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la rue des abderrames Posté le Mardi 2 Décembre 2008 à 21h56
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Le Monde daté du 9 janvier 2007 [2]

Le 50e anniversaire du début de la "bataille d’Alger" passe inaperçu en Algérie. Aucune manifestation particulière, pas une ligne dans la presse. Il faut dire que le 7 janvier 1957, date d’entrée dans la ville de milliers de parachutistes français menés par le général Massu, n’est pas la date symbole de la "bataille d’Alger" pour les Algériens.

Ici, on estime que ce choix du 7 janvier est purement "français" et qu’il correspond seulement à une vision française de l’histoire. S’il fallait vraiment une date pour marquer la "bataille d’Alger", ce serait plutôt, souligne Abbas Brahim, directeur du patrimoine historique et culturel au ministère des Moudjahidins (anciens combattants), la grève des huit jours, lancée par le FLN le 28 janvier 1957, l’assassinat de Larbi Ben M’Hidi le 3 mars 1957, ou encore, le 8 octobre suivant, la mort au champ d’honneur d’Ali Ammar, dit "Ali la pointe", de la jeune Hassiba Ben Bouali, de Mahmoud Boumahdi et de Yacef Omar, dit "petit Omar" (12 ans).

Ces quatre héros emblématiques de la "bataille d’Alger" ont été immortalisés par le film éponyme de Gillo Pontecorvo. A la Casbah, rien ne mentionne la maison où ils sont tombés. Mais il suffit de prononcer le nom d’"Ali la pointe" pour qu’aussitôt on vous explique comment vous rendre au 5 rue des Abderrames.

Peinte à la chaux, la maison est plongée dans le silence. On y entre un peu comme on pénètre dans une mosquée. Plastiquée par les parachutistes français, la demeure s’est effondrée, le 8 octobre 1957, entraînant dans sa chute l’écroulement de la maison voisine. Bilan : 17 morts dont 8 enfants. Reconstruit à l’identique, l’édifice est devenu le lieu témoin par excellence de la "bataille d’Alger".

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