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lecture gratuite jeunesse

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lecture gratuite jeunesse Publié le Mercredi 2 Juillet 2008 à 17:13:36

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Il y a 200 000 ans, l'homo sapiens a été ensemencé dans notre galaxie par une race aujourd'hui disparue. L'une de ces civilisations vient d'arriver sur la Terre. Ces humains vivent parmi nous, sans révéler leur présence. Mais dans des circonstances exceptionnelles, ils peuvent nous contacter ou nous découvrons leur existence….

J'ai regroupé ces aventures dans un recueil de nouvelles et trois romans, dont deux sont publiés aux Editions Thélès.

Mes histoires sont en lecture gratuite sur www.inlibroveritas.net

Image  Pierre  Chonion   TENNISGIRL

Mes parents sont propriétaires d'une magnifique villa à Saint Raphaël. Rien d'étonnant à cela : leur renommée dans la taille des diamants est reconnue par les plus grands experts de la planète. Ils travaillent exclusivement pour De Beers, la compagnie qui a la mainmise sur les trois quart du marché mondial.

A dix sept ans, je ne sais toujours pas dans quelle branche d'activité je vais me diriger. Celle de mes parents est exclue, car elle demande des dons que je ne possède pas. D'ailleurs ils le savent et ils ne m'ont jamais poussée dans cette voie … ni dans une autre d'ailleurs. Mes résultats scolaires sont excellents, alors ils me laissent tranquilles … pour le moment.

Le bus scolaire m'a déposée à deux pas de chez moi. J'ai franchi le portail, avancé nonchalamment dans l'allée du jardin et j'ai ouvert la porte d'entrée au moyen de ma clé magnétique, sécurité oblige ! A partir de ce moment-là, ma vie a basculé dans une autre dimension.

Je ne saurais dire pourquoi, mais cette attaque, je l'ai sentie venir. Pourtant, mes deux agresseurs ont surgi dans mon dos, silencieusement et ils se sont jetés sur moi. Dans un réflexe surprenant, je me suis baissée pour les éviter tout en balançant un formidable coup de poing sur le menton du premier assaillant. Il s'est écroulé. Je n'arrivais pas à en croire mes yeux. Mais l'autre a braqué son arme sur moi. Face à un tel argument, je me suis assagie.

Il restait bouche bée, ses yeux me fixaient avec stupeur, tout comme moi, d'ailleurs.

Il m'a collé le canon sur la tempe et m'a poussée à l'intérieur. Mes parents ont fait irruption dans le corridor, surpris, mais contrairement à moi, ils ne semblaient pas du tout paniqués.

-Baissez cet arme, lui conseilla mon père, d'une voix calme et parfaitement maîtrisée.

L'autre n'en eut cure.

-Le coffre ! cria-t-il.

-Très bien, suivez-moi.

La victime de mon uppercut entra en chancelant, la main posée sur le menton et nous suivit en grognant.

La pièce dans laquelle mes parents exerçaient leurs talents ressemblait plus à une salle de séjour qu'à un atelier. Papa alla décrocher du mur le tableau représentant le château d'If, la célèbre prison construite sous François 1ier, découvrant ainsi le coffre mural.

D'ordinaire, il composait le code à toute allure, mais cette fois-là, il prit tout son temps. Il ne semblait pourtant pas paralysé par la peur car ses mains ne tremblaient et il paraissait très sûr de lui, presque serein. Bizarre….

La porte blindée s'ouvrit, laissant apparaître aux yeux de tous une dizaine de pierres précieuses.

A cet instant précis, je ressentis une sensation étrange. C'était comme si une voix intérieure me poussait à perdre conscience. Certes, j'étais gagné par la peur, qui ne le serait pas avec le canon d'une arme appuyé sur la tempe ? Mais pas au point de tomber dans les pommes. Je me doutais bien que si je restais tranquille, je ne risquerais rien.

Sans me poser la moindre question, je simulai une perte soudaine de conscience. Je fis comme si mes jambes se dérobaient sous moi , je relâchai complètement mes muscles et je me laissai tomber sur le plancher.

Surpris et sans doute sous le coup d'une forte émotion à la vue de tous ces diamants, mon agresseur n'esquissa pas le moindre mouvement. Par mon œil droit maintenu volontairement entrouvert je vis une chose incroyable : deux rayons émis de deux des quatre dômes lumineux du plafond virent frapper les deux armes des voleurs, mais également la main qui les tenaient si j'en juge par le cri de douleur qu'ils poussèrent. Une minuscule fléchette venue du même endroit vint se ficher dans leur cou et ils s'écroulèrent, inconscients.

Maman vint se jeter dans mes bras.

-Elodie! Oh Elodie !

Je sentis toute son émotion pénétrer en moi, mais dans le même temps une sorte de retenue, comme si elle voulait me dire quelque chose, mais ne parvenait pas à l'exprimer.

-Ressaisis-toi, Judith, lui dit mon père, nous devons appliquer la procédure prévue.

Je me dirigeai vers le lustre le plus proche. Le verre était brisé. A l'intérieur, je vis les deux petits canons et une minuscule webcam. Le voyant était allumé.

-Je suppose qu'il est inutile d'appeler la police, dis-je, toute la scène à été transmise en direct.

-En effet, répondit papa.

-Et pour ces deux intrus ? demandai-je.

-Rien à craindre, ils sont endormis pour un bon bout de temps.

-Très sophistiqué, fis-je en examinant le second lustre éclaté.

-Je sais ce que tu penses, Elodie, me dit maman, nous aurions pu te mettre au courant.

-En effet, tu lis dans mes pensées…

Je les sentis se raidir. Ils semblaient mal à l'aise.

-La présence de ce système high-tech dans cette habitation devait rester secrète, dis-je pour détendre l'atmosphère. Les enfants ne savent pas garder un secret, c'est bien connu, d'où votre silence.

-Nous avons donné notre parole, me confirma maman. N'en parlons plus.

Quand les policiers arrivèrent, je sentis clairement une retenue de part et d'autre. J'avais la curieuse impression que tout ce beau monde se connaissait mais cherchait à ne pas le montrer en ma présence.

Mes agresseurs reprenaient tout doucement leurs esprits. Quant ils furent en état de se tenir debout, les deux hommes en uniforme les emmenèrent avec eux, menottes aux poignets.

Quelque chose clochait dans l'attitude de mes parents. Ils m'avaient toujours considérée comme une fille responsable, ils avaient une grande confiance en moi ne se mêlaient jamais de mes affaires. Pourquoi ne m'avaient-ils pas parlé de ce système de sécurité, d'autant que son déclenchement nécessitait ma collaboration, du moins dans ce cas de figure ? Et pourquoi, lorsque ma mère m'a étreint, mon père lui a rappelé qu'ils devaient appliquer la procédure …alors qu'ils n'ont rien fait, si ce n'est appeler la police ? Il semblait redouter quelque chose, mais quoi ?

Mon comportement me surprenait encore plus. Pour la première fois de ma vie, je venais d'avoir coup sur coup, deux prémonitions : d'abord cette attaque par derrière et ensuite ce simulacre d'évanouissement que je devais absolument réaliser pour neutraliser ces voleurs. Qu'est ce qui a déclenché tout ça ? Je ne saurais le dire, d'autant que mes parents n'avaient visiblement pas les moyens de s'opposer à ces hommes armés.

Et ce coup de poing à assommer un bœuf ! Certes, je pratiquais le tennis et mon coup droit dévastateur faisait des ravages chez mes adversaires, mais de là à mettre KO une armoire à glace en un seul coup porté, sans avoir eu le temps de l'ajuster.

Et ces instants de gêne et de retenue, cette comédie avec ces policiers qui ne s'étonnaient de rien! En temps normal, je ne les aurais même pas remarqués, mais ce soir j'éprouvais l'étrange sensation que mes capacités sensorielles avaient décuplé, à ma plus grande surprise, mais visiblement pas à celle de mes parents.

Il me semblait que si je cherchais à leur tirer les vers du nez, je mettrais ces derniers encore plus mal à l'aise. D'ailleurs eux-mêmes évitaient toujours de me mettre dans une situation embarrassante, peut-être en prévision de ce moment où je commencerais à avoir des soupçons à leur égard.

J'attendis qu'ils abordent l'un de ces sujets qui me tarabustaient l'esprit, mais visiblement, ils les évitaient, comme si mes coups d'éclats de ce soir étaient naturels. Je décidai à contrecœur, de rester dans le brouillard le plus complet.

 

 

2

Au tennis, j'étais maintenant en pleine confiance. Ma progression fut fulgurante. Je cherchais davantage à anticiper les actions de mes adversaires, je montais plus souvent au filet, je prenais plus de risques. La confiance aidant, je frappais encore plus fort dans la balle, tout cela sous le regard ébahi de mon entraîneur. A la fin d'un entraînement, il me prit à part.

-Je suis dans le tennis depuis plus de vingt ans, me dit-il. Il est impossible de progresser autant en si peu de temps sans avoir recours aux produits dopants.

J'étais abasourdie. Clément, l'entraîneur qui m'avait tout appris depuis quatre ans, m'accusait de dopage ! Je ne pouvais pas le croire !

-Je ne me dope pas, m'écriais-je, outrée, je ne prends rien !

-C'est ce qu'ils disent tous… soupira-t-il d'une voix blasée.

-Tu ne me crois pas ? Alors, viens avec moi au laboratoire d'analyse, on va faire un contrôle.

-Ca ne prouvera rien, tu le sais bien.

En effet, ça ne prouvait rien, à cause des produits masquant.

-Tu viens de faire des progrès fulgurants alors que tu n'as rien changé à ton entraînement. Tu peux me fournir une explication ?

Je n'en avais qu'une partie, mais je n'arrivais même pas à l'accepter moi-même, tant elle me paraissait invraisemblable.

N'étant coupable de rien, je refusai de " prendre un savon ". Tant pis, je lui lançai :

-Je devine les coups de mes adversaires !

-Admettons que tu aies appris à lire dans les pensées! Et pour ta force herculéenne ? Si tu avais pris des muscles, je m'en serais aperçu !

-Tout est dans le mental, j'ai pris confiance en moi, tes leçons ont porté leurs fruits !

-Je ne suis pas tombé de la dernière pluie.

-Tu ne veux plus m'entraîner parce que tu me soupçonnes de me doper ? C'est bien ça ?

-Je n'ai jamais eu cette intention. Je te connais mieux que personne et je sais que tu refuses de recourir à ce moyen, mais tout le monde peut avoir un moment de faiblesse…

-Je n'en ai pas eu et je n'ai pas d'explication plus convaincante à te fournir. J'aimerais bien comprendre moi-même.

-Je te crois, restons-en là !

Il ne me croyait pas, je le savais bien. Seul l'intéressait le pourcentage sur ses gains à venir… si je devenais une joueuse professionnelle. Je ne savais pas si effectivement, je lisais dans les pensées ou si mon intuition féminine se révélait enfin à moi, mais c'était une certitude.

Sur le court adjacent, Marina Tursunov, une nouvelle venue au club, venait de s'affaler de tout son long, à la réception manquée d'un ace surpuissant que lui avait adressé son père. Ce dernier, un ancien joueur professionnel soviétique était arrivé en France avec sa famille peu après la chute du régime communiste. Il n'avait jamais réussi à entrer dans les 100 premiers du classement ATP, mais il comptait bien prendre sa revanche par l'intermédiaire de sa fille. A seize ans, il lui avait demandé de faire un choix entre le tennis et les études. Il entendait bien l'entraîner lui-même, à sa manière, à la dure, façon commando.

-Debout ! Plus vite que ça !

Elodie se précipita pour aider la malheureuse joueuse à se relever.

-Non, mademoiselle, lui cria Igor Tursunov. Elle va se relever toute seule !

La victime refusa ma main tendue. Dans son regard je lus un profond désarroi.

" Elle est terrorisée, mais l'affection qu'elle porte à son père est la plus forte, elle ne veut pas le décevoir ". Ces paroles m'apparaissaient clairement dans mon esprit, mais j'étais incapable de dire si elles reflétaient mes impressions ou si je parvenais à capter des idées émises avec une charge émotionnelle très forte.

" Salaud ! "

Je me retournai vers mon entraîneur.

" Ces méthodes sont indignes d'un père ! "

Il n'avait pas parlé ! Je lisais bel et bien dans l'esprit des gens ! Mais pourquoi maintenant et jamais auparavant ? Soudain, je compris : j'avais toujours fait preuve d'une grande d'intuition, mais je m'étais toujours refusée d'admette que je possédais ce pouvoir de lire dans les pensées. J'étais télépathe et je me le cachais ! Au lieu de chercher à développer ce don, je cherchais au contraire à l'ignorer, inconsciemment peut-être, par peur.

Cette révélation me troubla au plus haut point. Alors que les deux entraîneurs commençaient à s'invectiver et à s'injurier, je m'enfuis.

 

3

Flushing Meadows ! Demain, je vais jouer la finale de l'US open junior face à Marina. Celle qui l'emportera sera sacrée championne du monde. Durant toute la saison, j'ai essayé de lui parler, de lui donner des gages d'amitié, mais en vain. L'influence de son père était la plus forte. Il l'avait endoctrinée pour bien lui faire comprendre que j'étais avant tout une adversaire redoutable, une ennemie à détruire à chacune de nos rencontres. Il ne mâchait pas ses mots : pas de sentiments, pas de pitié, elle devait me " démolir " !

Nous étions toutes deux licenciées dans le même club et jamais nous ne nous entraînions ensemble, l'une contre l'autre. Quelle aberration ! Notre préparation aurait été meilleure et moins contraignante.

Elle s'était préparée en conséquence pour cet ultime combat : huit heures par jour à transpirer, de la musculation à outrance pour lui sculpter un corps d'athlète.

Les veilles de finale, j'avais toujours du mal à trouver le sommeil. La nuit venait de tomber. Je m'étais installée à une table, dans le parc de l'hôtel, et je buvais une gorgée d'au gazeuse quand je vis l'un des deux finalistes garçons s'approcher de moi.

-Salut Bob ! Toi aussi, tu as du mal à trouver le sommeil ?

-Comme toujours en pareil cas, Elodie.

Quand un jeune homme vous accoste, il est toujours préférable d'essayer de deviner ses intentions, mais cette fois, pour la première fois depuis la révélation de mes capacités, je fis " choux blanc ". Je le connaissais de réputation, en tant que joueur promis à un grand avenir, mais je ne l'avais jamais rencontré.

Nous parlâmes de choses et d'autres. A aucun moment, il ne chercha à me draguer. Il me fit plutôt une bonne impression. A défaut de lire dans ses pensées, je pus cerner sa personnalité : il était gentil, simple, honnête, intelligent et profondément humain. Seul bémol à ce tableau idyllique, il était trop sûr de lui. Rien de fâcheux ne pouvait lui arriver. Sa victoire du surlendemain ne pouvait pas lui échapper.

Finalement, il me souhaita bonne chance, promit de venir m'encourager, puis alla se coucher.

Le lendemain, lorsque je me présentai sur le court, il était là, dans les tribunes.

Je combattis contre une lionne. Marina semblait être dans un état second, elle appuyait ses coups comme jamais elle ne l'avait fait auparavant. Elle se dépensait sans compter, sans donner l'impression de se fatiguer, sans jamais faiblir. Quelle détermination dans son regard !

Bob ne cessait de m'encourager. J'étais survoltée, je me sentais sur un nuage, je jouais mon meilleur tennis et je remportai le titre.

Marina était effondrée, à genoux sur le sol. Elle ne refusa pas ma main lorsque je la relevai. Elle pleura un court instant sur mon épaule.

" Victoire et titre de championne du monde junior le jour de ses dix-sept ans. Joyeux anniversaire, Elodie ! ", annonça le speaker.

Mon adversaire malheureuse me sourit.

-Mon cadeau d'anniversaire, ce sera mon amitié, si tu le veux bien.

-C'est le plus beau cadeau dont je pouvais rêver !

Nous tombâmes dans les bras l'une de l'autre.

A ce moment, j'aperçus son père dans les tribunes. Il m'adressa un sourire et un signe de la main. Je les lui rendis.

A la sortie des vestiaires, Bob m'attendait. Il me félicita. Je lui promis d'aller l'encourager pour sa finale du lendemain.

Lui aussi se battit comme un lion, mais il perdit.

-Je t'avais promis de gagner, fit-il, tout penaud. Je suis un prétentieux, un pauvre imbécile.

-Une bonne claque peut parfois être bénéfique.

-Je l'ai bien méritée.

C'était la dernière rencontre de la saison. Nous aspirions à prendre un repos bien mérité.

-Demain matin, je prends l'avion pour retourner sur mon île. Je t'invite à passer quelques jours chez moi, me proposa-t-il. Ce sera mon cadeau d'anniversaire.

Evidemment, j'acceptai.

 

4

Baranen était l'un de ces minuscules Etats dont la plupart des gens ignorent même l'existence. Cette île du Pacifique avait toujours été habitée et indépendante depuis sa découverte en 1815. Les Baranéens ne se différenciaient guère des indigènes qui peuplaient alors cette partie de l'océan. A l'écart des routes maritimes, elle ne figurait dans aucun catalogue d'agences de voyage. D'ailleurs, il n'y avait aucun hôtel sur cet îlot de 23 km carré pour 2675 habitants. Un seul port, un seul aérodrome réduits à leur plus simple expression suffisaient pour le transport des marchandises et de ses habitants avec le monde extérieur.

A l'arrivée du vol commercial à Papeete, un Falcon nous attendait. Nous prirent place à l'intérieur avec cinq Baranéens, tous heureux de faire connaissance avec une championne du monde.

A notre atterrissage, je n'en crus pas mes yeux : mes parents nous attendaient !

-Pour une surprise, c'est une surprise ! m'exclamai-je.

Je me jetai dans leurs bras, puis je me tournai vers Bob :

-Tu étais au courant ?

-Bien sûr, c'est moi qui les aient invités !

-On t'expliquera, me dit maman.

-Tu n'es pas au bout de tes surprises, ajouta papa.

Il était près de minuit. L'endroit était presque désert. Un véhicule nous amena jusqu'à l'intérieur d'un hangar. Là, je faillis défaillir. Sous mes yeux, en sustentation dans l'air, à quelques centimètres du sol, se tenait… une soucoupe volante !

Bob me prit par la main et m'entraîna en direction de l'engin.

-Je t'offre ton baptême de l'espace, me dit-il.

Il se tourna vers mes parents :

-Vous venez ? leur demanda-t-il.

-Nous préférons vous laisser seuls, dit maman.

-Quoi ? m'exclamai-je, on vous propose un voyage dans l'espace et vous refusez !

-J'étais le pilote de cet ovni avant ta naissance, me révéla papa d'un air blasé.

-Nous sommes tous des extraterrestres, continua maman, tous les habitants de cette îlot. Nos ascendants y ont élu domicile à leur arrivée sur Terre, il y a 215 ans.

La stupéfaction m'empêchait de prononcer le moindre mot, mais mes parents lisaient dans mes pensées puisqu'ils répondaient aux questions que je n'arrivais pas à leur poser.

-Oui, nous sommes tous télépathes, mais ce don doit être travaillé, sinon il ne se manifeste pas, sauf en cas de charge émotionnelle très forte.

-On te l'a caché jusqu'à ton dix-septième anniversaire, c'est la règle. Les jeunes qui vivent en dehors de l'île sont volontairement maintenus dans l'ignorance de leur origine jusqu'à cet âge. Les autres ne peuvent pas quitter Baranen avant, pour des raisons se sécurité.

-Le secret de notre présence sur Terre ne doit en effet pas être révélé, sous aucun prétexte, sinon les conséquences seraient catastrophiques pour les Terriens.

-Au cours de ces derniers siècles, grâce à notre niveau technologique, tous nos gênes déficients ont pu être détruits ou réparés. Résultat : une meilleure santé et des capacités physiques accrues.

Ils mirent fin temporairement à ces révélations.

-Venez prendre place pour un tout prochain départ ! fit Bob, visiblement euphorique.

J'entrai dans l'étrange appareil plus en titubant qu'en marchant ; mes jambes de championne me portaient à peine.

Pour moi, une nouvelle vie commençait.

                                                  
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