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Mes textes de fantasy !

Sommaire Publié le Vendredi 23 Mai 2008 à 07:36:18

Voilà, vous êtes enfin sur le blog de Clémence, 14 ans, l'écriture dans la peau ! Si vous êtes tombé sur mon blog par inadvertance, peut être trouverez vous quand même votre bonheur !

Ici, de nombreux textes de fantasy, un début de roman en cour d'écriture, un receuil de nouvelles !

Lisez bien et pour çeux qui veulent lire plus de mes textes ;

 

ICI

 

Merci de votre visite !


Et n'oubliez pas les comm's

Afficher le commentaire. Dernier par Le blog de L'équipe complètement livres le 16-07-2013 à 11h11 - Permalien - Partager
Aena et les Terres de Missionnaire Publié le Vendredi 23 Mai 2008 à 17:15:02

Mon roman, voici le prologue ainsi que le chapitre 1 ! Si vous avez aprécié, j'ai mis un liens pour la suite du roman !

 

Sypnosis :

Aena, une jeune adolescente qui travaille avec son meilleur ami dans la ville de Druaror, mais elle remarque bien vite que des hommes étranges avec des médaillions symilaires débarquent, elle va être entraînée malgrès elle dans une incroyable aventure !

 

 

Image

Petit dessin fait par mes soins

 

 

Prologue

 

La jeune fille ramassa une broche qui était tombée de la poche d’un client, elle appartenait sûrement à la  femme de celui-ci. Elle regarda de tous les côtés de l’auberge et la fourra vite fait dans sa poche, elle retourna ensuite au bar crasseux et astiqua des chopes vides qu’elle rangea dans le vaisselier turquoise qui se situait dans un angle de la petite pièce rectangulaire. Elle eu à peine le temps de remplir une autre chope que l’aubergiste l’appela.

« - Aena, va ramener Monsieur Miguel chez lui, il est un peu trop rond pour y aller tout seul !

-         Oui Roberto, j’y vais. Annonça la jeune fille avec une moue tirée.

-         Gnagnagna, Monsieur Miguel …. Marre …. Grogna-t-elle par derrière.

Elle se dirigea vers un client complètement ivre qui était à moitié endormi sur une table, il avait bu une bonne partie de la nuit et s’était endormi ici jusqu’à l’ouverture. Aena poussa un second grognement et essaya de le soulever avec sa force. Impossible, l’homme était deux fois plus lourd qu’elle. La jeune fille décida de lui parler.

-         Allez monsieur Miguel, votre femme doit sûrement vous  attendre à la maison.

-         Où … est … ma broche articula t’il lentement en regardant avec un air torve un peu partout.

L’adolescente lui caressa tranquillement le bras et lui dit d’une voix douce :

-         Vous avez du la laisser chez vous, venez, on va la chercher ensemble !

-         O…Oui

L’homme eu du mal à se mettre debout, il ne parvenait pas à garder son équilibre et bafouillait des paroles insensées. Elle le tira de force mais il ne bougea pas, il tirait dans l’autre sens.

-         Venez !

Elle commençait à s’énerver et tirait de plus en plus fort. Le gros homme ne cillait toujours pas, elle se décida d’appeler Roberto.

-         Patron, venez m’aider, je n’y arrive pas, il est trop rond !

Roberto arriva avec son tablier qui autrefois avait été blanc dans les mains. Il respira un bon coup et prit monsieur Miguel d’un côté, Aena de l’autre.

-         A 3, on pousse

-         Ok, répondit-elle

-         1..2…3

    Aena tira vers la sortie, Monsieur Miguel dégaina enfin bouger et il réussit enfin à aligner un pied après l’autre. L’aubergiste laissa Aena se débrouiller, elle avait l’habitude avec Monsieur Miguel, chaque Mardi soir il venait et chaque Mercredi matin il fallait le ramener chez lui, c’était un habitué du coin.

Au moment de pousser la porte miteuse de l’auberge où elle était employée, un homme arriva. Il était vêtue d’une grande cape en lambeau noire et elle ne voyait pas son visage, elle ne fit pas attention à lui mais au collier qu’il portait, elle eu juste le temps de distinguer un symbole, ou plutôt une lettre, un grand M. Le voyageur disparu au comptoir tandis qu’Aena disparaissait dans la rue devant l’auberge.

    Elle soutenait l’homme, il était lourd, mais maintenant qu’elle arrivait à le soulever, c’était facile, elle le ramena chez lui, c’était la maison en face de son lieu de travail. Elle n’eue qu’a traverser la rue. Elle rentra avec M. Miguel dans le petit appartement et regarda partout, il n'y avait personne. Elle réussit tant bien que mal à coucher le pauvre homme sur son lit. Elle allait partir quand, tout à coup, la jeune fille remarqua un objet brillant posé sur une commode. Elle s'approcha pour regarder de plus près et découvrit un petit pendentif qui pouvait peut-être valoir un peu d'argent. Vu qu'il n'y avait personne dans la maison, elle prit le bijou sans faire trop attention.  C’était la routine, elle devait constamment voler des objets précieux aux clients pour satisfaire ses besoins vitaux. Elle alla également à la cuisine pour chercher un petit peu à manger, elle ne trouvât qu'une vulgaire miche de pain. Elle sortit du petit appartement en souriant, elle avait un petit butin qui la ferait vivre toute la semaine.

Aena retourna donc dans l'auberge, l'homme mystérieux était toujours là.                                                                                                                                               C'est à ce moment-là que la porte s'ouvrit. Un second homme entra. Aena ne fit pas attention à lui, elle avait l'habitude du va et vient des clients. Mais plusieurs détails alertèrent son attention ; il portait une cape noire en lambeau et il avait à son cou une amulette dorée en forme de M. il lui fallut quelques minutes avant de comprendre. Les deux hommes avaient un point en commun ; mais lequel ?

La voix de Roberto la fit sursauter :

- Aena, le service est fini pour aujourd'hui, tu peux disposer.

L'adolescente ne se fit pas prier, elle quitta l'auberge sans plus penser à ces hommes.

 

 

Chapitre 1

 

 

La jeune fille ouvrit les yeux, la première chose qu’elle vit, c’était le plafond de sa chambre ; blanc et écaillé. Elle resta un long moment dans son lit, sous les draps chauds. Soudain, un vacarme sourd se fit entendre à la porte en face d’elle.

«  Aena ! Dépêche toi, les clients attendent, espèce de grosse feignasse ; la voix était rude et lourde, c’était le patron de l’auberge. Aena se leva malgré elle en grognant des injures, elle se positionna devant le seul meuble de la pièce, la coiffeuse qui se trouvait à un coin de la petite chambre carrée. Elle prit une cruche d’eau en céramique peinte à la main et la mit dans un récipient de fer tout cabossé. Elle y plongea ensuite la tête en retenant un petit cri, l'eau était gelée. Au moins, je serais bien réveillée ! Pensa-t-elle en poussant un bâillement sonore. Elle enfila une robe bleue, très simple, à coupe droite qui traînait sur son lit dont les couvertures ressemblaient plus à un patchwork géant qu’à des draps, mais au fond, elle s’en fichait éperdument.

Elle s’assit au milieu du parquet rugueux de sa chambre  et se brossa les cheveux, d’un geste mécanique, en se retenant de ne pas hurler à cause de ses nœuds quotidiens. Elle s’apprêtait à passer la porte de sa chambre quand son regard fut capté par le miroir de la vieille coiffeuse blanche. Elle sourit, toute seule, face a ce miroir fissuré qui montrait une jeune fille de 17 ans, svelte, aux pommettes bien relevées et aux yeux légèrement en amande ; celui de droite était d’un vert Brillant et l’autre, d’un vert ambré, ce qui lui donnait un petit côté joviale. Elle était d’une nature sympathique. Son seul inconvénient ; son caractère digne d’une puissante guerrière Barbare. Elle voulait toujours avoir raison, même quand elle avait tort. On la comparait souvent à une démone avec sa fâcheuse tendance à jurer qu’importent les situations.

       Elle sortit de sa rêverie quand la rumeur du bar lui vint aux oreilles ; elle se dépêcha de sortir de sa chambre, au passage, elle effleura les murs de chaux qui poussèrent une sorte de petit crissement. Les cheveux en bataille, la jeune serveuse descendit l’escalier et regarda les tables rondes en faces d’elle, à cette heure, elles étaient toutes vides, seul le bar crasseux au fond de la pièce était toujours ouvert, on y voyait déjà 2 habitués qui semblaient déjà bien remplis. Elle dû traverser la salle en slalomant entre les chaises qui, comme d’habitude n’avaient pas été rangées la veille, prenant au passage quelques chopes de bières sales. Elle se dirigea à sa place, derrière le comptoir, et nettoya la vaisselle en sifflant, se distrayant avec les bavardages incessants des ivrognes.

-         tu sais, il faudrait prendre les commandes nous-mêmes, ce qu'on arriverait bien mieux que lui … dit le premier

-         Ah ouais, on va fêter ça avec une bière ; renchérit le second

-         je paye la tournée pour tous ; hey, serveuse … Redit le premier avec une voix d'homme bien saoul.

La jeune fille arriva à leur niveau et les regarda, en s'efforçant de sourire. Les deux hommes la dévisageaient avec un sourire niait. Ils continuaient de rire bêtement, satisfaient de leurs idées. Aena se dépêcha d'aller à la cave et de ramener deux chopes remplies du précieux liquide doré qu'elle déposa devant leurs nez. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'elle remarqua le troisième personnage ; lui, était assis sur un tabouret, tout au bord du comptoir. Elle frémit, elle ne l'avait même pas vu. Elle ne savait pas pourquoi, mais, il la mettait mal à l'aise, elle ne voyait pas son visage et il était entièrement vêtu de rouge, caché sous une cape de voyage noire avec capuche, elle ne se souvenait pas de l'avoir jamais vu dans l'établissement. Aena pressentait quelque chose en lui, quelque chose d'insaisissable, de mystérieux. Elle allait sortir de la pièce quand tout à coup, une parole retint son intention.

-         en plus, il paraît que l'empereur est au courant. Même si c'est illégal, il fait comme si de rien n'était. Pourtant l'école et grande, et il ne s'en préoccupe même pas.

L'homme au bout du comptoir se retourna subitement vers les deux compères, il les écouta patiemment. Aena discerna un sourire ironique sur son visage. L’étranger devait environ avoir une cinquantaine d'années. Jusque-là, rien de spécial, elle remarqua alors que ses yeux étaient d’une couleur … étrange, un bleu glacier qui se transforma immédiatement en brun foncé. Elle sursauta malgré elle, cet homme n’avait rien d’un voyageur, il avait un comportement pour le moins étrange et il ne lui inspirait pas confiance. Elle alla vers lui et déclara avec un faux sourire.

-         Voulez vous de la bière ; après un voyage, il vaut mieux se détendre devant une bonne chope !

Il tourna la tête vers elle, pendant un instant, elle crut voire un air un peu ébahi. Mais l’homme se contenta de dire froidement en hochant négativement la tête.

-         Pour finir comme les 2 autres ? Non merci !

Il retourna dans son monde, en épiant discrètement les 2 ivrognes qui continuaient de parler de rumeurs sur une école…

       Toujours intriguée par cette rumeur, l’adolescente de 17 ans décida d’en savoir plus, elle était curieuse de nature, et puis, il n’y avait rien de mal à parler aux clients. Après être retournée au comptoir, elle demanda au premier ivrogne :

-         Dîtes moi, de quoi parlez-vous ?

-         Il parait qu’une école de magie résiste à l’empereur. Réussit-il à prononcer

-         Quoi ?!! s’exclama la jeune serveuse

-         Si, même qu’ils ont déclaré leur école faire partie d’un nouvel état indépendant. Renchérit-il

-         Vous devez vous trompez monsieur, c’est tout bonnement impossible, l’empereur aurait déjà déclaré la guerre, et nous savons tous que la seule école de magie et de combat est fidèle à l’empereur, il parait même que celui-ci à fait chanter le directeur ; seuls les enfants des nobles peuvent y aller, et, de toute manière, ces guerriers ne s’occuperont même pas de sécuriser l’empire, je suis même étonnée que les Barbares du Nord n’ait pas essayer de faire la guerre aux frontières.

-         Non, il … y en a une autre … ; L’alcoolique commençait à avoir du mal à formuler ses phrases.

Aena résignée à avoir raison affirma son point de vue pendant qu’elle frottait énergiquement un verre.

-         C’est impossible, l’empereur ne l’aurait pas laissée ! et les rumeurs ne sont pas fiables, ce n’est que du vent !

L’homme comme seule réponse but une gorgée de bière, en la regardant, sans la moindre explication. Il lui lança simplement :

-         Vous z’avez qu’à aller voire vous-même … si … elle … existe …

Elle se mit à rire, les gens racontaient n’importe quoi une fois l’alcool bien imprégné.

Elle sentit qu’elle était épiée, une sensation d’oppression, elle se retourna et vit que l’étrange voyageur ne l’avait pas quitté des yeux, buvant chaque mot de sa conversation.

C’est à ce moment là que Tey choisit de venir. Le jeune garçon châtain de 17 ans lui tapota l’épaule.

-         Alors Aena, toujours de service ? après, on va au marché ? lui demanda-t-il.

-         Ben, si tu veux, ça nous fera une sortie … de toute manière, Roberto ne m’a rien demandé de faire.

-         Ouais et j’ai pleins de trucs à te raconter … j’ai appris de ces trucs sur monsieur Miguel !

Il riait déjà d’avance. Aena ne pus s’empêcher de rire devant son meilleur ami, toujours souriant, il était du genre à croire à toutes les rumeurs, trop naïf, mais quand même un gentil garçon.

-         Mais au fait, pourquoi tu veux aller au marché, tu as de l’argent à flamber ? le questionna t’elle.

-         Ben euh, Il se mit à rougir légèrement, on m’a payé aujourd’hui, j’ai l’intention de profiter de mon argent moi !

Elle fut prise d’un fou rire, chaque semaine, c’était la même chose, dès qu’on lui donnait un peu d’argent, il fallait qu’il le dépense d’une manière où d’une autre. Son meilleur ami baissa la tête en passant une main dans ses cheveux châtains. Il ne voulait pas admettre qu’il jetait l’argent par les fenêtres.

-         Bon c’est d’accord, mais pas toute l’après midi … finit-elle par lui annoncer.

Il hasarda une réponse, mais laissa tomber, il allait renchérir quand le voyageur  au bout du comptoir se leva de sa chaise, il partait. Aena n’y prêta pas attention, elle était l’habituée aux va-et-vient des clients. Quelque chose la frappa. Un pendentif brillait au creux de son cou et, pas n’importe quel pendentif ; le bijou était en or massif, incrusté de pierres précieuses. La jeune serveuse tomba des nus devant les saphirs et les rubis qui se dispersait autours d’un grand M. Elle sursauta : Le même symbole que les hommes d’hier ! Bizarre …

Elle tapota le bras de Tey.

-         On change de programme !

-         Hein ? Qu…

-         Tais-toi et suis-moi ! le coupa t’elle.

Le garçon allait protester quand Aena le tira de force dans la rue, l’homme marchait plus loin, à l’ombre des divers magasins. Elle fit de grands signes devant son ami d’enfance en parlant très vite et en chuchotant.

-         L’homme là-bas, il porte un bijou qui nous permettrait de vivre tranquilles, sans travailler … et puis, j’ai un point à éclaircir !

-         Quoi ?! failli s’étrangler Tey.

-         Il possède un médaillon en or avec des pierres. C’est un vieux, on le suit dans un endroit reculer et on l’assomme, on vole juste son bijou, rien de plus …

Tey poussa un petit cri, il était contre la violence mais là, c’était l’occasion de sortir de la pauvreté. Il baissa la tête et émit un petit grognement qu’Aena décrypta comme un oui. Elle lui dit, avant de suivre à la trace l’étranger :

-         Tu sais, tu n’es pas obliger de me suivre, mais alors, tu n’auras pas ta part du marché !

Le jeune garçon la suivit d’un pas nonchalant. Elle ne fit pas attention à lui et continua son observation ; le soleil matinal ne réchauffait pas la ruelle sombre, pavée de bout en bout comme la quasi-totalité de la petite ville de Duaror. Le vieux marchait sereinement ; un peu vite, mais normalement. Elle ne le quittait pas des yeux de peur de le voire disparaître à un coin de rue. Il prit la rue des dragons noirs à sens inverse, remontant vers l’allée des Chaudrons mais au dernier moment, il tourna dans une petite ruelle qui était, en fait un raccourci vers la place du marché. Tey s’étonna alors :

-         Oh, je ne le connaissais pas celui-là, si je l’aurais connu plus tôt, ça m’aurait épargné 2 kilomètres pour aller au marché !

-         Ben tu vois, on pourra y aller après …

Ils s’engagèrent sur le trottoir de pierre, évitant soigneusement les flaques de boues et les ordures qui jonchaient le sol. L’homme n’était plus là, il venait de les dépasser, en 1 seconde, il avait détalé de leur champ de vision. Tey paniquait déjà mais Aena restait calme, il devait avoir déjà tourné.

Elle commença à courir, le vieux était là, sur un banc, il lisait un journal ou quelque chose comme ça, ça ressemblait plutôt à un papier ressortit de la boue. L’étranger se retourna ; pendant un instant, Aena crut qu’ils les avaient démasqués, mais,  il tourna sa tête vers d’autres personnes qui marchaient le long du carrefour marchand.

 

Le vieux commença à passer la main dans ses cheveux poivre et sel.

-         Tu vois, je suis sure que c’est lui ton père, il correspondrait au physique et en plus, il a le même tique que toi ! chuchota la jeune fille en souriant.

Tey, pour seule réponse poussa un autre grognement d’où quelques mots en sortirent.

-         Mon père était un mage de guerre mort en bataille, et dans mon peu de souvenir, il avait les cheveux bruns …

-         Ouais, mais là, on n’a qu’à dire qu’il à vieilli. Répliqua Aena

La jeune fille ne pouvait s’empêcher de taquiner Tey, ça l’empêchait de trop stresser, et puis, ils pouvaient rester des heures à attendre là, il fallait bien se distraire un peu.

L’homme décida alors de rentrer dans un magasin en face de son banc, une armurerie, et pas n’importe laquelle ! «Chez Silvor », la meilleure de la ville. Aena se posta à l’angle du magasin, elle vit le vieux déposer une bourse, sans doute remplies de pièces et prendre une magnifique cuirasse, bien ciselée, en plaques d’acier et côte de maille intégrée qu’il enfila tout de suite. Il choisit également une épée, et pas le modèle standard, il préféra une grande et large… Aena regarda  tout ce qu'il avait acheté avec dégoût, cela aurait suffi à la faire vivre pendant au moins un mois. La jeune fille fit un signe à son meilleur ami, ils allèrent se cacher derrière le magasin, espérant que leur victime allait bientôt en sortir. Ils s’adossèrent à la pierre froide et guettèrent le bruit familier d’une porte qui s’ouvre. Les 2 adolescents ne parlaient pas, ne faisaient que ce regarder.

Soudain, le bruit de pas sur la route se fit entendre. Ils glissèrent devant le magasin, le vieux filait à 100 mètres devant eux. Mais comment avait-il parcouru ce chemin aussi vite ? Et en plus, sans faire le moindre bruit ? Aena fonça d’un côté de la  rue, Tey de l’autre, chacun avançait le plus possible dans l’ombre, mais il n’y avait pas d’endroit  convenable pour se cacher. Ils traversèrent l’allée des habitations. Rien de spécial, une simple route de pierre rectiligne. Ils passèrent l’arche du bonheur, la pierre taillée à même le granit brillait à causes des rayons du soleil, c’était un bon présage. Cette arche, surplombant la place de la ville, était animée de nombreuses personnes, surtout le Lundi. Là, ils pouvaient se fondre tranquillement dans la foule, sans prendre de risque. Aena s’approcha de l’homme, elle n’était plus qu’à quelques mètres. La jeune fille pouvait même toucher sa cape de voyage. Elle ne fit rien, trop de monde, elle hocha la tête vers Tey ; au prochain quartier tranquille, ils passeraient à l’action. Aena prévoyait déjà tout, il allait aller dans le quartier des hôtels vu que c’était un voyageur, donc, ils passeraient logiquement par les quartiers malfamés pour y aller, et vu qu’il avait l’air de bien connaître la ville, c’était presque sûr qu’il irait là ! Elle était dans sa rêverie quand un marchand l’accosta.

-         Hey, ma p’tite dame, regardez moi ces magnifiques robes ! qu’elles sont jolies !

-         Laissez-moi ! beugla Aena.

L’homme l’empoignait fermement, l’obligeant à regarder ses produits, furieuse, elle fit un signe à Tey, elle le rejoindrait … plus tard.

Celui-ci parut surpris quand Aena lui adressa un petit signe, il n’avait pas prévu cela, il fallait que ce soit lui qui se rapproche. Il se retourna et regarda la foule, Aena revenait, luttant contre le flot des passants. Tey était derrière l’étranger qui tourna enfin vers les quartiers mal famés, C’était à lui de porter le coup. Aena était trop loin pour le faire à sa place ; il sentait déjà la sueur lui perler le front. Le vieux ralentissait, comme s’il aurait su qu’il devait ralentir. Le garçon de 17 ans se rapprocha en soupirant doucement, il devait faire vite. Il marchait toujours derrière l’homme, celui-ci pouvait se retourner n’importe quand, les quelques témoins étaient soit drogués, soit lépreux, et puis, on n’enverrait pas les quelques soldats qui restaient sur une simple affaire de vol ! Tey visa la tête de l’homme et abattit ses poings. L’étranger se retourna à ce moment et l’empoigna à la gorge, il jeta le pauvre Tey quelques mètres plus loin et commença à le ruer de coups, Aena profita de cette diversion imprévu pour porter elle-même le coup à l’homme. Il ne broncha pas, bien qu’elle y eu mise toutes ses forces !

    Tey était par terre et maintenant ; elle aussi, il n’avait fallu qu’une fraction de seconde à l’homme pour les faire faire un vol plané sur les pavés ! Il plaquait Tey au sol avec son pied et Aena avec l’autre.

-         Alors ; on fait moins les malins ?!!

Aena ne répliqua pas, même si elle avait envie d’arracher les yeux à son meilleur ami.

-         Pourquoi des mioches de votre espèce m’on suivi ? Vous êtes des espions ?

Tey voulut parler mais Aena le foudroya du regard, il allait encore tout faire foirer.

-         Répondez !!! hurla l’homme

L’étranger pointa la lame brillante de sa nouvelle épée au dessus de Tey. Il prit de l’autre main Aena par les cheveux, la levant jusqu’à sa hauteur, il parut surpris quand il vit vraiment sa tête.

-         Ah, la serveuse du bar … Vous êtes forcement des espions sous couverture, mais je vous ais démasqués !

Il s’apprêtait à tuer Tey, mais Aena cria à pleins poumons.

-         Non, vous vous trompez, on n’est pas des espions, pitiéee !

Pour seule réponse, l’homme la regarda avec un regard de braises, un regard haineux qui la fit frissonner jusqu’aux os !

-         Vous savez quoi de moi ? lui cria-t-il

-         Je ne sais rien, bafouilla la fille.

-         Ne ment pas … chienne !

Il avançait la lame de son épée toujours plus près de Tey, il fallait qu’elle invente quelque chose, n’importe quoi, et tout de suite !

-         Euh … Vous avez un rapport avec cette rumeur d’école de combat !

Sa réponse avait fusée, sa bouche avait pris le devant. Elle s’étonnait de ne pas être morte de rire devant cet argument qui vaudrait sans doute la vie à Tey !

L’homme la regarda avec un mimique étonnée, il la prit par le bras et claqua des doigts, une corde vint s’enrouler autour du poignet de la jeune fille, il venait d’utiliser la magie !

-         Lâchez-moi !!!!! Cria-t-elle.

-         Vous en savez trop, soit vous me suivez, soit je vous tue sur place, ce qui sera facile alors tenez vous à carreaux ; Compris ? Il ne les regardait même pas.

Les 2 adolescents hochèrent en même temps la tête, l’étranger les laissa enfin se relever. Aena avait les poignés liées, l’homme avait compris que c’était elle qui commandait Tey, ils suivraient, surtout après les raclés qu’ils avaient essuyé ! Et puis, son épée large de 30 cm était très persuasive. Mais cela n’empêcha pas Tey d’ajouter bêtement.

-         Euh, on sera de retour pour ce soir ?

L’homme se retourna et dévisagea Tey qui comprit enfin que quand on était otage, on ne posait pas des questions aussi bêtes. L’étranger lui sourit ironiquement, un sourire qui aurait pu passer pour sadique.

-         Pourquoi ? on t’attend ?

-         Ben, euh, Tey rougit avant d’ajouter, ma mère …

L’homme sourit plus encore, il aurait eu envie de rire et ça se voyait, il ajouta simplement :

-         Pas avant les 5 prochaines années, il reprit une bouffée d’air,  minimum syndical !

Tey ne répondit rien, il baissa juste la tête. Comment sa mère ferait-elle pour vivre sans lui ? Elle était intelligente, elle trouverait sûrement, et la pension de l’état l’aiderait un peu. Mais arriverait-elle à ne plus être triste à cause de sa disparition ?

    Le jeune garçon déglutit et se replongea dans ses pensées, il réalisa que ce n’était pas un jeu et que les deux étaient prisonniers, sans échappatoire possible. Plus personne ne parlait. Aena, pour seule occupation se rongeait les ongles en regrettant amèrement d’avoir entraîné Tey dans la parti ; leurs destins se définissaient maintenant à la seule volonté d’un homme terrifiant qui pouvait les supprimer en moins d’une minute. Aena décida pour conclure de poser elle aussi une question débile, mais à la différence près qu’elle, elle était réfléchie, elle annonça simplement sur un ton provocant.

-         Au fait, c’est quoi ton nom ?

L’étranger répondit froidement sans même la regarder.

-         Aaron

 

 

 

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