koudia

Membre de cette même famille religieuse et Supérieur Régional depuis peu, je suis aussi originaire d’un village dont la paroisse est tenue par les Religieux du Saint Sacrement depuis les années 1970. Autant dire que j’ai une histoire assez « particulière » avec congrégation.

Avec tous les gamins de mon âge, nous avons connu les « Pères Italiens » et nous avons grandi à leur contact. Des personnes laborieuses mais aussi très assidues à la prière. La cloche invitant à la prière du matin, du soir et à midi était devenue l’horloge des villages environnants. Longtemps, ils auront vécu le moment de prière du soir seuls, excepté les fois que, attirés par la curiosité, quelques gamins venaient troubler leur quiétude.

La raison en était sans doute leur familiarité croissante avec leurs nouveaux co-habitants, mais probablement aussi la forme de leur prière qui se résumait en une génuflexion prolongée devant une hostie placée dans un métal brillant, le tout dans une ambiance de cimetière. C’est ce qu’ils appelaient «Adoration».

Longtemps après, nous avons compris la place qu’occupe cette prière dans la vie des membres de cette famille religieuse, et au-delà d’eux, dans la vie de toute l’Eglise. Et cela a marqué, d’une manière ou d’une autre, tous ceux qui ont été à leur contact.

De décembre 2008 à décembre 2009, nous célébrons le Jubilé d’Or de leur arrivée au Sénégal. Un événement qui marque sans doute l’histoire, mais plus qu’un événement historique, c’est Dieu dans l’histoire de son peuple.