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logos amnesty greenpeace ogm croix rouge commerce équitable .... Publié le Jeudi 24 Avril 2008 à 19:46:27

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Nouvelle de science-fiction humanitaire et écologique :

Pierre  Chonion              BAIGNADE  ISLANDAISE  Image                                   1        

Olsen préférait dormir dans son Land Rover plutôt que dans une tente ; le froid y était moins vif et les effets du vent s'y faisaient moins sentir. Il lui arrivait parfois de se réveiller au milieu de la nuit et il éprouvait toujours du mal à se rendormir. Quand il se trouvait dans la maison familiale de ses parents, à Reykjavík, une bonne douche chaude l'aidait à retrouver rapidement le sommeil, mais ici, dans ce lieu désertique, à plus de deux cents kilomètres de la capitale islandaise, il ne pouvait pas avoir recours à cette solution. Par contre, un bain tiède était tout à fait envisageable. En effet, il se trouvait à proximité de l'une de ces sources bouillonnantes, une curiosité de la nature, présentes dans ce pays, en de nombreuses régions.

Il parcourut à pied les quelques hectomètres le séparant de la vaste étendue d'eau où les bulles remontaient à la surface et éclataient dans ce bruit si caractéristique qu'il avait toujours connu. Il appréciait ces bains de minuit, seul, au milieu d'une nature sauvage. D'ailleurs, ces moments privilégiés justifiaient en grande partie sa présence depuis huit jours dans ces terres inhospitalières. Etudiant en géothermie, il profitait également de ses congés d'été pour approfondir ses connaissances sur le terrain.

 

Dans cette nuit noire, Goldéa n'avait pas remarqué le véhicule sombre garé contre la paroi rocheuse. Si elle avait effectué une approche circulaire, comme le prévoyait le règlement ou si le moteur n'avait pas complètement refroidi, elle l'aurait forcément repéré. Depuis le temps qu'elle avait pris l'habitude de venir se baigner à cet endroit précis, elle n'avait jamais rencontré âme qui vive, excepté les animaux sauvages dont l'émission de rayons infrarouges apparaissait sur l'écran du tableau de bord de son ovni.

Elle ne put détecter la présence de ce jeune homme dont la température du corps était trop proche de celle de l'eau dans laquelle il se trouvait.

 

Le baigneur vit cette forme circulaire et noire, n'émettant pas la moindre lueur, passer silencieusement et lentement à une trentaine de mètres au-dessus de sa tête. Pas une seule seconde il ne pensa à une soucoupe volante, mais à un dirigeable d'un type nouveau. " Mais pourquoi diable se déplace-t-il tous feux éteints ? se demanda-t-il. Et s'il s'agissait d'un ballon-sonde ? "  

Etant donné sa taille respectable, il doutait de cette dernière hypothèse.

A sa grande surprise, il vit l'objet mystérieux se poser à une encablure de lui.

Olsen s'empressa se sortir de l'eau, s'essuya à moitié avant d'enfiler à la vitesse de l'éclair son survêtement et ses baskets. Sans marquer un seul temps d'arrêt, il se précipita vers cette chose mystérieuse et s'arrêta net lorsqu'il vit soudain une partie du flanc de l'engin coulisser. Instinctivement, le témoin de cet événement insolite se jeta derrière le rocher le plus proche.

Une lueur blafarde sortait de cet orifice rectangulaire dont la hauteur atteignait celle d'un homme. Mais ce fut une femme qui en sortit, jeune, très jeune même, entièrement nue et d'une beauté sidérante. Derrière elle, il vit la partie mobile se refermer. D'une allure féline et d'un pas assuré, la silhouette se dirigea en direction du plan d'eau et y pénétra.

Olsen ne pouvait plus l'apercevoir à cause de l'obscurité et de la vapeur qui recouvrait la surface liquide, mais il entendait le clapotis causé par ses mouvements ; elle nageait, insouciante, sans se douter qu'elle était observée.

Pendant un instant, une idée lui effleura l'esprit. Et s'il était en présence d'une soucoupe volante et d'une créature extraterrestre ? Mais il écarta rapidement cette hypothèse. La créature était parfaitement humaine et elle lui était apparue très distinctement grâce la lumière intérieure d'un engin qui s'était posé sans bruit et avec une très grande douceur, comme s'il avait été plus léger que l'air. Si elle était venue d'un autre monde, elle n'aurait certainement pas ressemblé à un top modèle !

Rassuré et poussé par la curiosité, il s'approcha de ce dirigeable lenticulaire qu'il se rappelait vaguement à présent avoir vu à la télévision, dans une émission scientifique. Maintenant il se souvenait. Les Russes mettaient au point ces prototypes avec cette forme particulièrement bien adaptée pour pouvoir lutter contre les vents.

Il en fit le tour sans rien remarquer de particulier, à part deux hublots à travers lesquels il ne put rien voir à cause de l'obscurité.

Brusquement, une partie rectangulaire coulissa comme précédemment.

" Je suis passé devant la cellule photoélectrique ", en déduisit-il.

Il hésita un court instant avant de se risquer à l'intérieur.

La lumière s'alluma et la partie coulissante se referma automatiquement. Cette dernière se rouvrit lorsqu'il fit un pas en arrière et se referma à nouveau lorsqu'il avança.

Il se retrouva alors dans une cabine vide, minuscule et d'une simplicité déconcertante.

" Presque tout le volume de l'appareil doit contenir du gaz ", pensa le futur ingénieur dont tous les sens étaient en éveil.

Il n'y avait pratiquement rien. Seulement un siège, un écran panoramique et…une console de jeux quasiment identique à la sienne. Complètement abasourdi par cette découverte insolite, il se laissa tomber sur le siège.

Machinalement, sa main se porta sur le joystick.

A ce moment précis, l'écran s'alluma et les alentours immédiats lui apparurent. Malgré la nuit noire, la vision était bonne, comme si un quartier de lune éclairait ce site étrange d'une lueur pâle, lui donnant un aspect presque surnaturel. Il hésita un court instant, mais il ne put résister à la tentation de manipuler la manette et les touches comme il avait l'habitude de le faire chez lui.

 

Quand elle vit la lumière sortir du flanc du Virex, Goldéa se pétrifia dans l'eau. Seule une forme humaine pouvait déclencher le système d'ouverture.

A peine dix secondes plus tard, elle vit avec horreur son vaisseau à propulsion ionique s'élever dans les airs. Ce n'était pas possible ! Ses yeux lui jouaient des tours ! Mais non, elle n'hallucinait pas, elle n'avait pas la berlue. Son ovni planait maintenant avec grâce au-dessus du plan d'eau, changeant plusieurs fois de direction, sans à-coups, puis il prit de la hauteur et se mit à effectuer des manœuvres plus complexes, puis de véritables acrobaties aériennes. Seul un pilote de première force, parfaitement bien entraîné pouvait se livrer à de telles évolutions aériennes.

Alors elle comprit. Son cousin Spiron était le seul Suréen à pouvoir effectuer des figures aussi osées, mais il était également le plus facétieux d'entre eux. Il se serait caché dans son appareil et aurait attendu son départ pour lui faire une blague qui, comme souvent, ne faisait rire que lui. Son affolement se transforma alors en un immense soulagement. Puis elle éprouva un sentiment de colère et sortit de l'eau, le poing rageur, en criant :

-Tu ne perds rien pour attendre, Spiron !

Elle était nue, mais ce peuple n'était pas pudique. Il ne connaissait ni les inhibitions, ni les tabous. La transparence était la règle absolue.

 

Olsen était émerveillé par l'agilité de cet appareil. Certes, il était familiarisé avec ce genre de commandes, mais de là à pouvoir le manœuvrer avec autant de facilité. Quelle surprise ! La confiance aidant, il s'enhardit et se lança dans un ballet aérien dont il ne se serait jamais cru capable. Mais le plus étonnant, c'étaient les performances de ce dirigeable. Il était équipé d'un moteur extrêmement puissant et incroyablement silencieux. C'est à peine s'il percevait un très léger bourdonnement.

Après s'être suffisamment éclaté à ce jeu, il pensa à la victime de sa plaisanterie et estima que celle-ci avait assez duré. Il allait certainement passer un très mauvais quart d'heure, mais après tout, il l'avait bien cherché. Il aurait ce qu'il mériterait.

Il se posa donc délicatement à l'endroit précis d'où il avait décollé, se leva de son siège, se rendit devant la portière coulissante qui s'ouvrit et se retrouva nez à nez avec la fille nue, la plus belle qu'il n'ait jamais vue.

Ils restèrent tous deux interdits, le visage figé par la stupeur.

La créature de rêve se ressaisit la première et formula une question dans une langue totalement inconnue.

-Quoi ? Que dites-vous ? demanda l'Islandais d'un air complètement ahuri.

La Suréenne prit un air encore plus étonné et resta la bouche grande ouverte, dans l'incapacité totale de pouvoir sortir le moindre son. Pour la première fois de sa vie, elle se trouvait face à un Terrien qui en plus, n'aurait jamais dû se trouver dans son vaisseau, et encore moins à ses commandes. Et il le pilotait comme un as ! Tout cela, elle n'arrivait pas à le réaliser.

-Vous voulez savoir qui je suis et ce que je fais dans votre appareil ? demanda-t-il en anglais.

Elle acquiesça de la tête.

Le jeune homme se lança dans une longue explication pour tenter de justifier et d'excuser sa présence illicite à bord. Il cherchait surtout à se faire pardonner.

L'extraterrestre l'écouta sans l'interrompre. Progressivement, son visage retrouva une expression normale. Elle était fascinée par ce Terrien tellement différent des autres. Il ne correspondait pas du tout aux descriptions faites par ses professeurs. Intelligent, intrépide, soucieux de la préservation de sa planète, il se donnait tous les moyens pour pouvoir développer dans l'avenir la géothermie, cette énergie bon marché et non polluante. De plus, il n'avait éprouvé aucune crainte à pénétrer dans une soucoupe volante et il l'avait piloté de main de maître ! En cet instant présent, il s'adressait à une extraterrestre comme s'il appartenait lui-même à son peuple alors qu'une telle rencontre aurait dû le terroriser. C'était tout bonnement stupéfiant !

Parce qu'il s'en voulait beaucoup de lui avoir emprunté son aéronef et de lui avoir causé une telle frayeur, à elle, une jeune fille à l'air aussi angélique, il ne se sentait pas en droit de l'importuner davantage avec toutes ces questions qui se bousculaient dans son esprit.

-Je suppose que votre présence en ces lieux doit être tenue secrète, tout comme vos activités ? se contenta-t-il de lui demander.

Elle acquiesça de nouveau de la tête.

" Raison de plus pour ne pas la questionner ", se dit-il.

-Je ne parlerai à personne de notre rencontre, je vous le promets, affirma-t-il sur un ton convaincant.

La mystérieuse inconnue esquissa un sourire et parut soulagée.

-Vous avez bien involontairement écourté mon bain et moi j'ai gâché le vôtre, continua Olsen. Je vous propose de continuer cette baignade ensemble.

Le visage de la jeune fille s'illumina.

-Avec plaisir ! lui répondit-elle.

Elle parlait l'anglais avec un curieux accent.

Puis elle sortit.

Il la suivit en ôtant la partie supérieure de son survêtement. Arrivé au bord de l'eau, il retira le bas et réussit à plonger avant qu'elle ne se retourne.

-Comment dois-je vous appeler ? demanda le Terrien en effectuant des brasses.

-Par mon prénom, Goldéa, lui répondit cette dernière en se mettant sur le dos pour faire la planche. Et vous ?

-Olsen.

Il savait qu'elle était tenue au secret. Lui poser des questions la mettrait certainement mal à l'aise. C'était la dernière chose à faire. Il cherchait avant tout à se faire pardonner sa coupable initiative. Ce silence mutuel avait cependant du bon ; il leur permettait de savourer pleinement les bienfaits de ce bain particulier, mais aussi leur bonheur d'être ensemble. Ils s'étaient trop souvent baignés seuls ; un peu de compagnie n'était pas pour leur déplaire.

Ils se portaient une immense admiration l'un pour l'autre, pour ce qu'ils étaient capables de faire, pour leur comportement et pourtant ils ne se connaissaient pas, ou si peu. Ce mystère les entourant rendait cet instant encore plus excitant.

Le bain s'éternisa ainsi dans cette atmosphère étrange et ce paysage fantasmagorique.

Puis ils sortirent de l'eau. L'Islandais ne se sentait plus gêné par sa nudité. La belle inconnue, toujours aussi silencieuse, lui adressa un signe de la main accompagné d'un sourire, regagna son appareil et décolla presque aussitôt, sous le regard béat du Terrien.

Malgré son bain chaud, celui-ci mit beaucoup de temps à trouver le sommeil.

 

 

2

 

La nuit suivante, des coups portés sur la vitre arrière de son véhicule réveillèrent le jeune homme.

-Olsen ! Olsen !

On l'appelait !

Il ouvrit les yeux et reconnut immédiatement sa visiteuse.

-Goldéa ! s'écria-t-il, complètement réveillé.

En un éclair, il était dehors.

La jeune fille lui fit deux bises. Il les lui rendit avec un plaisir non dissimulé.

-Quelle bonne surprise ! lui lança-t-il.

Elle était rayonnante, lui aussi.

-Pardonne-moi de te déranger en plein sommeil…, commença-t-elle à s'excuser.

-Mais tu ne me déranges pas, bien au contraire, ta visite me fait grandement plaisir.

-J'ai reconnu ton véhicule et je n'ai pas pu m'empêcher de venir te revoir.

-Tu as bien fait. On va se baigner ?

-Oui, mais auparavant, que dirais-tu d'une petite excursion aérienne ?

-Je n'osais pas te le demander, lui répondit-t-il sans chercher à contenir sa joie.

 

A l'intérieur de la cabine, un second siège avait été installé. La visiteuse venue d'un autre monde prit les commandes et effectua un démarrage foudroyant au moment où son invité s'asseyait. Ce dernier se retrouva plaqué sur son siège, incapable de comprendre ce qu'il se passait.

-Je vais accélérer, le prévint sa tortionnaire, elle aussi grimaçant sous l'effet de la force centrifuge.

-Est-ce bien nécessaire ? lui demanda sa victime, un rictus de souffrance au coin des lèvres.

-Oui, sinon nous ne pourrons pas nous satelliser.

Tout devint subitement clair dans son esprit, au moment où, sous l'effet d'une seconde accélération, il sombra dans le noir. Il ne se trouvait pas dans un dirigeable, comme il l'avait toujours cru, mais dans un ovni et la créature assise à ses côtés était une extraterrestre !

Quand il revint à lui, il flottait. Apparemment, son cauchemar était terminé ; maintenant il rêvait. Il se sentit happé par derrière au moment où il allait heurter le plafond.

-Excuse-moi, Olsen fit une voix qu'il connaissait bien.

La Suréenne lui fit effectuer un demi-tour et il se retrouva face à elle. Non, il ne rêvait pas.

-J'aurais dû te faire enfiler une combinaison anti-g, mais je n'y ai pas pensé. Au début, j'en portais une, mais avec la pratique, j'ai réussi à m'en passer, comme tous les autres Suréens d'ailleurs.

Le nouvel astronaute était encore sonné, plus par la surprise que par l'épreuve physique dont il se remettait rapidement.

Goldéa le prit par la main et l'entraîna en planant vers l'un des deux hublots.

-Regarde ta planète, comme elle est belle !

En effet, le spectacle était fascinant, indescriptible.

-Le devoir des Terriens est de préserver ce joyau, mais ils font le contraire, se lamenta l'extraterrestre.

Olsen retrouva la parole.

-Aidez-nous à la sauver!

Le ton était suppliant.

-Cela ne servirait à rien si vous ne changez pas vos comportements. Malheureusement, vous n'en prenez pas le chemin.

-Combien de mes semblables sont au courant de votre présence sur Terre ?

-N'emploie pas ce terme ! Toi, tu es différent, tu agis dans le bon sens.

-Combien, Goldéa ?

-Aucun, tu es le seul !

-Le seul ?

-Si les miens apprenaient mon écart de conduite, ils me condamneraient à rester dans notre base jusqu'à la fin de mes jours.

-Je t'ai fait une promesse, je la tiendrai ! Je garderai ce secret pour moi.

-J'ai confiance en toi, lui dit la Suréenne en se serrant contre lui.

Durant cette longue étreinte, ils éprouvèrent chacun des sentiments très forts l'un pour l'autre.

Goldéa était d'une humeur très joyeuse.

-Choisis un motif ! demanda-t-elle à son compagnon de voyage, en faisant apparaître une mosaïque de figures géométriques sur l'écran panoramique.

-Les crop circles, c'était donc vous ? s'exclama le Terrien, hilare.

Le monde scientifique n'arrivait toujours pas à expliquer l'apparition soudaine, même en plein jour, de ces dessins étranges formés par l'aplatissement des tiges dans les champs de céréales.

-C'est l'œuvre de mon cousin Spiron, le plus farceur d'entre nous. Mais pour une fois, il n'en sera pas l'auteur.

-Celui-là, il me plait beaucoup ! fit le jeune homme en pointant son index sur l'écran.

-J'approuve ton choix. Il me semble particulièrement bien approprié à notre situation.

Au petit matin, l'équipage du vol Paris-Alger, découvrit un crop circle représentant un cœur formé de dizaines d'autres dans un champ de blé de la Beauce.

 

 

3

 

Goldéa avait donné rendez-vous à son ami, la nuit suivante. " Même lieu, même heure, pour une surprise encore plus grande ", lui avait-elle précisé.

Quand le Virex plongea dans l'Océan Atlantique, tout près de la partie la plus méridionale de l'Islande, elle déclara :

-J'ai fait une découverte fortuite le mois dernier. Elle devrait t'intéresser.

Après quelques minutes de navigation sous-marine, le submersible stoppa ses moteurs.

A travers le hublot, apparut une masse informe.

-C'est un drakkar, magnifiquement bien conservé grâce à la vase qui le recouvre, expliqua la Suréenne. Je l'ai déjà " visité ".

-Quoi ? Tu as trouvé un trésor et tu t'en es emparé ? s'offusqua l'Islandais.

-Ta réaction me réjouis, Olsen. Tu es un garçon honnête.

Elle sortit une dizaine de pièces d'or d'un tiroir.

-Il y en a des centaines au fond de sa cale, lui confirma-t-elle. Mais ce trésor, nous n'avons pas le droit de nous l'approprier, il ne nous appartient pas. Il revient à ton pays, il fait partie de son patrimoine. Tu es d'accord ?

-Tout à fait ! Nous sommes sur la même longueur d'ondes et je suis heureux de le constater.

 

Ils passèrent une partie des nuits suivantes à visiter des contrées désertiques mais grandioses et à se baigner dans les eaux chaudes d'Islande. Mais les vacances d'été tiraient à leur fin et l'étudiant devait reprendre ses cours de dernière année en vue de décrocher, comme il l'espérait, son diplôme d'ingénieur en géothermie.

Pour ce faire, il devait se consacrer entièrement à ses études et donc ne pas se disperser en activités diverses et encore moins se laisser accaparer l'esprit par une vie sentimentale intense. Goldéa le comprit bien et d'un commun accord, mais avec regret, ils décidèrent temporairement de suspendre leurs rencontres. De toute manière, elle ne pouvait pas continuer à fréquenter son compagnon, sans finir par attirer un jour l'attention des siens.

Le jour de leur séparation fut pour tous les deux, le plus dur de leur vie, mais ils n'avaient guère le choix et ils se promirent, le moment venu, de renouer leurs liens.

 

 

4

 

Au début de l'été, les bonnes nouvelles arrivèrent.

Olsen termina premier de sa promotion, l'Etat lui accorda une prime très substantielle pour la découverte de l'épave du drakkar et surtout son amie vint le rejoindre à Reykjavik.

-Nous sommes maintenant autorisés à nous mêler à la population terrienne, lui apprit cette dernière, rayonnante de bonheur, à condition, bien sûr de ne pas révéler notre présence.

-Mais ils peuvent t'espionner ? s'inquiéta son compagnon.

-La suspicion est propre à votre peuple. Cette notion nous est totalement étrangère. Non, crois-moi, nous n'avons rien à craindre si nous faisons preuve d'un minimum de prudence.

Olsen était vraiment un homme heureux.

-Je veux faire partager mon bonheur, lui déclara-t-il et je sais comment, mais pour cela, j'aurais besoin de ton aide.

-Je ne demande qu'à t'aider.

 

 

5

Le Virex se posa sur le site indiqué par l'ordinateur de bord. Les appareils de détection des nappes phréatiques en avaient repéré trois, facilement exploitables, dans cette partie du Sahel où, comme partout ailleurs sous ces latitudes, la sécheresse sévissait de plus en plus.

Le couple -le premier issu de deux mondes différents- opérait toujours de nuit pour ne pas attirer l'attention dans ces lieux habités, malgré les conditions de vie insupportables. A commencer par la chaleur, en augmentation croissante depuis plusieurs décennies. Mais passé minuit, la température fraîche lui permettait de travailler dans de bien meilleures conditions.

Le vaisseau pouvait transporter dans les régions les plus inaccessibles du globe tout le matériel nécessaire au forage et au captage de cette eau si précieuse pour l'homme et pour les animaux. Sa réserve d'énergie quasi-illimitée était utilisée pour creuser des puits de plusieurs dizaines de mètres de profondeur. Quant à la pompe, pour des raisons pratiques et de fiabilité, elle était tout simplement manuelle.

Moins d'une heure après leur atterrissage, l'eau coulait déjà. Le temps de ranger leur matériel, les deux jeunes humanitaires repartaient déjà pour leur seconde destination.

Juste avant le lever du jour, Goldéa prit sa télécommande et plaça son vaisseau, indétectable aux radars, sur une orbite basse. Elle le rappellerait peu après la tombée de la nuit.

Sa soute était volumineuse. Elle pouvait contenir, outre leur 4x4 climatisé, le matériel nécessaire à l'installation de dix puits. L'argent récolté par la découverte du drakkar leur permettrait d'en poser une centaine. Mais il restait d'autres trésors à découvrir. Ils auraient encore du pain sur la planche !

Olsen mit le moteur en route. Ils allaient maintenant se rendre dans les villages pour annoncer la bonne nouvelle. Comme les jours précédents, après l'incrédulité, viendrait l'allégresse. Ils partageraient cette joie collective. Pour rien au monde, ils ne manqueraient ces moments-là.

                                                                                 FIN

Il y a 200 000 ans, l'homo sapiens a été ensemencé dans notre galaxie par une race aujourd'hui disparue. L'une de ces civilisations vient d'arriver sur la Terre. Ces humains vivent parmi nous, sans révéler leur présence. Mais dans des circonstances exceptionnelles, ils peuvent nous contacter ou nous découvrons leur existence….

J'ai regroupé ces aventures dans deux recueils de nouvelles et trois romans, dont deux sont publiés aux Editions Thélès. Mes romans " Retour sur Méga " et " Pour une autre Terre " et mes nouvelles sont en lecture gratuite sur www.inlibroveritas.net

                                   

Imagehttp://philippejandrok.blogs.marieclaire.fr

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