'enfants vivent dans des familles monoparentales et ont du mal à se construire sans la présence d'un père ou d'une mère.

Ils doivent jongler avec deux foyers, deux maisons, deux manières éducatives par forcemment cohérentes, parfois une belle-mère ou un beau-père, des frères et soeurs non légitimes.

Les parents divorcés connaissent eux-mêmes des difficultés pour assumer une tâche éducative seul, tout en jonglant avec des difficultés financières, juridiques et les problèmes de garde.

Les divorces contribuent aussi à augmenter la précarité des familles,  les obligeant à trouver deux logements au lieu d'un, à se rééquiper.

Et lorsqu'il arrive une difficulté, le chômage, un accident,la maldie, la cellule familiale n'est pas là pour faire bloc dans les épreuves.

Le sort des personnes âgées peut également s'avérer préoccupant.

Beaucoup de personnes âgées sont oubliées par leurs propres enfants, alors même qu'elles ont sacrifié leur propre vie pour les élever.

Certaines se laissent mourir chez elle ou dans des maisons de retraite parce qu'on les a éloigné de ce qui constituait leur vie : leur maison et leur famille.

Au lieu de donner aux anciens la place qui leur revient dans la société, on les écarte silencieusement alors qu'ils possèdent l'expérience et la sagesse pour l'éducation de leurs petits-enfants.

Ils peuvent jouer un rôle d'intercesseur dans les problèmes relationnels entre leurs enfants

et leurs petits-enfants.

La famille ne peut pas vivre sans chacun des ses membres : père, mère, enfants, petits-enfants, grand-parents.

Que peut-il arriver d'une famille si l'amour ne circule pas entre chacun de ses membres ?

Pour revenir à la sainte famille de Nazareth, et à cette période de Noël, je vous propose de nous arrêter un moment dans la contemplation de Jésus, Marie et Joseph.

Ils sont le remède actuel pour la guérison de nos familles.

En contemplons Marie, nous avons la douceur et la maternité de Marie, dans Joseph, nous avons l'image du père qui élève et éduque patiemment son enfant, et dans Jésus nous voyons l'image de l'obéissance de l'enfant à ses parents.

Nous constatons que dans ce foyer d'amour, loin d'être l'image que nous nous faisons de la famille, car après tout Jésus est un enfant unique, et Joseph son père adoptif, dans ce foyer l'amour circule d'un être à l'autre comme dans la sainte Trinité.

L'amour de Joseph pour son épouse Marie, l'amour de Marie pour son enfant, et l'amour de Jésus pour tous les hommes.

L'amour circule donc parfaitement dans les trois personnes de la sainte famille, pour devenir amour pour tous les hommes.

Comme dans la sainte famille, l'amour doit circuler dans nos familles afin que celles-ci puissent être un lieu de paix, de ressourcement et qu'elles puissent transmettre cet amour aux autres.