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le congo que je connais

un amour de pays

lola Posté le Vendredi 19 Mars 2010 à 10h19

Mercredi 19 août 2009

 

Les choses ne s’arrangent pas, c’est étrange. Autant les gens étaient d’une décontraction étonnante pendant l’élection, autant les congolais sont stressés depuis l’investiture et le départ du président en vacances. Les groupes de discussion n’en finissent pas. Chacun essaie d’oublier au maximum cette longue attente que le président a créé, chacun y  est suspendu comme si le souffle de vie en dépendait…je rigole chaque jour, à voir ces personnes faire des pronostiques, refuser d’en faire, puis en faire quand même. Il y en a qui ont les moyens et qui préfèrent s’éloigner de cette ambiance électrique en allant le plus loin possible, genre paris, et ceux qui ne le peuvent vont simplement prendre l’air marin a Pointe Noire…c’est à mourir de rire.

Entre parenthèse je n’ai jamais encore fais allusion a cet amour immodéré qu’ont les congolais vis-à-vis de paris, paris, la France. Tout rêve de congolais et de voir paris et de mourir… encore plus fort que les américains  ou les anglais pour ce pays, les congolais tueraient pour être sur cette terre…d’ailleurs dans l’argot de la rue, ils ont un beau terme pour désigner ce beau pays, ils parlent de « Lola » qui signifie le paradis… oui le paradis sur terre ! Je connais beaucoup d’anecdotes sur ceux qu’y sont parvenus et quand j’y pense, je souris car leur quête du bonheur est bien simple. Je souris mais je suis aussi triste parce que beaucoup ne se rendent pas comte, refusent de voir que l’occident est une souffrance, et qu’on ne sera jamais heureux loin de chez soi.

J’ai le souvenir de mon grand père qui rêvait de voir paris. Il verra paris dans de malheureuses circonstances, un cancer qu’il ira soigner, mais heureux de fouler enfin cette terre, je le voyais illuminé sur les photos qu’il m’envoyait, il avait atteint son rêve.

J’ai le souvenir de cette jeune femme, grandi dans nos quartiers populaires, qui ne rêvait que de voir paris. Elle semblait frustrée quand autour d’elle ceux qui avaient déjà connu « Lola » entamaient une discussion sur comment ils y avaient vécu. Sa mine s’assombrissait et au fond elle brûlait de pouvoir à  son tour touché ce paradis. Le premier boulot qu’elle a eut, les premières vacances qu’elle a obtenues, elle s’est battu pour y  aller. Son retour fut comme celui d’Alexandre le grand, conquérant de terres lointaines et rentré sur sa terre natale. Je m’amusais en la regardant, elle était devenu une autre personne, transfigurée, elle était comme seule à avoir découvert un trésor, elle n’avait plus les pieds sur terre. A son sens elle était seule à avoir découvert ce trésor car nous pouvons tous vivre la même expérience et la ressentir chacun différemment.

J’ai le souvenir aussi de cet électricien qui venait faire des travaux chez moi. Il était très doué, il occupé une place dans une administration publique, mais son rêve c’était de voir paris, d’aller à paris. Il en parlait souvent et mon mari et moi tentions de le convaincre qu’il perdait son temps. Normal, nous avions connu paris, la france et ses réalités, nous savions quelles difficultés on y rencontre. Cela semblait rentré dans les oreilles d’un sourd, et je crois qu’il pensait que nous ne voulions pas partagé un bonheur, que nous étions égoïstes. Nous lui parlions de ces ouvriers employés au noir sur des chantiers, parce que étrangers. Nous lui parlions de ces difficultés à joindre les de bouts du mois avec l’euro. Nous lui parlions des difficultés à obtenir des papiers, du froid, de la haine, de la solitude. Un jour nous avons tenté de l’appeler sans succès, nous apprendrons quelques temps après qu’il avait réalisé son rêve. « Lola ».

Les anecdotes sont trop nombreuses, mais j’aurai encore l’occasion d’en raconter quelques unes encore puisque cela fait parti de la vie des congolais

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