Blog créé grâce à Iblogyou. Créer un blog gratuitement en moins de 5 minutes.

Les amis du colombier Lureuil

HOSPITALE DE LORIOLO

les deux ordres Posté le Lundi 11 Janvier 2010 à 08h47

Image

Photo JCD

 Le destin des deux ordres étant étroitement liés, voici un historique sommaire, les moines soldat présent à LUREUIL étaient des hospitaliers, nous retrouvons leurs premières traces en 1180. L'importance templière étant telle dans la région qu'une confusion pourrait se faire.

 

 Image

  

l'Ordre du temple

 

La première croisade se termine en 1099 lors de la reconquête de Jérusalem. Mais les routes empruntées par les pèlerins sont peu sûres.

 

Vers 1118, neuf chevaliers, dont Hugues de Payns et Godefroy de St Homère, fondent « les Pauvres chevaliers du Christ » et s’octroient comme mission de protéger les pèlerins et de sécuriser les routes. Ceci-dit, durant les neufs années qu'ils passent en Terre Sainte, ils semble qu'ils ne combattent pas, ne recrutent personne, et ne gardent pas la moindre route.

Ils prononcent leurs voeux pour devenir religieux. Baudouin II, roi de Jérusalem, leur donne asile dans son palais à proximité du temple. Ils prennent alors le nom de « chevaliers du temple ».

 

Vers 1226, "les pauvres Chevaliers du Christ" sont rejoints par le comte Hugues de Champagne, après qu'il eut  répudié sa femme et déshérité ses enfants.

 

En 1127  de Payns, et Godefroy de St Homère, accompagnés d'autres chevaliers, reviennent en France pour recevoir la confirmation pontificale et la règle de leur ordre.

 

Le Pape Honorus II, à l’occasion du concile de Troyes en 1128, accorde une indépendance financière et morale par rapport aux souverains. Ils n’ont à devoir des comptes qu’au pape lui-même.

 

 

Bernard de Clairvaux (Saint-Bernard) établit leurs règles, suivant la règle de Saint-Benoît.

  

Pour commencer, les moines soldats doivent faire vœu de chasteté, de pauvreté et d’obéissance.  

 

Curieusement la règle ne fait nulle part mention de protection de pèlerins ou de gardiens de routes, alors, pourquoi accorder une "règle" à un Ordre qui pendant neuf années ne s'est nullement distingué ? Sans doute parce que, malgré tout, un Ordre monastique et militaire constitue une nouveauté dans le paysage médiéval. L'Eglise a trouvé l'idée intéressante.

 

 

L'Ordre du Temple (1130) 

 

En 1130, un nouvel ordre militaire et religieux constitué de moines soldat est officiellement créé, il s'agit de « l'ordre du temple », qui sera l'armée régulière de Jérusalem. Bernard de Clairvaux écrit cette même année: 

" Une nouvelle Chevalerie est apparue sur la terre de l'Incarnation. Elle est neuve et pas encore éprouvée dans le monde où elle mène le combat tantôt contre les adversaires de chair et de sang, tantôt contre l'esprit du mal dans les cieux...et que nos chevaliers résistent par la force à des ennemis corporels. Je ne juge pas cela merveilleux, car je ne l'estime pas rare, mais qu'il mènent la guerre contre les forces de l'esprit, contre les vices et les démons, je l'appellerai non seulement merveilleux, mais digne de toutes les louanges accordées aux religieux..."  

Les chevaliers sont les seuls à combattre parmi l’Ordre et font partie de la noblesse. 

Des prêtres assurant le service religieux et les chevaliers disposent de serviteurs divers. 

Sur leur étendard, le "gonfanon baucent" (drapeau de guerre), il est inscrit : "Non nobis domine non nobis sed nomini tuo da gloriam" ("Non pas à nous Seigneur, non pas à nous, mais à ton Nom, donne la gloire")

Au début du XIIIe, le Temple dispose déjà d'une force militaire impressionnante de 15000 hommes dont 1500 chevaliers, ce qui dépasse les possibilités des rois. 

De plus, les Templiers assurent leur autonomie en développant et gérant leur propre économie.  

L'ordre devient le premier propriétaire foncier en Europe grâce à ses commanderies (2000 et 3000 en Occident).

Constitués à partir de donations, les 1ers domaines dirigés par les templiers sont à l'origine des petites exploitations agricoles. Elles vont ensuite, grâce à une gestion efficace et rigoureuse, se transformer en "maison mère" régnant sur des régions au fil du temps, des dons et des acquisitions.

Ces Domus Templis, disposées sur tout le territoire chrétien, fournit richesse, denrées agricoles et chevaux aux Templiers.

Ils exploitent de larges terres encore en friche.

Ce sont eux qui ont fait assainir d'un vaste marécage en bord de Seine à Paris. Le nom est resté au quartier : le Marais.  

Les troupes féodales ont des leçons à prendre auprès des moines soldats. 

D’ailleurs, ces moines soldats sont requis pour encadrer les troupes du roi, apportées par divers seigneurs et princes et qui ne parviennent pas à se coordonner, car incompétents et souvent rivaux. 

De plus, les moines-soldats sont animés d’une foi et d’un courage qui font cruellement défaut aux troupes ordinaires. 

En 1149, ils accompagnement  l'armée royale de Louis VII à l'occasion de la 2ème croisade 

Ils parviennent  à  dégager  l’avant-garde qui s'est aventurée trop loin, des assauts turcs. Ce fait d’arme leur vaudra la croix vermeille, qui deviendra leur blason. 

En 1177, 80 templiers arrivés à marche forcée appuyés par 500 chevaliers dispersent les 30000 mamelouks de Saladin,  

En 1187, 500 chevaliers templiers sont massacrés par 7000 mamelouks,

le 3 juillet 1187, quelques dizaines de milliers de musulmans encerclent à Hattin 25000 soldats francs dont 1200 chevaliers templiers suite à un ordre irresponsable du Grand Maître Gérard de Ridefort : tous les templiers faits prisonniers sont décapités, sauf leur Grand Maître ; la bataille de Hattin entre dans la légende !

 

 Les banquiers du Christ 

En 1244, les Templiers perdent Jérusalem après un combat héroïque mené par 348 templiers, dont seulement 36 survivront. 

Les possessions franques de Terre Sainte tombent définitivement entre les mains des musulmans avec la chute de Saint-Jean-d'Acre le 28 mai 1291, malgré la résistance héroïque des templiers autour du Grand Maître Guillaume de Beaujeu. Guillaume de Baujeu est tué durant la bataille ainsi que 500 chevaliers. L'ordre du temple est pratiquement détruit en Orient. L'ensemble de leurs places fortes et de leurs portes seront rapidement perdus. 

Les Templiers cessent dés lors d’être une puissance militaire pour devenir une puissance économique en occident. 

Dés le XIVe, les Templiers se reconvertissent en banquiers. Ils ont peu à peu amassé un formidable trésor : ils peuvent donc prêter au roi et aux seigneurs l’argent qu’ils ont besoin. Tant pis pour la reconquête des Lieux Saints de Palestine, quittés en 1291. 

En effet, entre les considérables donations que les riches consentent pour le "salut de leur âme", les legs des seigneurs qui souhaitent devenir templiers, aux quêtes organisées dans les églises, aux revenus découlant de leurs propriété foncière, à l'exemption d'impôts dont il bénéficie et autres privilèges octroyés par le Pape ont permis de devenir une puissance économique inégalée. 

Les premières banques organisées et incontournables sont nées. L’Eglise et les Rois d’occident se tournent vers les Templiers, bon gré, mal gré.  

Les anciens moines-soldats assurent des opérations financières qui sont identiques à celles que nous proposent encore aujourd’hui nos banques.

Le service qu’ils offrent est bien entendu le prêt de sommes conséquentes pour les croisades ou autres choses, comme l’achat de terres.  

Mais aussi, la possibilité de pouvoir déposer son trésor et de le retrouver intact au retour des croisades est une offre peu négligeable pour les seigneurs. Trop souvent, des pillages se déroulent dés le départ du pèlerin en terre sainte, et de désagréables surprises l’attendent au retour.

Les commanderies sont autant de banques offrant leurs services dans tout le territoire. Les seigneurs ont donc tous une banque à proximité, et ne doivent pas faire des voyages interminables avec un trésor qui a toutes les chances de se perdre en route. 

Il leur suffit d’apporter leur trésor à la commanderie la plus proche, et une attestation de crédit à hauteur des sommes perçues leur est délivrée.

Ils peuvent ainsi récupérer leur argent dans n'importe quelle autre commanderie templière. 

Si les Templiers font l'unanimité au XIIe, surtout grâce aux croisades et aux conquêtes chrétiennes,dés la fin du XIIIe, l’opinion publique change radicalement. 

Les Templiers ont déposé les armes, sont devenus des boutiquiers.

La méfiance du peuple est attisée par tant de richesses, tant de luxe ostentatoire : ces moines-soldats n’avaient-ils pas fait vœu de pauvreté ?   

La royauté partage les sentiments des « gueux ». Elle est déjà depuis longtemps frustrée de ne pas pouvoir contrôler les Templiers. 

Ce qui était permis au temps glorieux des croisades commence à devenir un casus belli : deux pouvoirs vont s’affronter. 

L'ordre devient de plus en plus incompatible avec l'affirmation croissante du pouvoir des capétiens.  

Philippe le Bel ne tolère plus cette situation. Les Templiers n’ont rien fait pour atténuer le problème : ils ont plutôt manqué de diplomatie en refusant au roi de faire suite à sa demande de se faire nommer Grand Maître de l'Ordre.   

Le roi de fer n'entend pas tolérer d'Etat dans l'Etat, et il a pour principe de balayer tout ce qui s'oppose à sa souveraineté.  

Il essaye toutefois de conserver son calme : depuis la défaite d'Acre, il souhaite la fusion de l'ordre du Temple avec celui des Hospitaliers afin de constituer une force suffisante pour préparer une nouvelle croisade : les caisses du royaume sont vides ! Il insiste donc auprès du pape Clément V, dont il a favorisé la nomination, pour que cela soit fait. 

Après la défaite d'Acre, et une forte insistance de Philippe le Bel, Clément V veut fusionner l'ordre du temple avec l'ordre des hospitaliers. Ces deux ordres étant à cette époque les plus importants d'Occident, il rencontre une forte opposition des deux ordres. 

plusieurs entrevues se font. Philippe le Bel a constamment besoin d'argent. Il a déjà dépensé l'argent confisqué aux juifs et aux banquiers lombards, alors, il y a urgence ! 

Mais le Grand Maître Jacques de Molay s’entête, les Hospitaliers ne bondissent pas de joie non plus, donc le projet ne se concrétise pas.

 

Image

 

   

LES CHEVALIERS DE MALTE 

 1048 - Jérusalem

La naissance de l’Ordre remonte à 1048. Il semblerait que certains marchands de l’ancienne république maritime d’Amalfi obtinrent l’autorisation du Calife d’Egypte pour construire à Jérusalem une église, un couvent ainsi qu’un hôpital afin de pouvoir prêter assistance aux pèlerins de toutes races et religions. L’Ordre de Saint Jean de Jérusalem – communauté monastique vouée à la gestion de l’hôpital pour l’assistance des pèlerins en Terre Sainte – devint indépendant sous la conduite de son fondateur le bienheureux Gérard. Par bulle papale du 15 février 1113, le Pape Pascal II, place l’hôpital de Saint Jean sous la tutelle du Saint Siège, lui permettant d’élire librement ses chefs, sans interférence de la part d’autres autorités laïques ou religieuses. En vertu de cette bulle, l’hôpital devint un Ordre exempt de l’Eglise. Tous les Chevaliers étaient des religieux, liés par trois vœux monastiques : pauvreté, chasteté et obéissance

La Constitution du Règne de Jérusalem par les Croisés oblige l’Ordre
à assumer la défense militaire des malades, des pèlerins et des territoires soustraits aux Musulmans par les Croisés. A la mission hospitalière s’ajoute la défense de la chrétienté.

Successivement, fut adoptée la Croix blanche à huit pointes qui représente encore aujourd’hui le symbole de l’Ordre.

1310 à Rhodes

En 1291 après la perte de Saint-Jean-d’Acre - dernier rempart de la Chrétienté en Terre Sainte – l’Ordre s’installe d’abord à Chypre et ensuite, à partir de 1310, sous la conduite du Grand Maître Fra’ Foulques de Villaret, dans l’île de Rhodes.Dès lors, pour la défense du monde chrétien une force navale se rendait nécessaire. L’Ordre construit donc une flotte puissante avec laquelle il affrontera les mers orientales, s’engageant à défendre la chrétienté affrontant de nombreuses et célèbres batailles dont, entre autres, les croisades de Syrie et d’Egypte. Depuis le début, l’indépendance par rapport aux autres Etats, en vertu des actes pontifes, ainsi que le droit universellement reconnu d’entretenir et engager des forces armées, constitue la base de la souveraineté internationale de l’Ordre.
Dès le début du quatorzième siècle, les institutions de l’Ordre et les Chevaliers qui arrivaient à Rhodes de l’Europe entière sont regroupés par Langue. Sept pour commencer : Provence, Auvergne, France, Italie, Aragon (Navarre), Angleterre (y compris Ecosse et Irlande) ainsi que l’Allemagne. En 1492 la huitième Langue est constituée, celle de Castille qui s’était séparée avec le Portugal de la langue d’Aragon.
Chaque Langue comprenait les Prieurés ou Grand Prieurés, les Bailliages ainsi que les Commanderies. L’Ordre, gouverné par le Grand Maître (Prince de Rhodes) et par le Conseil, frappait monnaie et entretenait des relations diplomatiques avec les autres Etats. Les autres charges de l’Ordre étaient attribuées aux représentants des différentes Langues : le siège de l’Ordre, le Couvent étaient composés de religieux de diverses nationalités.

1530 à MalteAprès six mois de siège et de combats sanglants contre la flotte et l’armée du Sultan Soliman le Magnifique, en 1523 les Chevaliers durent se rendre et abandonner l’île de Rhodes, avec les honneurs militaires.

L’Ordre resta alors sans territoire pendant plusieurs années jusqu’à ce qu’en 1530, le Grand Maître Fra’ Philippe de Villiers de l’Isle Adam prenne possession de l’île de Malte, cédée à l’Ordre par l’Empereur Charles Quint avec la bénédiction du Pape Clément VII.

Il fut établi que l’Ordre serait resté neutre dans les guerres entre pays chrétiens. En 1565, les Chevaliers, conduits par le Grand Maître Fra’ Jean de la Vallette (qui donna son nom à la capitale de l’île de Malte, Vallette) défendirent l’île pendant le long siège des turcs qui dura plus de trois mois.

1571 la bataille de Lépanto

La flotte de l’Ordre, considérée comme l’une des plus puissantes de la Méditerranée, contribua à la destruction de la puissance navale des Ottomans dans la bataille de Lepanto en 1571.

interdisait de combattre contre d’autres chrétiens. Bien que le traité d’Amiens en 1802 reconnaissait ses droits souverains, l’Ordre n’a jamais pu rentrer à Malte.

 

 

Image

Carte reflétant l'épopée des chevaliers de MALTE

  sources: GALLIMARD FLAVIGNY, DEMURGER, WWW TEMPLIERS

0 commentaire - Permalien - Partager
Commentaires